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Consommer autrement La ville en mutation

L’importance de la restructuration immobilière en perspective de l’évolution sociétale

Le secteur de l’immobilier a fait face à une croissance constante depuis la loi de 1948 qui stipule que le prix des logements n’est plus soumis à la juridiction de l’État. L’économie devient donc un point clé de ce secteur dû à une certaine liberté des prix et d’un changement du système de l’offre et de la demande. Mais nous pouvons nous apercevoir que depuis quelques années, on note une certaine évolution sociétale qui se concentre sur la protection de la planète dû à des problèmes environnementaux. Cette sensibilisation à donc des répercussions sur le  secteur de l’immobilier qui ne peut donc que se renouveler et innover pour participer à cette transition économique et écologique. 

La rénovation du secteur de l’immobilier peut-elle rimer avec économie écologique ?

Nous savons que depuis des années, la grande partie du secteur de l’immobilier est constituée d’anciens bâtiments. Mais qui dit anciens bâtiments dit aussi parc immobilier qui n’est malheureusement pas optimisé pour répondre aux besoins économiques mais aussi écologiques. Ces besoins prennent une part de plus en plus importante dans ce secteur. Pour preuve, ces anciens bâtiments sont surnommés de passoires thermiques car ils laissent trop facilement passer la chaleur à travers les parois. Mais alors, on pourrait se demander pourquoi n’avoir pas construit directement des bâtiments plus isolants ? La réponse est simple, la plupart des bâtiments que nous voyons en ce moment ont été construits à l’après-guerre et il y avait donc un besoin de construire des bâtiments en masse sans penser à garder la chaleur et à penser aux conséquences écologiques et économiques. Car sans surprise, la chaleur représente beaucoup d’énergie avec plus de 40% de celle-ci qui lui est consacré, mais cette énergie pour la chaleur est produite de façon non écologique avec une grande partie qui représente 64% du au énergies fossiles. Pour pallier cela, on compte sur une réhabilitation des bâtiments plutôt qu’à leurs reconstructions. En effet, la rénovation de ces bâtiments permet une économie considérable sur les matériaux utilisés avec 74 millions de tonnes pour la rénovation face à 1,3 milliards de tonnes pour la reconstruction complète du parc immobilier.

Le logement représente 27% des émissions de gaz à effet de serre qui représentent 80 millions de tonnes de CO2 rejetés en 2019, des émissions qui peuvent pourtant être évitées. Pour autant, nous pouvons constater une certaine stagnation des émissions du secteur résidentiel et même voir parfois une tendance baissière. Pour preuve, la surface totale des logements a augmenté de plus de 49% en 27 ans et pourtant, on compte une baisse de 5% des émissions de gaz à effet de serre pour ces logements. Cela s’explique principalement par un début de changement des isolation des habitats par les propriétaires mais aussi par des changements climatiques car nos hivers sont de moins en moins froids dû au réchauffement climatique. Mais malheureusement, cela n’est pas suffisant pour une transition écologique efficace pour l’environnement.

C’est pour cela que le gouvernement a décidé d’accélérer le pas pour permettre une transition écologique plus rapide, de ce fait, des démarches sont apparues telles que la mise en place de différentes lois. Ces lois ont pour but concret de baisser ces émissions par le biais des rénovations des bâtiments énergivores avec une ambition de 40% pour 2030 et jusqu’à 60% d’ici 2050. Il y a donc une volonté de supprimer les passoires thermiques qui représentent 17% des du parc privé pour un nombre estimé à 4,8 millions. Mais jusqu’à présent,  ces lois n’étaient pas appliquées car la volonté seule ne suffit pas. C’est pourquoi le Gouvernement a décidé de frapper un grand coup avec l’adoption de la loi climat en 2020 qui vise à interdire à la location les passoires thermiques. Mais comment identifier concrètement ces bâtiments ? Ce sont simplement des bâtiments qui sont classés E, F et G au niveau du DPE.

