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Partir-Venir

Le voyage et la santé

Voyager aujourd’hui : les autorisations, les droits

            L’intitulé « Partir _ Venir » nous propose de réfléchir sur des thèmes d’actualités que sont le voyage, la mobilité ou encore la migration. Le voyage est devenu quelque chose de banal, de régulier, de généraliser pour les citoyens les plus aisés. Le voyage est utiliser a des biens faits professionnels ou personnels, par sa popularité il fait donc souvent partie de l’actualité. Ces biens faits ne sont pas toujours positifs pour les voyageurs. C’est pour cela que nous nous somme penché sur la question : « Le voyage aujourd’hui: Des risques pour la santé ? ». Pour étudier cette problématique nous somme arrêtés sur dix documents. Nous avons tout d’abord étudié les cotés historique de la question avec les premières pandémies à l’aide d’une encyclopédie canadienne : Pandémie de Marsh, James H ainsi d’un magasine: ALTERMONDES, En quête de voyage, et de plusieurs pages internet  Formalités administratives du  Ministère des affaires étrangères, Médecine Tropicale d’Aubry Pierre et  Gaüzère Bernard-Alex, Les pandémies dans l’histoire depuis le Ve siecle av.JC de  Martin,Pierre, Pandémie et conséquences du Choléra de l’Organisation mondiale de la santé.

Ensuite nous avons analysé le facteur économique, le manque de moyens des pays du sud receveurs pour la protection sanitaire des indigènes ainsi que celle des voyageurs avec quelques pages internet Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes de Keller fabienne, Faire tomber les obstacles au développement dans la santé de l’Organisation mondiale de la santéPour finir, il est essentiel d’aborder les préventions à tenir tout au long du voyage : de la préparation au retour avec à l’appui des pages internet : les vecteur de maladie, Grippe pandémique : plan d’action stratégique, De nombreux facteurs interviennent dans la propagation des maladies infectieuses de l’Organisation mondiale de la santé.

Histoire : les premières pandémies dues aux voyages

           Le voyage est une quête qui à, tant dans le passé que dans le présent, nourri l’histoire de l’Homme. En instituant le droit de congés payés en 1936, l’organisation internationale du travail a suscité la démocratisation du voyage. Le voyage devient tourisme. Aujourd’hui, le tourisme détient une place de tête dans le secteur industriel. Le voyage est souvent réalisé vers les pays exotiques et d’évasions : les pays du Sud. Ces derniers sont «spectateurs » de ces phénomènes, et sont ceux qui malheureusement n’ont pas le plus de moyens pour survivre.

            Maintenant, rappelons que, de part ces voyages passé et présent, des flux dévastateurs se sont développé à travers le monde : je veux parler ici des maladies véhiculés, des épidémies qui s’étendent à la quasi-totalité d’une population. Tout d’abord transmissent à un voyageur, puis transportés d’un pays à un autre. C’est ainsi que ce qui était une épidémie devient une  pandémie.

            Nous pouvons donc faire le lien avec les pays du Sud : ces derniers étant en difficultés de moyens, se trouvent dans une faiblesse pour se protéger de ces maladies.

Retournons dans le passé aux premières pandémies :

            La première pandémie historiquement attestée  est la «  peste justinienne ». Elle atteint le Moyen-Orient et l’Europe en 541, sous le règne de l’empereur byzantin Justinien. Partie d’Égypte, elle touche tout le Bassin méditerranéen aux VIe-VIIIe siècle, et touche Constantinople en 542.  L’empire byzantin aurait perdu au moins 1/4 de sa population, Constantinople la moitié.  La pandémie s’éteint mystérieusement au VIIIe siècle.

            Le choléra sévit la France au XIX° siècle : en Provence en 1834-1835. La première pandémie de choléra fut au début du XIX° siècle. Ses différents symptômes peuvent s’avérer mortel pour 50% des cas s’ils ne sont pas pris en charge.

Les pandémies de grippe sont-elles aussi récurrentes.

            

Enonçons  la «  grippe espagnole » : elle a laissé des marques en France à la fin de la Grande Guerre. Elle se propage d’abord en Asie, fait une première victime sur une base militaire du Kansas aux Etats Unis. La maladie implose au printemps 1918. Elle voyage entre l’Europe et l’Amérique du Nord sur les navires qui vont aux combats. Les troupes contaminent à leur tour l’Asie et l’Afrique. Elle est devenue pandémique par la jonction d’un virus grippal avec un pneumocoque dans un milieu propice : «  poilus » exténués et civils débiles.L’amalgame des malades en provenance du front exacerbe la situation. On compte plus de 200 000 victimes en France et plusieurs millions dans le monde. La grippe espagnole apparaît à un moment critique de l’histoire où beaucoup de gens voyagent d’un bout à l’autre du monde. Le voyage devient un facteur majeur et la grippe espagnole se propage donc facilement.

