Catégories
La ville en mutation

Ghettoïsation et violence urbaine

Pour étudier ces phénomène de ghettoïsation et de violence urbaine, il faut tout d’abord situer le contexte.

C’est dans  les années 60 que pour la première fois le mot ghetto est utilisé en France. Il désigne les quartiers dont la plupart des membres proviennent des courants d’immigration et qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Petit à petit, les crises économiques plombent le budget de l’État et celui-ci ne se préoccupe pas de rénover ces quartiers. Ainsi, ces logements modernes pour l’époque, mais qui se  dégradent, accueillent de plus en plus de personnes défavorisées. Il s’en suit alors un phénomène de « division » entre la population Française et la population dite des « ghettos » entraînant de nombreuses conséquences comme  la violence urbaine.

Depuis une trentaine d’années, nous sommes entré dans un cercle vicieux entre ghettoïsation et violence urbaine, dû principalement au racisme.

En étudiant les différentes causes et conséquences de la violence urbaine, nous serons en mesure de présenter les éventuelles solutions contre la ghettoïsation.

Ghettoïsation et violences urbaines : un cercle vicieux ?

 

 

 

 

 

Voiture incendiée  dans une banlieue parisienne (2005) Source

 

 

 

Les principales causes de la violence urbaine

 

 

Aujourd’hui, la violence est partout en particulier en ville où les personnes subissent diverses pressions de la part de la société. Ces problèmes sont fortement ressentis dans les quartiers modestes qui sont appelés ghetto.

À l’origine de ce sentiment, il y a la frustration des jeunes des cités, qui a pour élément déclencheur les causes suivantes : la déscolarisation prématurée dans le parcours scolaire, dû souvent à une structure familiale instable (famille monoparentale), et également  de la prise de stupéfiants (drogues). De plus, le chômage touche particulièrement ces quartiers modestes (43% chez les jeunes d’après une étude de l’INSEE datant de 2011) et à cause de celui-ci, la pauvreté s’est installée dans les quartiers. Avec les « Trente Glorieuses », la France a eu besoin de main d’œuvre, qui est arrivée en masse et qu’il a fallut loger. Avec la création de ces quartiers, les personnes issues de cette vague on pût être rassemblé, en communauté partageant les mêmes valeurs et la même culture. Des différences sont apparues avec ce communautarisme (différences culturelles et sociales). Ces différences ont entrainé une peur envers les habitants des « cités » entraînant le racisme. Et cette peur des quartiers, s’est accentuée par un manque d’infrastructures (médecins, services publics, transport…) et la perte de  confiance envers les institutions. La discrimination et les rivalités entre bandes entretiennent ce sentiment de peur qui nuisent gravement à l’image des cités.

Ce sont également des faits divers comme en octobre 2005 après la mort de 2 adolescents dans un transformateur électrique à Clichy-Sous-Bois  ou l’accident de jeunes qui faisaient un rodéo dans une voiture de la BAC à Villiers-Le-Bel en juin 2007 qui vont mettre le feu aux cités.

 

 

 

Enfin les faiblesses républicaines qui font de ces quartiers des zones de non-droit, où  les jeunes et les caïds font la loi, et non la police ou l’État.

Après avoir fait le constat des causes de la violence, on peut maintenant étudier les conséquences.

 

 

 

Graphique représentant l’évolution des émeutes de 2005 en France

Source

 

La violence urbaine : un cercle vicieux

 

 

Du fait des problèmes de scolarité, les personnes ne possédant pas de qualifications, nécessaire pour travailler, donnant un fort taux de  chômage dans ces quartiers. Les jeunes sont les premières victimes de la crise. Ce manque de travail favorise la délinquance sous différentes formes : avec une main-d’œuvre  composée de jeunes déscolarisés, les « caïds » trouvent des gens qui acceptent un travail pour pouvoir vivre à travers une économie dite « souterraine », grâce à la mise en place de trafics de drogue ou même d’armes. Le désespoir des jeunes est donc une conséquence de la pauvreté et de l’augmentation des écarts avec les autres quartiers des villes. Eux aussi veulent réussir dans la vie, et la violence est un moyen de sortir de la pression quotidienne qu’ils subissent. Parfois lors de drames, cité dans la précédente partie, la violence gratuite apparaît au grand jour et mets les cités « à feu et à sang ». Et si des événements comme cela non pas lieu, il arrive que ces personnes rejoignent des cortèges de manifestations pour laisser échapper leurs frustrations en cassant et pillant.

