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Le domaine médical, un terrain à fort enjeu

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Fondé sur un besoin vital, la consommation de médicaments possède une vitrine alléchante qui a besoin d’être sécurisée. Malgré la vigilance de l’État dans la régulation de ce domaine à fort enjeu, dans les faits on constate quelques détournements.

Ces dernières années, le monde entier a connu un grand nombre de changements, causés en grande partie par la mondialisation. Ainsi la France, en tant que grande puissance européenne, n’a pas été épargnée par ces bouleversements. D’ailleurs il y a actuellement une société de consommation excessive dans presque tous les domaines, notamment dans le domaine médical avec la consommation de médicaments qui est devenue un enjeu socio-culturel au sein de la société française.

Les lobbies pharmaceutiques

Pour commencer, d’après Jean-René Brunetière, c’est pas le monde des professions de santé qui est à l’origine des lobbies dans le domaine médical car celui-ci est trop anarchique et individualiste pour cela, mais c’est autour des industries pharmaceutiques que de vrais lobbies s’installent, c’est-à-dire un groupe de pression capable d’avoir une influence déterminante sur la politique de la santé. Mais que sont ces industries pharmaceutiques ? L’ industrie pharmaceutique c’est le secteur économique qui s’occupe de la consommation de médicaments. Cette consommation est ainsi bien devenue un enjeu socio-culturel car elle impacte la politique de la France dans le domaine de la Santé, elle touche tout le monde et les médicaments sont des produits ancrés dans notre société moderne dont on ne peut plus se passer. Par exemple, en 2013, le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique en France est de 26.8 milliards d’euros. Il y a donc un énorme enjeu pour ces industries. Or pour arriver à un tel résultat, les entreprises se détournent de leur objectif premier, en effet, en 2013, 9 des 10 plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde ont dépensé plus d’argent en marketing et en publicité qu’en recherche et développement cela montre bien l’enjeu socio-culturel que représente notre consommation de médicament. De plus, les industries pharmaceutiques jouent très bien sur nos peurs en vers les maladies pour pouvoir nous vendre leurs produits. Pour autant, est-ce que plus on consomme de médicaments, mieux on est ? Est-ce vraiment la solution à tous nos problèmes ?  

Les médicaments vendus comme une solution miracle

De nos jours, les médicaments représentent l’évolution, le progrès ou encore le modernisme. Pour la population, consommer des médicaments c’est vivre dans le temps moderne, ça permet d’être à la mode. Or avec cette vision utopique du médicament ancrée par tout un tas de facteurs (média, médecin, famille,…) comme un produit qui soigne tout et n’importe lesquels de nos malheurs, notre société de consommation excessive a vu l’apparition de la banalisation des médicaments au sein même de la culture française. Toutefois nous pouvons tout de même comprendre l’origine de cette vision des médicaments car c’est en partie grâce à eux que nous vivons plus longtemps de nos jours et que la médecine a pu sauver des vies et soulager énormément de patients. Cependant nous oublions parfois qu’ils peuvent être dangereux et qu’ils ont des effets secondaires néfastes si on en consomme de trop. Cela prouve donc bien que la consommation de médicament est devenue un enjeu socio-culturel car celle-ci est ancrée dans la culture du public français si profondément qu’il en est d’une part le premier consommateur en Europe (48 boites par an et par personne en  2013, cela revient presque à une boite consommée par semaine et par personne en moyenne) et que d’autre part il y a une banalisation de cette consommation.

 Pour montrer cette banalisation, l’exemple du paracétamol est parfait : en 2006 nous étions à 16 doses standards par jour pour 1000 personnes et en 2015 nous sommes passé à 41 doses standards par jour pour 1000 personnes (soit 2.5 fois plus en moins de 10 ans). Par conséquent, en France, il y a 20.3 % de la population qui est à risque de surdosage de paracétamol avec les conséquences pour le foie qui peuvent être mortelles.

Le problème de cette banalisation, c’est qu’outre les effets secondaires potentiellement dangereux, cela a provoqué l’accélération dans les années 2000 de l’antibiorésistance mais aussi d’une forme d’addiction aux médicaments, leur usage ayant été détourné pour servir de drogue pharmaceutique. Par exemple, dans l’Hexagone, les antalgiques représentent désormais la première cause d’overdoses mortelles. C’est ainsi que nous arrivons à nous demander si les médicaments sont des produits sûrs ? Devons-nous encore prouver leur efficacité ? Ce marché de médicament est-il encadré ? Ou au contraire n’importe quel produit peut-il désormais y être commercialisé ?