            Deux autres pandémies grippales ont sévi : grippe asiatique, qui est une forme de grippe aviaire en 1957, et fait 98000 morts aux Etats unis. Puis la grippe de Hong Kong en 1968qui fait  18000 morts en France.

            Il vient ensuite le virus H1N1. Un nouveau virus grippal qui se manifeste naturellement chez les oiseaux sauvages (porteurs sain), et qui donc ne porte aucune atteintes aux autres oiseaux. Mais en 1997, une variante violente du virus franchi la barrière des espèces : la grippe aviaire ->le virus H5N1.  D’abord en Asie, il contamine les animaux domestiques puis l’homme. En 2003 la maladie a été de nouveau contractée par des populations en contact régulier avec des volailles, puis se répand dans le monde. En 2004 une nouvelle éclosion du virus réapparait.

            Enfin, la tuberculose découverte en 1882 par Robert Koc. Maladie qui est dévastatrice, faisant de nombreux morts, à tel point qu’il est dur de dresser un bilan. Cette maladie sévit encore aujourd’hui et plus de 95% des décès se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

            La dernière pandémie notable est le sida. Pandémie au pronostic  exceptionnellement mortelle. Le virus attaque les barrières immunitaires et se transforme sans cesse pour éviter son irradiation avec un vaccin. Il se transmet par voie sexuelle et contamine aujourd’hui 40 millions de personnes.

 

Le manque de moyens des pays du sud pour la protection : Un facteur économique

            Les maladies infectieuses se trouvent être la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes adultes. Elles provoquent plus de 13 millions de décès chaque année. La plupart de ces décès se produisent dans des pays en développement, qui ont une forte difficulté à faire face aux dépenses concernant la santé. Dans ces pays, 1,3 milliards d’êtres humains vivent avec un revenu de moins de 1dollar américain (= 0,743383883 euros) par jour.

            Près d’un enfant sur trois souffre de malnutrition et un sur cinq n’a pas reçu la totalité de leurs vaccinations à l’âge d’1 an. En outre, plus d’un tiers de la population est incapable de se procurer ne serait-ce que les médicaments essentiels. Face à un tel bilan de pauvreté, on ne peut que constater l’avancement évident des maladies infectieuses mortelles.

            De plus, l’accroissement considérable des mouvements de populations, aggrave encore la situation. En 1996 1% de la population mondiale se trouve arraché à leur foyer. Ces personnes vulnérables contractent les maladies infectieuses plus facilement, et en plus elles permettent leurs propagations dans d’autres régions suite à leur déplacement.

            Cette situation de crise et complexe liée entre autre à la pauvreté, entraînent des décès résultant de ces maladies qui sévit les populations. La plupart d’entre elles sont des fléaux de toujours. Etant dans une époque de progrès où nous disposons à la fois de vaccins et d’antibiotiques, nous devrions les avoir maîtrisées. Pourtant, elles continuent à faire des victimes à un rythme inquiétant dans les pays en développement. Les familles de ses pays se retrouvent dans une situation alarmante liant la maladie et la misère du surendettement, par suite de leurs maigres revenus et du coût élevé des soins.

            A tous ceci, il ne faut pas oublier d’ajouter les atroces souffrances que ces maladies infligent aux malades. En effet, il y a en permanence des millions de gens qui sont invalides suite à des maladies infectieuses. Certaines d’entre-elles empêchent les enfants de suivre leur scolarité et incapacitant les adultes à travailler, ainsi que de s’occuper de leurs enfants. Ce qui favorise l’analphabétisme, une scolarité peu favorisante, et un rapport économique insuffisant. Il est facile de faire le lien entre ces derniers.

            D’autres maladies provoquent de sévères difformités et mutilations. Des malades sont défigurés, leurs corps tapissé de plaies ouvertes. Ils perdent doigts et orteils tandis que d’autres parties de leur corps se rabougrissent ou enflent grotesquement.

            Les rechutes incessantes de ces maladies ajoutées à de longues périodes d’invalidité, ont des conséquences économiques dont la part de responsabilité de sous-développement de certains pays est très importante.

            Par exemple, le paludisme a représenté pour l’Afrique une charge économique en milliards de dollars durant cette décennie.

            Les flambées de maladies provoquent la panique, désorganisent les structures (économiques et sociales) et peuvent aller jusqu’à paralyser le développement des communautés. Cédant à cette panique, certains pays imposent des restrictions aux voyageurs, limitent les importations de certains aliments. Ces décisions ne sont, bien évidemment, pas sans conséquences.