Avec le sentiment de bande, ces gens favorisent la ghettoïsation de leur quartier en créant des zones de non-droit où ils défient la police, et dirigent des quartiers comme des milices armées. Cet enclavement favorisent la peur des cités, racisme et le rejet de ces habitants, tout en favorisant le racisme anti-blanc que les jeunes ont envers le reste de la population.

Tout cela est un cercle vicieux, car tout est lié dans ces zone entre la chômage, la scolarisation, la violence et la frustration.

Des solutions excitent : il serait efficace de reprendre le problème à la source, d’étudier les causes et d’émettre des solutions. En voici quelques exemples.

  

 

D’éventuelles solutions

 

 

A la suite de multiples incendies et des mouvements revendicatifs, les élus  français ont  voulu réagir :  c’est le début d’une politique de logement. C’est une politique dite  de quotas : l’objectif est de faire progressivement s’intégrer les familles  dans la société française, pour éviter le communautarisme.  Cette politique s’avère efficace et positive : la situation de vie des immigrés s’améliore, les familles françaises et étrangères cohabitent (mixité des banlieues) . Mais cette situation ne va pas durer, et pour plusieurs raisons. D’abord, d’un point de vue de la politique de logement, on craint la hantise du logement vide qui fait passer le respect des quotas et le souci de mixité au second plan. Au niveau des banlieues, le départ des classes moyennes a fait que seuls les plus pauvres demeurent. Ensuite, la diminution des constructions de logements sociaux, fait que les enfants des premières générations qui ont besoin de se loger connaissent des situations difficiles. On retrouve alors une sensation d’enfermement ressentie par les habitants : des frontières matérielles ou symboliques sont apparues entre les quartiers et le monde dit extérieur.

Les jeunes des cités se perçoivent comme des victimes du racisme et de discrimination de la part de représentants de la société française « intégrée ». Les difficultés d’insertion professionnelle que vivent de nombreux jeunes implique des stratégies de survie comme les trafics illégaux. Pour lutter contre ces trafics, la police est déployé et tente d’intervenir. Mais celle-ci est considérée comme un affrontement, une menace, ce qui a pour seul effet d’augmenter la violence. Le constat est peu encourageant : la police, qui a pour rôle de venir en aide à la population et d’être plus proche des jeunes, utilise la force de façon disproportionnée lors de contrôle d’identité par exemple. Dans ce contexte, remplacer une police de maintien de l’ordre par un autre type de police moins autoritaire, plus proche de la population et à l’écoute de leurs besoins, nécessite d’agir aussi sur l’environnement social, économique et politique des cités. Réduire les inégalités culturelles, professionnelles, sociales est donc une priorité.

Il semble ainsi difficile de favoriser l’établissement de contacts privilégiés et de relations interpersonnelles entre des « policiers de proximité » et la grande majorité de la population vivant dans des territoires ghettoïsés alors qu’il existe des inégalités, en particulier un chômage massif, qui représentent un terreau fertile pour que se développent des rapports de violence, des processus de « méfiance réciproque » et que s’épanouissent de nombreux trafics.

 

 

 

Avec une population toujours grandissante et une violence qui augmente chaque année, les quartiers vont de plus en plus vers des zones indépendantes des lois françaises où les  « caïds » font la pluie et le beau temps. La France a souvent critiqué la façon de faire des anglais avec les hooligans et leurs bagarres ; les USA avec les bandes organisées et leurs trafic de drogues ; et le Brésil avec les cartels des favelas qui réalisent des assassinats au yeux de tout le monde, alors que tout ces problèmes ont tendance à venir désormais sur son territoire, la France est maintenant impuissante face à cette violence nouvelle et rapide. Cette violence n’est pas l’aboutissement d’un ou deux problèmes, mais est le résultat de l’accumulation de différents facteurs qui s’entrecroisent pour donner un cercle vicieux où il est difficile de s’en sortir.