Un marché tout de même sécurisé

L’ampleur de la consommation pharmaceutique, la forte croissance de cette consommation ou encore l’enjeu majeur qu’elle représente, sont autant d’éléments qui expliquent la nécessité de la régulation du secteur qui se fait principalement par les pouvoirs publics. Mais pour mieux comprendre je vais vous expliquer le cycle de vie d’un médicament :     Dans un premier temps, une partie conception du médicament, qui dure entre 8 à 10 ans qui est marqué par une phase de recherche et aussi des phases d’essais pré-clinique et clinique, ce qui prend du temps mais qui assure la bonne fonctionnalité du produit. Ensuite, il y a une partie autorisation, qui dure entre 1 et 3 ans, à la fois nationale et européenne, ce qui permet d’éliminer toutes les contrefaçons et de légaliser sa mise en vente sur le marché. Puis il y a une phase de transparence qui permet de faire réguler son marché et de limiter le fait que les entreprises basent leur économie la dessus en faisant plein de publicité pour inciter les gens à le consommer et eux le produire en masse. Enfin, il y a la partie vie du médicament breveté , c’est-à-dire le moment où il est en circulation sur le marché, où les médecins le prescrivent et où les patients le consomment. Puis après la mise à disposition du médicament pendant 20 ans, arrive la fin du brevet qui marque la mise en vente du médicament en générique.                                                                                                                     Maintenant que vous connaissez le cycle du médicament, vous avez pu remarquer qu’il est bien encadré et qu’il a plusieurs étapes à passer avant d’être commercialisé ce qui permet de sécuriser le marché. L’État a conscience du fort enjeu que représentent les médicaments, il prend donc des mesures en conséquence. D’ailleurs il ne se contente pas de vérifier la production des médicaments, le régulateur public agit aussi pour limiter les effets de la progression de la consommation de médicaments sur les comptes sociaux. Pour se faire il emploie principalement 2 méthodes : le contrôle des prix des médicaments remboursables et la modulation des taux de remboursement. Par exemple, si d’après certains critères, il est démontré que le médicament rend un service médical majeur et permet de soigner une pathologie grave alors il sera remboursé à 65 %. Tandis qu’un médicament qui rend un service médical insuffisant et permet de soigner une pathologie « sans caractère habituel de gravité » lui n’aura pas de prise en charge de le sécurité sociale.                                      

Une fois encore, cela prouve que la consommation de médicaments est bien devenue un enjeu socio-culturel de part le fait que l’État soit obligé de réguler ce marché mais aussi qu’il mette beaucoup de moyens en place pour sécuriser et garantir la fiabilité des médicaments mais aussi pour réguler cette consommation qui en a besoin.

Reste à savoir si la consommation des médicaments sera encore détournée ou pas. En tout cas il faut que nous soyons conscients qu’un médicament n’est pas un bonbon. Nous devons nous méfier de l’automédication et même sous ordonnance médicale nous devrions nous demander avant chaque utilisation de médicaments : Cela est-il vraiment nécessaire, puis-je m’en passer ? Est-ce le bon médicament à prendre pour mes symptômes ? A combien de temps remonte le dernier médicament que j’ai pris ? Par ailleurs le plus important, est de ne pas oublier que comme le dit Khadidja Sohbi « Une minute d’optimisme est meilleur qu’une dose de médicament ».   

NAVARRO Batiste   

Bibliographie

Brunetière, Jean-René. Les lobbies et la santé. Après-demain [en ligne], janvier-février-mars 2004, n° 460-461-462 [consulté le 18 janvier 2023]. Disponible sur http://2012.fondation-seligmann.org/ApresDemain/AD460-461-462/460-461-462_4718.pdf

Lancry, Pierre-Jean. Médicament et régulation en France. Revue française des affaires sociales [en ligne], 3 avril 2007, n°2007/3-4, [consulté le 18 janvier 2023]. Disponible sur https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_073_0025

Hancock, Coralie. La clé pour comprendre le problème des antidouleurs. Science & Vie [en ligne]. 20 novembre 2019, n°1227 [consulté le 18 janvier 2023]. Disponible sur https://www.science-et-vie.com/article-magazine/les-cles-pour-comprendre-le-probleme-des-antidouleurs

Leem. Le cycle du médicament [infographie]. In Futura Science [en ligne].  Futura Science, février 2020, [consulté le 11 janvier 2023]. Disponible sur : https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-cycle-medicament-1125/ 

Article intéressant répondant très bien aux différents enjeux et problématiques du sujet. Les sources utilisées sont issus de sites très fiables.