            En additionnant le coût des journées de travail perdues, les frais de traitement répétés représentent une charge accablante pour les familles.

            Ajouter à cela les diverses invalidités, ce paquetage va empêcher à des milliers de personnes de travailler et restreindre ainsi l‘enrichissement de leur pays, de leur famille, et au contraire imposer des frais considérables à ces dernières déjà dans la misère.

            Pourtant la situation pourrait ne pas être désespérée. En effet, l’un des moyens les plus terre à terre de faire reculer la misère et de favoriser le développement socio-économique, réside dans la prévention et le combat de ces maladies.

 

Les préventions : De la préparation au retour de voyage

            Le manque de prévention et de protection dans les pays en voie de développement entraine une exposition des voyageurs à certains germes pathogènes, c’est pour cela qu’il faut anticiper et préparer son voyage. Un voyage se prépare à l’avance surtout les voyages à destination des pays du sud. En 2009, 10 799 individus décèdent de maladies infectieuses et parasitaires en France, soit 2% des décès français autant que pour les suicides. Ces maladies sont responsables à 35% de la totalité des décès dans le monde entier et a presque 45% des décès dans les pays en développement, à moins de 5 % dans les pays développés selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé.

            La transmission des maladies se font de manière interhumaine et surtout de l’animale à l’homme. L’animale a été infecté lui par un homme atteint de la maladie ou bien par l’eau contaminée, il est donc considéré comme un porteur sain.

             Ces animaux vecteurs de maladies sont bien souvent des insectes: des moustiques, des phlébotomes, des mouches, des punaises et des tiques qui transmettent le paludisme, la filariose lymphatique, la leishmaniose, la maladie du sommeil, la maladie de Chagas et pour finir la maladie de Lyme. Ou encore des mollusques qui jouent un rôle d’hôtes de germes pathogènes, les porcs eux polluent de germe les rizières par leurs déjections et les rongeurs porteurs de la peste, de la leishmaniose et la leptospirose.

            Toute cette exposition à ces maladies varie selon l’environnement, du temps de séjour et de certains facteurs personnel et comportementale du voyageur. Le type de voyageur fait aussi varier le danger. Le voyageur en déplacement professionnel et le voyageur par plaisir, ont moins de chance de contracter une maladie infectieuses ou parasitaires car ils ont un temps de séjour assez court, leur environnement est urbains, plus contrôlé. Certes ils sont exposé au paludisme, à la dengue, à la fièvre jaune mais ils sont très vite prévenus par les médias lors d’une flambé d’une de ces maladies. Par contre les voyageurs cherchant l’aventure dans des endroits insolites ou les voyageurs pour des missions humanitaires  dans des zones de catastrophes naturelles, sont exposés très fortement aux maladies mais aussi à des maladies très peu connues donc peut soignables.

 Il est donc nécessaire d’avoir une protection individuelle contre ces vecteurs. Pour cela il existe de nombreux vaccins à faire avant le départ du voyage. Il faut donc anticiper ces préventions car ces vaccins nécessitent souvent plusieurs rappels sur une longue période. Des médicaments peuvent être pris avant, pendant et après le voyage. La préparation du voyage peut être tout d’abord prendre connaissance des risques et des conseils mis en ligne par le ministère des affaire étrangère : « conseil aux voyageurs ».

            Pendant le voyage il est conseillé de posséder des répulsifs anti-insectes, des serpentins anti-moustiques, des bombes insecticides, surtout une moustiquaire et il faut aussi se couvrir, ne laisser paraitre aucune surface de la peau pour éviter les contacts avec l’extérieur. Tout ce matériel conseillé doit être de bonne qualité pour une protection sûre.

            Le contact avec l’eau doit se faire en portant des bottes pour les voyageurs aventuriers, professionnels et humanitaires et pour les touristes, ils doivent opter pour l’eau chlorée pour leurs loisirs. 

La réelle présence des risques sur la santé liés aux voyages.

            Le voyage aujourd’hui: Des risques pour la santé ? Lorsque que l’on voyage il y a toujours des risques. C’est pour cela qu’il faut préparer son voyage comme il se doit en se renseignant sur le pays de destination et en prenant les précautions nécessaire à son bon déroulement. La santé est très sensible aux attaques du monde extérieur. Comme précédemment présenté, le monde est sujet à des violentes attaques bactériennes et aux virus. Des populations toute entière sont sévit par des maladies contaminant progressivement le monde.

             Cependant il ne faut pas exclure le voyage de notre quotidien, car nombreux sont les articles et les études qui démontrent aussi ces bienfaits.