Bibliographie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HEIDET Jolan
LASSUS Adrien

7 réponses sur « Ghettoïsation et violence urbaine »

Bonne mise en situation dans ce sujet d’actualité.
Votre blog met bien en évidence la disparité de ces quartiers du reste de la société. Livrés à eux mêmes, « rejetés », ces quartiers deviennent lieu de trafics en tout genre, faisant parler d’eux, ils augmentent leur mauvaise image aux yeux de la société. On comprend alors que cette mise à l’écart est la source de cette violence, qui n’est plus contrôler par les autorités, qui dans certains quartiers n’osent même plus entrer.

Article très bien rédigé.
Vous mettez bien en valeur vos arguments en les illustrant avec des exemples pertinents.
Vous dites que cette ghettoïsation est due à diverses pressions de la part de la société. Mais les politiques n’ont-ils pas, eux aussi, un rôle à jouer dans ce problème?

Je tiens que déjà à dire que cette article m’a apporté beaucoup d’information sur la ghettoïsation, mais j’aurais aimé savoir si les problèmes liés à la violence et la transformation de lieu de commerce de produits illégaux n’aurait pas pu être évité par l’Etat, car ce ne c’est pas fait du jour au lendemain, si je me rappel bien c’est dans les années 60 jusqu’à aujourd’hui je me demande comment l’Etat a pu laisser traîner ce problème en longueur aussi longtemps et que ça aille à de tel extrêmes ?!

Un article très bien structuré, axé sur les problèmes récurrents en zone urbaine sensible et dans les ghettos. On comprend mieux l’origine de toute cette violence grâce aux arguments et aux exemples très explicites énoncés dans votre blog.
En effet tout le monde n’est pas censé savoir que la violence urbaine n’est pas seulement du au « délinquants », ou « caïds ».Elle est également provoqué, à la base par le système français qui n’a pas réussi insérer ces personnes en difficultés (je ne dis pas cela pour tous les cas) ainsi qu’au système judiciaire et d’une police trop brutale qui enraillent les conflits dans les cités.
Ensuite votre Blog nous a également permis d’apprendre qu’il existait des « éventuelles » et solutions pour résoudre ces problèmes et qu’elles pouvaient être mise en place.
En revanche, de mon point de vue les seuls points faibles de ce blog, sont dans le manque d’illustrations et d’exemples cités dans la conclusion qui n’ont pas été développés auparavant car j’aurais aimé en savoir d’avantage sur les trafics au Etat unis, ainsi que sur les cartels et favela au brésil .
Par conséquent malgré quelques exemples et informations qui auraient mérité d’avantage d’attention, «Ghettoïsation et violence urbaine » est un blog de qualité qui m’a permis de connaitre de façon plus approfondit la violence urbaine.

Je pense que votre sujet ne peut pas être plus d’actualité et en relation avec la ville en mutation au vue de tout ce qui passe à Marseille, donc très bon choix de sujet. Votre blog est clair, bien rédigé et vraiment très intéressant. En lisant votre blog j’ai appris beaucoup de chose et je vous en remercie. Votre blog est vraiment de qualité et ce fut un réel plaisir de le lire. Votre argumentation est de qualité et de plus vous avez de bons exemples qui renforcent encore plus vos arguments. Pour ma part, une ou deux photos de plus n’auraient pas été de trop, mais cela n’enlève rien sur la qualité de votre blog ! Vous avez fait du bon travail et je vous remercie encore pour les informations que vous nous avez apporté à travers ce blog ! Bravo à vous !

C’est ici une bonne et claire illustration des racines du phénomène.On comprends clairement L’origine du cercle vicieux s’étant construit dans les banlieues ou « ghettos »,et , de la haine que peuvent ressentir certains habitants contre le système en vigueur. Sans pour autant donner d’excuses aux violences en question, vous nous exposez bien la situation presque dramatique de ce milieu et l’engrenage dans lequel rentrent les habitants dès leur plus jeune âge. Bon boulot les mecs.

c’est un sujet très intéressant qui mérite d’être lu par un grand nombre de personne. En effet, beaucoup de ville en France sont concernées par cette délinquance nouvelle qui fait rage dans les cités.
Vous avez bien illustrez votre travail avec des exemples mais je trouve qu’il manque un peu de chiffre pour illustrer votre article.
Je pense que l’ajout d’un témoignage aurait encore amélioré votre article qui est cependant de très bonne qualité, bien rédigé et très plaisant à lire.

Les commentaires sont fermés.