HOUMBOUY Loba

Article intéressant qui nous montre les travers du domaine pharmaceutique. Il nous permet donc de réfléchir sur la consommation de médicament dans notre société actuelle

Romain Fortes

Article très intéressant bon travail il nous apprend beaucoup de chose. je trouve également le sujet choisi inintéressant.

STREICHER Louis

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L’interdiction des drogues en France

Figure 1 : United States Fish and Wildlife Service. Feuille de cannabis [photo]. Wikimedia [en ligne]. Mise en ligne le 1 août 2007 [consulté le 13/02/2023]. Disponible sur : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Marijuana.jpg

La drogue en France, ses conséquences pour le consommateur et la société. La légalisation une solution pour lutter contre les conséquences de la drogue ?

                Les drogues existent depuis 8000 ans. La première drogue à être consommée est l’opium. Depuis les drogues se sont diversifiées. Il existe des drogues dures (cocaïne, héroïne, GHB, LSD, …) et des drogues douces (cannabis, poppers, …). Au départ, la consommation de stupéfiants était un patrimoine culturel pour de nombreuses populations minoritaires, socialement marginalisées et culturellement discriminées par les groupes dominants qui considéraient ces usages (thérapeutiques, rituels ou festifs) comme « archaïques » voire « démoniaques ». Leurs consommations étaient donc ponctuelles et non régulières comme c’est le cas aujourd’hui. A notre époque, les consommateurs de stupéfiants sont devenus addicts aux effets psychotropes des drogues. En terme général, les addictions ont toutes des conséquences mais les drogues encore plus car elles sont interdites à la vente et à la consommation. En France, les conséquences sont sociales, sanitaires et économiques pour les consommateurs et pour la société.

Les conséquences sociales

                En général, lorsque l’on ne consomme pas de stupéfiant ni ne nous renseignons sur la question, nous pouvons penser que les consommateurs de drogues mènent une vie comme tous le monde. Cette pensée est plutôt normale puisque beaucoup de personnes sont dépendantes à quelque chose sans que cela ait un impact fort dans leurs vies. Lorsque l’on voit des consommateurs et des vendeurs de drogues, on peut penser qu’ils ont des amis et de la famille sur qui compter. Cependant (il s’agit là d’une généralité), la réalité est tout autre car ils peuvent avoir honte de leur condition et ne pas en parler ce qui éloigne les personnes. De plus, même si les proches sont au courant, il est compliqué pour eux d’agir sans blesser le consommateur et, dans le pire des cas, les proches peuvent craindre les consommateurs de stupéfiants.

« On ne me demandait jamais si je vais bien mais si j’ai de la drogue à vendre. En fait, je n’ai pas d’amis. »

Figure 2 : Camilo Silva. Drogue [photo]. Flickr [en ligne]. Publiée le 18 mars 2012 [consulté le 13/02/2023]. Disponible sur : https://www.flickr.com/photos/camilofso/16352440015/in/photolist-qV1wGX-2zUuNy-ddwfeq-6fG7KY-qcDqaw-5bfqzD-2o2HFLE-6pm9T5-oCZ84h-6JJmrC-nVYeU5-98jX7o-hqSN33-pS1HT-YNwo4Y-Nead1-qbssok-2axwsz3-aw6miN-5qZxcU-6uT1Ar-BvY4U-aEvvqZ-2c1HntD-XTs82P-JRftC-R9czT5-dogqrp-dRFMJd-2nhMxac-2hr5VBq-9rvBXG-2m4kAmJ-2hTrzAT-2kdFCZT-nkk73c-2o4HL1w-9DcwvN-niyUnh-gXLRe6-4sB7FG-ichnbQ-9rvCrN-aEvB2F-2ktxCij-5h6RdG-2hFADUR-2jsjsEM-CNY3kQ-6RnaUD/

Le plus souvent, les personnes qui consomment de la drogue sont entourées de personnes qui en consomment ou en vendent aussi ce qui fait que les consommateurs sont dans un cercle fermé. Le problème d’être entouré de personnes qui consomment des drogues c’est que s’il arrive quelque chose (overdose par exemple) les autres ne pourront pas réagir suffisamment vite car ils ne sauront pas assez lucides.

L’interdiction des drogues amplifie l’isolement social des consommateurs de stupéfiants. Les personnes craignent de s’impliquer avec des consommateurs et des vendeurs de drogues car ils ont peur de ce qui pourraient leur arriver si jamais ils se faisaient prendre.