            Des risques pour la santé, il y en a en masse lorsque l’on se déplace, mais en suivant les conseils des organismes de santé et de voyage, on peut voyager, non pas sans risques, mais plus sereinement.

SERRE Laurie, GAUTHERON Alexandra

Bibliographie:

ALTERMONDES.En quête de voyage.Le tourisme en quête de sens [en ligne].2012.hors-série n°7.[consulté le 07/01/2013]. Disponible sur :http://altermondes.org/spip.php?article480

Astrium.astrium[en ligne], [consulté le 10/12/12].Vecteurs de maladie. Disponible sur :http://www.astrium.com/les-vecteurs-de-maladie.html

Aubry Pierre, Gaüzère Bernard-Alex. Maladie d’importation Actualités 2012. Médecine Tropicale [en ligne], 2012, 18 mai 2012, [consulté le 5/12/12]. Disponible sur : http://medecinetropicale.free.fr/cours/maladie_importation.pdf

Keller fabienne. Sénat [en ligne]. Date de publication : 5 juillet 2012, [consulté le 5/12/12]. Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes. Disponible sur : http://www.senat.fr/rap/r11-638/r11-63817.html

Marsh, James H.L’encyclopédie canadienne[en ligne]. Fondation Historica,date de mise à jour :2011 [consulté le 06/01/03].Pandémie. Disponible sur: http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/pandemie

Martin,Pierre.Les pandémies dans l’histoire depuis le Ve siecle av.JC.Risques : les cahiers de lassurance [en ligne]. Juin 2006.numéro 66 [consulté le 06/01/13]. Disponible sur : http://www.ffsa.fr/webffsa/risques.nsf/html/Risques_066_0008.htm

Ministère des affaires étrangères. Ministère des affaires étrangères [en ligne]. Date de mise à jour : 2012 [consulté le 07/01/2013]. Formalités administratives. Disponible sur : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques-20973/preparer-son-depart-20975/formalites-administratives/article/formalites-administratives

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne]. Date de publication : 1999, [consulté le 28/12/12]. Faire tomber les obstacles au développement dans la santé, de nombreux facteurs interviennent dans la propagation des maladies infectieuses. Disponible sur : http://www.who.int/infectious-disease-report/idr99-french/pages/textonly.html

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne]. Date de mise à jour : 06 janvier 2013, [Consulté le 06/01/13]. Pandémie et conséquences du Choléra. Disponible sur : http://www.who.int/topics/cholera/impact/fr/index.html

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne].Date de publication : 2006,date de mise à jour : 2007, [consulté le 06/01/13].Grippe pandémique : plan d’action stratégique de l’ OMS. Disponible sur : http://www.who.int/csr/resources/publications/swineflu/WHO_CDS_EPR_GIP_2006_2/fr/index.html

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Le Brain Drain, un système organisé

Le 12 Janvier 2010, Haïti fut frappé par un tremblement de Terre, il a été ravageur. En effet ceci a engendré plusieurs conséquences désastreuses dont une majeure et évidente : la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes. Une autre plus insidieuse et méconnue, survenue quelques semaines subséquemment : la fuite des cerveaux (aussi appelée Brain Drain). Le pays étant à présent sinistré, une partie de la population Haïtienne fait le choix de migrer, en particulier les personnes « hautement » qualifiée, à la recherche de conditions de vie plus attrayantes.

Cependant ce phénomène n’est pas seulement observable dans ce cas particulier, mais à travers le monde entier. Ce phénomène étant d’actualité, nous l’avons sélectionné pour traiter du thème qui nous a été imposé : Partir-Venir. Commençons donc par définir ce terme.  Le Brain Drain signifiant « Drainage des Cerveaux » correspond à l’ensemble des flux migratoires d’individus qualifiés (scientifiques, docteurs, …) de leur pays natal vers des pays plus attirants  pour diverses raisons, telle que le salaire, les conditions de vie, …

Nous nous sommes demandé, ainsi, si la fuite des cerveaux était un système organisé. Pour y répondre nous fragmenterons une réponse en trois parties, tout d’abord une présentation générale du Brain Drain, le système organisé. Nous poursuivrons par les différents avantages et inconvénients concernant la fuite des cerveaux. Enfin nous terminerons par les enjeux de l’exode des cerveaux.

Nous nous sommes appuyés pour fonder cette étude sur plusieurs auteurs tels que : P. Papin qui a écrit : « Fuite des cerveaux, « Brain Drain » et  « Brain Gain » » ainsi que S. Paivandi qui a réalisé « Fuite des cerveaux : la France est-elle en train de perdre ces talents ? » ou bien encore S. Huet et P. Smith.