Mais cette interdiction vient brutalement sonner à la porte des propriétaires qui font preuve de réticence, ce qui s’explique en majeur partie par un souci d’argent et de financement. Pour pallier ce problème et donc de ne pas freiner cette transition écologique, l’État a mis en place en 2020 un budget de 5,8 milliard d’euros sous forme de subvention ou de CEE. Cependant, 58% des passoires thermiques sont occupées par des propriétaires dont 1,5 millions à faibles revenus. C’est pour cela que Ma Prime Rénov qui est la principale aide pour les logements a plusieurs fois évolué pour finir par être accessible pour toutes les personnes car aucune condition de revenu n’est nécessaire depuis le 1er Juillet 2021. 

Nous pouvons donc voir un effort de la part du Gouvernement pour favoriser cette transition écologique mais nous pouvons nous demander si ces mesures ne sont pas prises un peu trop tard quand nous nous apercevons de l’urgence environnementale à laquelle nous faisons face.

La concentration urbaine amplifie-t-elle la migration rurale ? 

Depuis une dizaines d’années, on peut remarquer un certain engouement pour les ménages de s’installer dans les métropoles ou en tout cas au plus près pour profiter de l’attractivité et des nombreux services qui sont présents et qui se développent toujours plus au fil des années. Mais l’arrivée brutale de la pandémie mondiale a remis très rapidement en question cette envie de vivre toujours plus près des métropoles quitte à sacrifier une partie de leurs libertés. Car en effet, vouloir vivre toujours plus près des centre des villes n’est pas que positif et pour preuve, le prix est toujours plus élevé et ne cesse d’augmenter dans les centres urbains. Mais qui dit prix toujours plus haut dit forcément surface habitable toujours plus petite et  cette pandémie a fortement appuyé sur ce point avec le confinement qui interdisait alors les personnes de sortir de chez elles. Mais problème: passer le confinement dans un endroit relativement petit et surtout sans une partie de verdure pour prendre l’air est très vite compliqué à vivre. C’est pourquoi, nous pouvons remarquer une certaine tendance de départ des grandes villes pour privilégier des villes plus petites voire des villages dans des endroits plus ruraux. On observe donc une nouvelle typologie des biens et donc un changement géographique de l’immobilier. Et pour cause, nous pouvons recenser une augmentation de 13% des départs au second semestre 2020 et cela sans compter l’augmentation de fin 2019. Mais toute cette migration vers des zones plus rurales apporte forcément son lot de problèmes en commençant par une incidence sur les prix des biens qui se situent dans ces zones. Car en effet, les ménages délaissent leurs appartements des métropoles pour s’installer principalement dans des maisons à la campagne. De ce fait, on peut constater une hausse des prix des maisons chiffrée à plus de 8,9% pour fin 2021 qui est donc plus élevé que les 6,5% de fin 2020. Mais la hausse de ces prix ne sont malheureusement pas la seule problématique de cette migration, car en effet, la demande en maisons en campagne dépasse les offres présentes. Et pour pallier cela, on constate une augmentation de la déforestation qui est due au besoin d’espace pour continuer à construire des biens immobiliers. C’est tout de même près de 130 millions d’hectares de forêt qui ont disparu dans le monde pour accroître le développement et cela à des répercussions négatives sur la biodiversité ainsi que pour la lutte climatique car nous savons que les arbres absorbent le CO2 et que cela ralentit donc le réchauffement climatique. Mais cette déforestation, qu’elle soit mondiale ou plus ciblée comme en France est de mieux en mieux encadrée et on peut donc voir naître des propositions de lois telles que le fait de baisser la fréquence d’exportation du bois de nos forêts pour la Chine qui fabrique des meubles et qui les renvoie en France avec un prix  à la hausse car cela représente tout de même 6 milliards d’euros de déficit pour la France. 

L’insuffisance grandissante du pouvoir d’achat des ménages dédié au logement

Nous pouvons nous apercevoir que depuis des années, le prix de l’immobilier ne cesse d’augmenter dans les métropoles mais aussi partout ailleurs en France. Mais ces augmentations de prix qui sont principalement dues par l’inflation et par le principe de l’offre et de la demande augmentent plus rapidement que les salaires des ménages qu’ils soient locataires ou propriétaires. Un problème survient alors ; c’est la baisse du pouvoir d’achat pour les ménages qui sont donc dans l’obligation de dédier une part plus importante de leurs revenus dans le loyer. 