« Il écope d’une peine de cinq ans de prison ferme dont dix-huit mois avec sursis et d’une interdiction de paraître à Mont-de-Marsan et à Saint-Pierre-du-Mont. Son amie est condamnée à six mois de prison avec sursis. »

Les conséquences sanitaires

                Les conséquences sanitaires de la consommation de drogues sont dues à beaucoup de facteurs mais le facteur principal est son interdiction, du moins en France. Comme l’ensemble des drogues sont interdites, il ne peut pas y avoir de contrôle de la qualité des drogues vendues. Beaucoup de drogues sont coupées avec des produits (talc, verre, plomb, hydrocarbure, détergent, sable, colle, cirage…) qui ne sont vraiment pas bons pour la santé des consommateurs. Les drogues pures sont moins dangereuses, sauf si on en prend trop, que les drogues coupées puisqu’il n’y a pas ou peu d’ajout de produits. De plus, l’interdiction des drogues empêche les consommateurs de drogues d’être suivis par des médecins pour voir s’il y a de gros risques pour leur santé. Bien sûr consommer de la drogue a des effets négatifs sur le cerveau et la santé du consommateur mais certains sont plus sensibles que d’autres. Par exemple, les consommateurs d’héroïne n’ont pas forcement les moyens de s’acheter des seringues ni de stériliser les seringues pour prendre leurs doses, ils risquent donc des infections… S’il existait des salles où les consommateurs pourraient se piquer en étant encadrés, leurs conditions s’amélioreraient énormément.

Figure 3 :Polinesiaphotography.Flickr [en ligne]. Publiée le 16 juillet 2007 [consulté le 13/02/2023]. Disponible sur : https://www.flickr.com/photos/polinesia/832519749/in/photolist-2gyT7M-7cLgbb-25nwzbH-2mVgMGE-2n2yNtD-2me3SyA-2h9st6J-6oK3JJ-9gQHmf-5CmP5J-Fxyu7-2k7tjPz-NUSiE-2i3sdVS-4KojDt-zEC87B-2isunSy-NypQCF-2kRFHqU-2jJ3aUC-2hD5mRo-2kUzwrb-6DtntL-2kSCKgT-7r5g5-8LKgNr-9syHnE-viiCZ-5WhyVv-2kQYJ4J-9Yp3Y5-69N5xF-2k8Y2ZT-6xQvGv-2jBwjAL-2jQBoXL-2m3j5HA-SUPcvQ-2bpkQsW-2gPESHY-2mg3Ggu-Jm8Rur-2m2mksP-YH4WdW-em6av3-2jMREH8-RvzzV8-BbMwdQ-4v3684-GR3XGZ

On peut prendre le Portugal pour exemple : en 2001, ils ont dépénalisé toutes les drogues ce qui veut dire que la consommation et le trafic sont toujours illégaux mais il n’y a pas de sanction pénale pour son usage. Cette dépénalisation a permis de mettre en place un suivi médical pour les consommateurs et des campagnes de prévention pour les jeunes. Ces dispositifs ont permis de baisser le taux de mortalité.

« A population égale, les décédés sont passés de 340 en 2000 à 60 en 2019. »

La dépénalisation des drogues pourraient être une solution pour réduire la mortalité de ses consommateurs. Cependant, il y a un gros point négatif, la consommation et la vente reste illégale. C’est pourquoi les consommateurs sont obligés de se procurer de la drogue sur le marché noir ce qui ne garantit pas sa qualité. De plus, les autorités ne peuvent pas vérifier la qualité puisque les drogues sont illégales.

Les conséquences économiques

                L’achat de drogue peut être un vrai budget pour un consommateur de drogue ce qui fait que certains consommateurs, n’ayant pas les moyens de s’en acheter suffisamment, se mettent à revendre de la drogue. Cette revente permet au marché de s’auto-alimenter puisque les vendeurs consomment et les consommateurs vendent. Certains gros consommateurs, au lieu de vendre de la drogue, se prostituent ou deviennent délinquants pour pouvoir se payer leur consommation. La précarité est extrêmement importante chez les gros consommateurs de drogue. Pour eux il est plus important d’avoir sa dose quotidienne plutôt que de savoir s’ils vont réussir à manger en fin de mois.

« Chaque mois, je prenais à mes fournisseurs 50 grammes de cocaïne, pour 2000 euros, 100 grammes d’héroïne pour le même montant et 5 kilos de cannabis […] alors qu’on avait du mal à finir les fins de mois. »

Les drogues, étant illégales, ne sont pas disponibles sur un marché normal mais sur le marché noir. Ce marché ne profite pas à l’économie du pays mais alimente une économie souterraine qui permet de faire vivre des quartiers entiers. A cause de cela, les politiques n’osent pas lutter de peur que ses quartiers vivent encore plus dans la misère. En ne s’attaquant pas à ce problème, les politiques achètent une paix sociale. Les habitants des quartiers sont les premiers à payer pour la non-réaction des politiques.