Les facteurs & organisations du brain drain 

Pour débuter, d’un point de vue géographique, le brain drain touche la grande majorité du monde. L’Afrique est le continent le plus marqué par le brain drain. Ceci et d’autant plus gênant car ce continent étant en grande partie en voie de développement, il a besoin des hauts cadres pour relever les défis du développement. En 1980, les flux migratoires étaient axés des pays du Sud (continent Africain) vers les pays du Nord (Union Européenne et USA). Cependant aujourd’hui, on aperçoit une modification majeure de ces flux. En effet, ce phénomène est plus complexe et multilatéral. L’Union Européenne (ensemble de quinze pays) forme 600 000 diplômés scientifiques par an, tandis que les USA en forment 370 000 par an et le Japon 230 000 par an. De plus, au niveau du doctorat en sciences, l’UE décerne 5,5 doctorats pour 10 000 habitants chaque année, les USA 4,1, le Japon 2,7 et la France 6,5. Alors qu’il y a 5,7 chercheurs pour 1 000 actifs dans l’UE (7 en France), 8 aux USA et 9,1 au Japon. Ainsi, le continent Africain n’est pas le seul touché par le brain drain.

Les principales raisons de ce déplacement des cerveaux sont :

  • d’un point de vue économique : les salaires sont souvent plus attrayants : un chercheur en France gagne en moyenne 30% de moins qu’un chercheur en Amérique. Par exemple, Stéphanie, titulaire d’une thèse en biochimie, lors de sa recherche d’emploi, a obtenu des réponses rapides venant des Etats-Unis alors qu’en France les réponses étaient rares et indéterminées. De plus elle perçoit annuellement 31 000 dollars où elle travaille actuellement, à l’université du Massachusetts au lieu des 25 000 dollars qu’elle devrait toucher annuellement en France. Enfin l’inflation dans de nombreux pays incite certains étudiants à partir vers des horizons tels que des îlots où ce système n’est pas présent.
  • d’un point de vue social : les individus cherchent de meilleures conditions de vie et de sécurité loin des catastrophes naturelles, de la pauvreté, des famines. De plus le taux de chômage se voyant augmenter dans les pays en voie de développement entraine les élites nés dans ces pays à partir.
  • d’un point de vue politique : certains régimes dans des pays tels que les pays Africains, les dictatures sont mal vue aux yeux des étudiants Africains qui ont soif de liberté et d’indépendance. Ainsi, ils se retrouvent totalement dans les idéologies étasuniennes où le droit d’expression est présent.
  • d’un point de vue carrière : certains ingénieurs, chercheurs, cadres supérieurs ou bien même étudiants cherchent des perspectives de carrière meilleures que dans leur pays d’origine ; ainsi certains pays peuvent proposer des promissions « rapides » et très avantageuses.
  • d’un point de vue du travail : les émigrants du brain drain recherchent des conditions de travail plus avantageuses. En effet, certains scientifiques ne pouvant poursuivre leurs recherches, sont obligés de quitter leur pays natal. Cette incapacité de poursuivre des recherches provient communément d’un défaut financier du pays source.

De plus certains pays instaurent des politiques qui auront pour but d’intégrer au sein même de leur pays certains « types » de populations bien spécifiques, en particulier des personnes qualifiées. En effet, prenons le cas de la France qui a mise en place la carte « compétences et talents » et l’immigration choisie en 2007. Puis certain gouvernements tels qu’en Angleterre établissent des quotas d’immigrés non ressortissant de l’Union Européenne tout en soulignant bien « qu’ils sélectionnent les meilleurs » dans ces quotas. Aussi, la France, cherchant à freiner cette « fuite des cerveaux » met en place plusieurs directives visant à aider de jeunes chercheurs en manque d’argent pour poursuivre leur thèse soutenu moins de cinq ans auparavant. Par exemple le programme « retour postdoc », apparu en 2009, doté de 11.5 millions d’euros avait pour but de répartir en aides financière cet argent pour les thésards élus par un jury. Ces aides financières n’étaient pas moindre puisqu’elles pouvaient atteindre jusqu’à 700 000 euros sur 3 ans de recherche.

Enfin, une des facettes les plus marquantes du brain drain est qu’il touche des zones géographiques bien spécifiques telles que Haïti qui est le pays le plus atteint par la fuite des cerveaux en terme de pourcentage. Ou bien même le Ghana qui, d’après une étude émise par la Banque Mondiale, est le deuxième pays le plus concerné par l’exode des cerveaux à cause de ces 47%  de diplômés d’université qui partent chaque année hors de leur pays natal. Cependant, seule ne sont pas les zones géographiques les plus touchées par le brain drain mais aussi les différents secteurs d’activités. En effet toutes zones confondues, certaines ressortent plus que d’autres au niveau des pertes des élites dans le pays natal telles que la Santé, l’Éducation et les technologies de pointe. Les pays riches, eux, arrivent à compenser cette perte bien spécifiques de certains secteurs, mais les pays en voie de développement, en revanche, ne peuvent compenser ces pertes, car contrairement, aux pays riches, les pays en voie de développement n’instaurent pas de politiques qui visent à emmagasiner des élites immigrantes grâce à par exemple le concept d’immigration choisi (cité quelques ligne auparavant).