Le développement du secteur de l’immobilier force les fabricants à utiliser des technologies de plus en plus coûteuses et donc d’augmenter les prix de base.La concentration d’habitant dans une ville donne aussi lieu à l’augmentation des prix tout comme l’accessibilité des services  (médicales,loisirs …) .

Le budget d’un Français n’augmente pas beaucoup comme nous le montre le SMIC qui n’augmente que de 0.9% alors que le prix du logement a augmenté de 7.7 % pour les maisons et de 5.6 % pour les appartements. La part de l’immobilier pour un Français a donc pris une part plus importante du pouvoir d’achat de celui-ci en passant de 28% à 31% pour des revenus modeste en 10 ans alors que le pouvoir d’achat a augmenté.

Les ménages pour compenser cela font des crédits immobiliers qui coûtent assez chers vu qu’ils payent en moyenne plus de 1000 €.

Le secteur de l’immobilier est en constante évolution mais doit cette fois-ci être prêt pour la transition écologique et économique. Tout cela se compose de grands changements comme nous le montrent les rénovations avec des matériaux plus propres pour l’environnement et donc moins onéreux sur le long terme. En parallèle, l’un des nombreux problèmes est la concentration des ménages dans les métropoles et donc la centralisation de l’immobilier dans un espace restreint, ce qui contraint à augmenter toujours plus la production de bâtiments et donc de la perte d’espaces verts. Par conséquent, dès que la liberté de déplacement a été sensibilisée par la crise sanitaire mondiale, on a pu constater une migration vers des zones plus rurales qui n’est donc pas préparée à une arrivée massive et qui doit donc augmenter ses prix des biens et créer de nouveaux bâtiments car la demande est grande que l’offre. Le souci étant qu’ avec une augmentation des prix toujours plus élevée du l’inflation ou la migration, les ménages sont donc dans l’obligation de compenser cette augmentation en utilisant une plus grande partie de leur salaire et donc de leur pouvoir d’achat. 

FORTES Romain

VANDENBUSSCHE Antoine


Référence :

  • PIERRET Gaetan. La transition écologique qui vient toucher la branche de l’immobilier avec l’aide et l’accélération de l’ETAT. L’AGEFI ACTIFS [en ligne], 03/09/2021. [consulté le 21/01/2022]. Disponible sur : 
  • https://nouveau.europresse.com/Search/ResultMobile/1

Commentaire :

Un article très claire et complet, bien illustré et qui présente selon moi, aucun défaut au niveau du visuel et du contenu. Grace a cette article, on prend conscience de l’impact du développement de l’immobilier sur l’écologie. Un travail intéressant et très bien réalisé, bravo.

De Biasi Antoine

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Les constructions écologiques urbaines compensent elles la destruction de l’environnement

Les constructions écologiques sont la création, la restauration, la rénovation ou la réhabilitation d’un bâtiment en lui permettant de respecter au mieux l’écologie à chaque étape de la construction, et plus tard, de son utilisation (chauffage, consommation d’énergie, rejet des divers flux: eau, déchets). Cette pratique est apparue à la fin des années 1960. Une écoconstruction cherche à s’intégrer le plus respectueusement possible dans un milieu en utilisant au mieux des ressources peu transformées, locales, saines, et en favorisant les liens sociaux.

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Qualité de vie et développement urbain.

        La qualité de vie d’une population est un enjeu majeur en sciences économiques et en science politique. On utilise les notions d’utilité et de bien-être, elle est mesurée par de nombreux indicateurs socio-économiques.  Elle dépend dans une large partie de la capacité à acheter des biens et services (notion de pouvoir d’achat), mais aussi des situations dans les domaines de la liberté, du respect des droits de l’homme, du bonheur, de la santé. Le développement urbain ne passe pas uniquement par des projets prestigieux mais mobilise tout ce qui produit de la qualité de vie, tous les thèmes de la vie urbaine sont donc concernés, y compris le quotidien. Nous allons essayer de démontrer que l’on peut concilier qualité de vie et développement urbain. Dans un premier temps nous allons voir les différents critères de qualité de vie, quelles sont les villes ou il est agréable d’y vivre et pourquoi ? Puis, en quoi consiste le développement urbain et quelles améliorations du quotidien permet-il ? Et enfin nous verrons si le développement urbain permet une amélioration de la qualité de vie.