« A 12 ou 13 ans, ils sont déjà guetteurs ou « charbonneurs » dans les réseaux de drogue de Marseille. »

Figure 4 : Mémoire 2cité. 69 ZUP de Venissieux le grand ensemble HLM des Minguettes [photo]. Flickr [en ligne]. Publiée le 3 mai 2019 [consulté le 13/02/2023]. Disponible sur : https://www.flickr.com/photos/163564300@N02/32819692997/in/photolist-2hszHVX-2fG7d3b-25bH1yv-2hqhdQ9-2hsyFWT-2hqiY5X-2fHMcUG-2fHDmQo-S1aviP-2hsoad3-2hszBvY-2eAf82Q-2hswxyw-2hszayb-2hsv4tD-2hqk3if-2hsw9YX-2hskFhz-S5d5Wc-2hssU2g-2g68QDs-2hsA4ch-2hssU3t-2g7T3K9-2g7Tdp5-2g68MPK-25bpnkB-25bPDia-2g7awwg-25m7p4F-2g7a1sJ-25bPKFF-2hsyX89-2hsvJ5B-2m5M41B-TE7Cvf-2eKX7G5-TE8rZJ-2m6Cueq-2hsA4b5-2g4uq91-2fMZ2Nk-2hsyUhe-2g4uYAV-2fG1t45-2hqj3PS-2hszJbr-2m5M3ZQ-2hqiY3N-2hqh67U/

Pour lutter contre les trafics de drogue, l’État dépense des millions d’euros tous les ans qui pourraient être investis autre part (hôpital, école, salaire, …).

Les différentes solutions

                La dépénalisation est une solution qui peut être proposée contre les drogues car elle permet aux consommateurs de ne pas avoir de sanction pénale et de mettre en place des suivit médicales pour les personnes qui sont contrôlées avec de la drogue. Elle permet aussi de décriminaliser son usage et de faire de la prévention auprès des plus jeunes. Cependant, toutes les solutions ont forcément un côté sombre. Les consommateurs sont obligés d’acheter leurs consommations sur le marché noir car la dépénalisation ne rend pas la commercialisation de drogue légale. Ce qui est un problème car les autorités ne peuvent donc pas contrôler la qualité de la marchandise.

Photomorti. Tetrahydrocannabinol [photo]. Flickr [en ligne]. Publié le 3 mars 2007 [consultée le 13/02/2023]. Disponible sur : https://www.flickr.com/photos/morti/408970051/in/photolist-C95xM-C9c8Q-C95xD-C95xy-671kY9-gBk7M-671isd-agFUzz-4GjehH-cn9MLS-C9c8P-a8Skb5-aLR3zK-C9c8J-7GCpwW-3LispZ-budG1u-yW9V8t-66W4yn-2nKbuRn-2m4YjbU-bkan9Z-7CHnK2-8Kn3Nb-3crYuY-V8Swdm-2h3Y15q-2jadYN-7h2xHJ-hkbTu-5HiWMP-8Sdcf2-7xsQ9R-8VLB3z-7AWn6v-nLSNnV-pX26Hv-4ZMyyD-6AP6dK-buRquC-7JMuNa-3ocxFG-r7urDD-2mE8Lb4-2gKSsU1-3581jE-3eyvHn-2j8o5y-8pnTFL-2h753a8/

« La concentration en tétrahydrocannabinol (THC), la molécule à l’origine des effets psychotropes. En France, dans les années 2000, son taux était de 6%. En 2019, il était de 28%. Cela rend l’usage du cannabis plus dangereux et plus addictif »

Selon certains économistes, la légalisation des drogues est la suite de la dépénalisation puisqu’elle autorise sa production, sa distribution et sa consommation car elle permet une régulation et un contrôle du marché de la drogue. Grâce à la légalisation, les taux de THC retrouvé dans le cannabis peuvent être contrôlé ce qui fait que les consommateurs ont moins de risques pour leur santé. De plus, les drogues seraient vendues dans des boutiques spécialisées ce qui permettrait, comme avec l’alcool et les cigarettes, de limiter l’âge d’achat pour préserver le cerveau des jeunes, puisque celui-ci n’a pas fini d’être formé.