Avantages et inconvénients du brain drain

Le brain drain va influer sur deux parties : le pays d’accueil et le pays natal.

Tout d’abord, au niveau du pays d’accueil, différents avantages sont observables :

Le pays d’accueil des cerveaux, va en conséquence, optimiser son progrès technique grâce à l’apport d’individus « hautement » qualifiés. En effet la concentration de ces cerveaux va permettre l’élaboration de nouvelles techniques et d’inventions technologiques. Ainsi la Sillicon Valley est le parfait exemple de cette concentration avec l’arrivée d’ingénieurs asiatiques et européens chaque année, ce qui a permis le développement rapide d’entreprises.

Puis une diversité culturelle due aux cerveaux venant de multiple pays est un avantage pour le pays d’accueil. Certaines techniques sont totalement différentes en fonction des pays d’où provient le cerveau en question. Le Canada est un des cas observable car 1,8 millions d’individus vivant dans ce pays en 2003 étaient des immigrants arrivés au cours des 10 années précédentes. Plus de la moitié étaient des personnes nées en Asie (58%) et 20% originaires d’Europe.

Enfin ces cerveaux n’étant pas nés dans le pays d’accueil, auront plus tendance à prendre des initiatives que des individus nés sur le territoire même. Ceci est dû à l’investissement financier et temporel qui a coûté à ces cerveaux pour s’installer dans le pays d’accueil. Ils auront un esprit novateur par rapport aux travailleurs « locaux », ce qui va permettre l’élaboration d’innovations qui n’étaient pas prévue à la base pour remplir les demandes des individus du pays d’accueil. Puis cet esprit d’initiative et d’activité constitue des qualités requises pour être un « bon » entrepreneur. En effet en prenant l’exemple de grandes firmes telles qu’Intel qui a été fondée par un Hongrois ou bien même Google, créée par Sergueï Brin qui est originaire de Russie.

 Enfin, du côté du pays natal, quelques inconvénients sont à noter :

D’abord au niveau économique, beaucoup d’investissements sont mis en place dans le domaine de l’éducation pour former ces cerveaux. En partant, ils créent une perte d’investissement car ce dernier n’a pas fourni de bénéfice au pays natal. En effet, ce savoir investi sous forme d’argent va être réutilisé mais non dans le pays natal car le cerveau a émigré. Ce phénomène est d’autant plus marquant en Afrique car ces pays qui sont souvent en voie de développement investissent beaucoup d’argent dans l’éducation par rapport au pays développés. Par exemple l’enseignement supérieur public dans les pays africains coûte ainsi en moyenne 4 à 5 fois plus cher que dans les pays non africains. L’Etat Indien dépense près de 2 milliards de dollars par an pour former des Indiens qui vont à terme partir de leur pays natal suite à leurs études.

Un autre inconvénient est le suivant : à la suite de leur départ, ils vont poursuivre leurs recherches dans le pays d’accueil, et peut être faire de nouvelles découvertes. Ainsi ils mettront en place un brevet pour la protéger. Donc ces brevets ne seront pas acquis par le pays natal alors que c’est celui-ci qui a donné l’enseignement pour arriver à cette découverte. Par exemple Luc Montagnier, biologiste de profession, d’origine française, a écrit plusieurs brevets mais étant à ce moment aux Etats-Unis, ces brevets ont été acquis par des firmes américaines et non françaises.

Les enjeux du brain drain

Un des enjeux majeurs de la fuite des cerveaux correspond à la stratégie de développement de certains pays. En effet, certaines stratégies sont mises en place dans des gouvernements pour que leur pays obtienne un développement rapide. Par exemple, la Chine et l’Inde, ont utilisés la stratégie suivante ces dernières années pour se développer : ces deux pays ont expatriés beaucoup de futurs cerveaux à l’étranger, pour effectuer leurs études, puis ceux-ci sont revenus à leur pays natal pour utiliser leur savoir au bénéfice du développement chinois.

Ensuite, certains pays n’auraient pu dominer dans une grande diversité de domaine sans la concentration intensive de cerveaux. En effet, dans la Sillicon Valley, l’apport important d’ingénieurs a permis aux États-Unis de garder sa place de leader mondial pendant ces vingt dernières années. Les États-Unis ne sont pas les seuls à utiliser ce stratagème, le Canada n’est pas à plaindre dans ce domaine tout comme l’Allemagne et la France qui se répartissent des domaines bien particuliers, respectivement, Europe de l’Est et Afrique.

Silicon Valley

De plus un enjeu marquant serait au niveau géopolitique, ainsi la détention de cerveaux entraine la possession de technologie de pointe et par conséquent l’obtention d’une puissance militaire sans précédent. Par exemple, lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne aurait perdu la guerre en partie à cause de la fuite de ces cerveaux entre 1930 et 1940. Et au contraire ces cerveaux se réfugiant aux États-Unis, ces derniers ont pu élaborer la bombe atomique à l’aide d’Enrico Fermi qui fut le déclencheur des études sur l’énergie nucléaire.

Cependant, certains événements comme par exemple la chute des tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001 ont rendus certains pays plus méfiants par rapport aux années précédentes au sujet des immigrations d’individus. Par conséquent le brain drain a été touché légèrement, ces événements ont augmenté la vigilance, particulièrement au niveau des cerveaux, qui grâce à leurs compétences pourraient être un danger potentiel pour le pays.

Ainsi, les enjeux du brain drain sont de plus en plus importants car plus le temps s’écoule et plus les technologies se développent et deviennent performantes, celles-ci ne peuvent évoluer sans les cerveaux qui proviennent en partie des flux migratoires du brain drain.

Pour conclure, au cours de cette étude, nous avons pu observer différents points qui décortiquent une grande partie du système organisé : le brain drain. D’abord plusieurs raisons motivent les cerveaux à partir de leur pays natal : sociales, économiques, politiques mais surtout les conditions de vie sont le facteur principal qui justifie le départ des cerveaux. Puis deux pays sont touchés à chaque exode d’un cerveau, le pays d’accueil va pouvoir obtenir des évolutions de technologies et des apports en brevets alors que le pays d’origine lui va perdre un investissement et des développements hypothétiques qui auraient pu par la suite exister dans le pays natal. Enfin, ajoutons à ceci des enjeux principaux comme les stratégies de développement utilisé majoritairement par la Chine ou encore tels que la concentration des industries de pointe dans la Sillicon Valley. Par conséquent de par ces différents facteurs cités précédemment la fuite des cerveaux constitue un système organisé.

  Matthieu VINOT & Sylvain GALMICHE

Bibliographie :

-Papin, Pierre. Fuite des cerveaux, « Brain Drain » et « Brain Gain ». Fondation Res Publica, 21 septembre 2004. Disponible sur : http://www.fondation-res-publica.org/Fuite-des-cerveaux-Brain-Drain-et-Brain-Gain_a30.html

-Huet, Sylvestre. Des emplois au compte-gouttes. Libération, 7 avril 1998. Disponible sur : http://www.liberation.fr/economie/0101244272-des-emplois-au-compte-gouttes-le-nombre-de-thesards-a-presque-double-en-dix-ans

-Paivandi, Saeed. Fuite des cerveaux : La France est-elle en train de perdre tous ces talents ?. Atlantico, 7 novembre 2012. Disponible sur : http://www.atlantico.fr/decryptage/fuite-cerveaux-france-est-elle-en-train-faire-perdre-talents-saeed-paivandi-534157.html?page=0,0

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-Mboungou, Vitraulle. La Fuite des cerveaux : le coût pour les pays d’origine. Afrique Expansion magazine, 22 mars 2011. Disponible sur : http://www.afriqueexpansion.com/component/acymailing/archive/view/mailid-73/key-79e1f62115a3675dc94d3100f97ec0ca.html

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Le tourisme de la drogue aux Pays-Bas