« Ce qui revient à créer une toute nouvelle filière économique dans le pays. Mais une filière très régulée, où la vente est interdite en dessous d’un certain âge car c’est chez les jeunes que le cannabis présente le plus de risque. Leur cerveau n’étant pas complément formé. »

              En 1971, la France a interdit les drogues. Cela fait donc 50 ans qu’une politique répressive est en place mais cela a-t-il été efficace ? La société d’aujourd’hui refuse de faire le bilan de cette politique car ils ont peur de la drogue et ont une pensée très archaïque : « tu fumes un joint aujourd’hui, demain tu vas te piquer ». Aujourd’hui, les jeunes ont un accès très facile à la drogue douce ce qui est une preuve que la politique d’interdiction de la drogue n’est absolument pas efficace. Si l’on dépénalisait l’usage de la drogue, la police et les tribunaux pourraient s’occuper d’autres affaires. De plus, cela permettrait de désengorger les prisons. Sortir du système répressif permettrait d’arrêter de faire du travail policier pour le remplacer par un travail social. La société ne doit plus voir les consommateurs comme des délinquants mais comme des personnes ayant besoin d’un accompagnement social et médical.

Bibliographie

  • Labrouse, Alain. Géopolitique des drogues, 2011. 127p. Puf (Presses universitaires de France)
  • Vergelati, Elodie. J’ai perdu pied. Sud Ouest – Landes [en ligne], samedi 17 septembre 2022, p18, [13/01/2022]. Disponible sur : https://nouveau.europresse.com/PDF/EditionDate?sourceCode=SOA_P&singleDate=2022-09-17&useFuzzyDate=false

CHAVANNE Prune et ZIMMERMANN Cybélia

J’ai apprécié la structure de cet article, la façon dont le sujet a été exploité et les exemples choisis qui selon moi illustrent très bien le thème sélectionné.

COSTANTINI Solenne

Article particulièrement intéressant, il montre bien les conséquences à toutes les échelles de la consommation de drogue en France.

DEMEUSOIT Bastian

Article très intéressant le sujet est maîtrisé, les sources sont sûr, je recommande vivement cet article, qui joue aussi un rôle de sensibilisation.

BADER Tom

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La consommation d’eau : des conséquences économiques et environnementales

Dans le monde actuel comme dans le monde d’antan, la ressource primaire « eau » est présente partout sur la terre. Cette ressource représente un besoin vital pour la survie de l’Homme. Pourtant de plus en plus d’études nous alertent sur la dégradation, la surconsommation, ainsi que le gaspillage de cette dernière. La question est somme-nous prêts à changer nos habitudes sur la consommation d’eau potable ?

Pour nous aider dans cette démarche notre établissement nous a fait profiter, ces derniers mois de plusieurs séances en cours. Ces séances étaient axées sur la création de fiches de recherche sur notre sujet « la consommation de l’eau » un sujet qui nous a particulièrement touchés moi-même et mon binôme, ce qui nous a poussé à vous partager notre ressenti.

Les impacts économiques de la consommation d’eau.

La valeur que les ménages attribuent à la qualité de l’eau distribuée par les réseaux domestiques est souvent une image de troisième qualité. En effet, dans la pensée collective, combien de personnes ne se sont pas dit « mon eau n’est pas bonne, elle est pleine de calcaire » ou autre équivalent ?  L’idée est donc la suivante : la consommation d’eau en bouteille révèle en partie une préférence pour une eau de meilleure qualité. En effet, les ménages achètent de l’eau minérale ou de l’eau de source pour éviter de consommer de l’eau du robinet dite de moins bonne qualité. Il existe une substitution entre les eaux en bouteille et l’eau du robinet. Par conséquent, il a semblé pertinent à Pierre Rainelli et, Alain Carpentier de mesurer lors d’une étude la valeur que les consommateurs donnent à la qualité de l’eau du robinet à partir de leur demande d’eau en bouteille. La démarche adoptée pour répondre à la problématique repose sur un modèle microéconomique maintenant établi. La démarche empirique s’effectue en deux étapes. Il convient dans un premier temps de modéliser la fonction de demande des eaux en bouteille. Cette dernière servira dans un deuxième temps à estimer le consentement à payer. Cette recherche est menée à partir d’une série d’enquêtes auprès de ménages français entre 1991 et 1994. Outre les caractéristiques socio-économiques des ménages, cette enquête fournit des informations sur leur dépense de boissons non alcoolisées (eau minérale, eau de source, jus de fruits, sodas …). La base de données a été produite par SECODIP et travaillée par une équipe de l’INRA.

Leur conclusion est la suivante : Les Français entre 1991 et 1994 préfèrent acheter de l’eau en bouteille qu’ils pensent moins polluer et de meilleure qualité que de consommer de l’eau des réseaux domestiques, étonnant non ?  

Le prix de l’eau est en constante augmentation

D’après ONEMA, Au 1er janvier 2013, le prix moyen de l’eau est évalué à 3,85 €/m3, dont 2 € couvrent le coût de production et de distribution de l’eau potable et 1,85 € celui de l’assainissement collectif. Sur la base d’une consommation de 120 m3, la facture annuelle d’un ménage s’élève donc à 462 €, soit environ 1,25 % du revenu moyen. Les taxes et redevances versées à différents organismes (agences de l’eau, Voies navigables de France, État) représentent 22 % du prix de l’eau. Sur un échantillon de 2 074 services publics de l’eau, le prix moyen de l’eau potable augmente, entre 2009 et 2012, de 3,6 % et celui de l’assainissement collectif de 11,1 %.

L’eau également un élément utilisé dans le médical ?

L’eau souvent dans l’histoire a été reliée aux maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la fièvre et j’en passe, à cause de sa pollution ou encore de sa mauvaise qualité. Heureusement actuellement dans les pays développés cela n’est plus le cas et je dirais même que l’eau est devenue un médicament dans certains cas. En effet une étude menée par F. Bruyère / I. Buendia-Jiménez / A. Cosnefroy / I. Lenoir-Wijnkoop / I. Tack / L. Molinier / M. Daudon / M.J.C. Nuijten visant à évaluer l’impact de la prévention des infections des voies urinaires (IU), en utilisant une stratégie d’augmentation de la consommation de l’eau, du point de vue du payeur dans le système de soins de santé français aurait diminué. Effectivement l’incidence annuelle des infections urinaires et le risque annuel de récidive étaient estimés à 5,3 % et 30 %, respectivement. La réduction des risques associés à une augmentation de la consommation en l’eau a atteint 45 % et 33 % pour la population générale et pour la population avec récidive, respectivement. Le coût des soins de santé total moyen d’un seul épisode IU est de 1074 € ; pour une population de 65 millions, la gestion des IU représente un coût de 3,700 millions € pour les contribuables. Avec l’apport en eau suffisant, le modèle indique un potentiel d’économies de 2,288 millions d’euros par an, en empêchant 2 700 000 épisodes d’IU. Au niveau individuel, les économies potentielles de coût sont d’environ 2915 €. Donc la prévention des infections des voies urinaires en utilisant une stratégie d’augmentation des apports en eau pourraient conduire à d’importantes économies même si d’autres études sont nécessaires pour évaluer l’efficacité d’une telle approche.

L’eau rencontre également de problèmes lors de son acheminement à cause de problèmes de canalisation.

D’après Clément Legros, la canicule et les restrictions d’eau mises en place partout en France rappellent l’importance de cette ressource. Mais dans l’Hexagone, le réseau d’eau potable vieillissant est percé de nombreuses fuites. Mais le rénover coûte cher : « 150 000 euros pour rénover 1 km ! », estime Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information de l’eau. En France, 20 % du volume d’eau potable distribué chez les usagers est perdu. Soit un milliard de mètres cubes d’eau potable perdue, d’après les données de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement. Entre usure naturelle et usure induite par les mouvements du sol ou à la variation de température, le réseau se dégrade et sa rénovation est lente. « Sur les 850 kilomètres de canalisations d’eau potable, on en change chaque année moins de 0.61 %. »

Les impacts écologiques de la consommation d’eau

L’eau douce est une ressource vitale pour l’homme pourtant nous en consommons des quantités astronomiques et polluons cette ressource. Les sécheresses sont de plus en plus importantes chaque année à cause du réchauffement climatique et la diminution des pluies utiles (pluies qui rechargent les nappes). L’eau est donc de moins en moins accessible en été comme nous le montres les différentes restrictions d’eau. Les restrictions d’eau sont passées de 50 départements en 2009 à 60 départements en 2015.

La pollution de l’eau perturbe l’écosystème dans sa globalité en diminuant par exemple l’oxygène dans le cours d’eau les quantités d’êtres vivants présents dans le milieu diminuent. La pollution des cours d’eau sont créées par les industries, l’agriculture et les ménages. Les industries créent une pollution à l’azote et au métaux lourds en petites quantités mais qui peut nuire aux poissons et à la compétence d’auto-épurassions du cours d’eau. Les industries du nucléaire par exemple augmentent la température des cours d’eau ce qui force certaines espèces à changer de milieu ou à disparaître. L’agriculture cause deux pollutions qui sont la pollution azotée et les pesticides. Les pollutions azotées permettent la proliférations des algues et donc la diminution de l’oxygène dans le milieu. La pollution aux pesticides crée des maladies pour les hommes et détruit l’écosystème. Les ménagent produisent des pollutions de deux façons qui sont la pollution due à notre consommation et les décharges sauvage. La pollution due à notre consommation produit deux pollutions. Une pollution organique et minérale (métaux lourds). La première augmente la prolifération des algues.

Bilan

La ressource en eau est essentielle à la vie de l’Homme sur terre. Malgré tout son accès reste, d’un point de vue purement économique, périlleux, à cause de la pollution engendrée par nous autres, êtres humains mais également à cause de son prix étant en constante augmentation. Nous avons pu nous rendre compte à travers nos recherches que cela n’ira sûrement pas en s’améliorant dans les futures années avec le développement des villes, de la population et donc par conséquent de la demande qui augmentera inexorablement.

Romain FORTES

Louis STREICHER

bibliographie

Arrignon J. INTRODUCTION À L’ÉTUDE ÉCOLOGIQUE D’UN cours d’eau par J . ARRIGNON. Ingénieur L A N . — Chargé de la 1ère Région piscicole au Conseil Supérieur de la Pêche. Disponible sur http://www.kmae-journal.org  or  http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1973002

Bruyère F. et al. progrès en urologie,  volume 25, Issus 10  September 2015, Pages 590-597

 disponible sur :  https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708715001876 

Carpentier Alain / Pierre Rainelli. Santé, environnement et consommation alimentaire. [Travaux

universitaires inconnus. 2001, 115 p. hal-01931569 disponible sur :  https://hal.science/hal-01931569/ 
Idée : pollution de l’eau liée à l’agriculture et consommation de l’eau chez les usagers

Dubreuil Pierre l, directeur de l’institut de la biodiversité ,  disponible sur

https://www.eaufrance.fr/les-impacts-de-la-pollution-de-leau#:~:text=Les%20conséquences%20de%20la%20pollution,maladies%20ou%20des%20perturbations%20endocriniennes.

Fritel Jérôme journaliste ,2020 , vidéo disponible sur « Le mariage entre la finance et l’eau a déjà commencé » – Interview de Jérôme Fritel | ARTE

Legros Clément  Publié le 24/08/2022 à 17h11& mis à jour le 25/08/2022 à 14h26 disponible sur : https://www.capital.fr/economie-politique/150000-euros-pour-renover-1-km-le-cout-abyssal-de-lindispensable-renovation-des-canalisations-deau-potable-1444484  

Legros Clément  Publié le 24/08/2022 à 17h11& mis à jour le 25/08/2022 à 14h26 disponible sur : https://www.capital.fr/economie-politique/150000-euros-pour-renover-1-km-le-cout-abyssal-de-lindispensable-renovation-des-canalisations-deau-potable-1444484  

ONEMA.  L’eau et les milieux aquatiques Chiffres clés Édition 2016 Repères COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE Février 2016

Service de l’observation et des statistiques disponible sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr 

-Perrin Jacques Aristide. Gouverner les cours d’eau par un concept : Etude critique de la continuité

écologique des cours d’eau et de ses traductions. Géographie. Université de Limoges, 2018. Français.

NNT : 2018 LIMO 0005. tel-01778952 disponible sur : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01778952 

Céline Dusservais Chef de Projets · EDF , écrit en 2022 , disponible sur

https://www.e3s-conferences.org/articles/e3sconf/pdf/2022/13/e3sconf_cigb2022_01020.pdf

L’utilisation des images est bien faite, elles sont bien intégrées à l’article et on en voit la bonne utilité par rapport au sujet. Notamment la première infographie qui, selon moi, explicite bien comment l’eau est utilisée et d’où elle vient.

PERNOT Noémie

Un article intéressant qui explique bien les différents problèmes que nous rencontrons avec notre consommation excessive d’eau. Ce document résume bien les problèmes et les changements que nous devons apporter à notre mode de vie. Il y a cependant des fautes d’orthographes et de conjugaisons.

Stanislas Gaudin

C’est un article intéressant, qui est très bien illustré par des images qui représentent bien les propos tenus dans le texte. De plus, c’est un article qui est clair et très bien structuré et qui nous résume bien le problème de la consommation d’eau que nous connaissons actuellement.

NAVARRO Batiste