Aujourd’hui, la drogue, et sa consommation, est devenu banale en Europe, 75,5 millions des Européens ont déjà consommés du cannabis dans leurs vie. Aux Pays-Bas : une personne sur 6 a déjà utilisé du cannabis, un quart des utilisateurs actuels en consomment quotidiennement (0,7 % de la population au Pays-Bas). Près de la moitié des personnes de 16 à 19 ans ont déjà utilisé du cannabis et en prennent encore. La consommation de drogue dans les écoles augmente chaque année (l’utilisation chez les étudiants est passée de 3% en 1988 à 11% en 1996). Les drogues sont quasiment accessibles en  « libre service » dans les coffee-shops où ils accueillent environ 2 millions d’étrangers par an. 80% des clients de coffee-shop ne sont pas résidant aux Pays-Bas, ces derniers pouvaient acheter jusqu’à 5 grammes de cannabis, la plupart d’entre eux en ramène dans leur pays où il y a des peines plus lourde vis-à-vis des drogues. Ainsi, comment les Pays-Bas pourront ils gérés les problèmes liées aux touristes de la drogue ? Pour répondre à cette problématique, nous avons consulté des articles de presse écrit par l’Agence France Presse comme : Sale temps pour les champignons hallucinogènes aux Pays-Bas et Les touristes ne seront pas chassés des coffee shops à Amsterdam. Yves Eudes a publié dans Le Monde: Pays-Bas : la bataille des coffee shops. Certains articles comme : Aux Pays-Bas : la consommation de cannabis sera interdite aux étrangers de Marc Josemans, Pays-Bas : les coffee shops font à nouveau débat  de Jerry  Lampen ou encore Aux Pays-Bas, les touristes étrangers bientôt interdit dans les coffee shops de Jean-Pierre Stroobants ; témoigne des restrictions faite aux touristes de la drogue. Il y a aussi un article sur les go-fasts : Embarqués avec les Go Fast de Karim Baouz. Un film de Nicky Taylor : Expérience cannabis, et des documents du Comité spécial sur les drogues illicites rédiger par Benjamin Polin dans Divisions des affaires politiques et sociales  et Dirk. J. Korf dans Tendance et modèles d’utilisation du cannabis aux Pays-Bas. Nous aborderons alors la décriminalisation du cannabis au Pays-Bas, les différents types de réglementation en vigueur contre les touristes étrangers en Hollande, puis la lutte des pays de l’Union Européenne face à ce problème.

La libre consommation aux Pays-Bas

L’utilisation de drogue chez les néerlandais, est due à différents facteurs, dont le principal est la situation historique des Pays-Bas face à celle-ci. La colonisation des Indes au XIXème siècle a permis de voir arriver des drogues comme l’opium aux Pays-Bas. Ceux-ci sont devenus les plus grands producteurs de cocaïne, le gouvernement néerlandais vendait des drogues à la population de leurs colonies. Les médecins et pharmaciens étaient les seuls vendeurs dans la métropole. Mais en 1919, la loi sur l’opium a été rédiger, elle interdit la consommation et la vente d’opium et de cocaïne. En 1953, la marijuana s’ajoute à la liste des produits illicites. Mais suite à la révolte étudiante, les arrestations sur la détention de cannabis n’étaient pas sérieusement appliquer. En 1968, deux commissions ont lieu (la commission Hulsman et la commission Baan), celle-ci règlemente la consommation, la possession et la vente de drogue. Il classe aussi les drogues dans 2 annexes : l’annexe 1 concernant les drogues « dures », l’annexe 2 concernant les drogues « douces ».

Les néerlandais peuvent posséder jusqu’à 5g de cannabis. Cette réglementation permet aussi la commercialisation de marijuana et d’autres psychotropes comme les champignons hallucinogènes (qui sont interdis aujourd’hui). Les coffee-shops sont des commerces où l’on peut acheter et « fumer » du cannabis de façon légal. Cette consommation de cannabis, augmente le nombre de dépendant, ceux qui provoque une hausse des traitements cliniques contre la dépendance à ce psychotrope. Les adolescents et jeunes adultes consomment de la marijuana de façon récréative (permet de s’amuser) ou expérimental : « Deux utilisateurs sur trois de cannabis en ont consommé moins de vingt-cinq fois » indique  Dirk. J. Korf ; il dit aussi que : « l’utilisation du cannabis se produit surtout chez les adolescents et les jeunes adultes. La pointe des personnes qui ont déjà utilisé du cannabis se situe entre 20 et 29 ans; et celle des personnes qui en utilisent actuellement se situe entre 16 et 24 ans. »

Jason Dunn : http://jasondunn.smugmug.com/gallery/4272513_RFza8/1/250261910_5cZEk#!i=250264014&k=6srKzJD

D’après Benjamin Polin, 47% des « jeunes » (en 1999) obtiennent le cannabis de leurs amis, 32% en achètent dans les cafés, le restent en achète à des vendeurs. Ceci montre que les coffee-shops accueillent aussi de jeunes adultes.  Ces magasins et autres boutiques de produit dérivé vendent plusieurs autres produits dérivés pour la consommation de drogue comme des pipes à eau ou « bang », des boites pour transporter du cannabis,  …

Jason Dunn

Dans le film Experience Cannabis de Nicky Taylor, on voit que la consommation et la vente de cannabis est interdit aux Pays-Bas comme tous les autres pays de l’Europe, mais elle est tolérée uniquement dans les coffee-shops et dans les logements des néerlandais. On ne peut pas prendre de la drogue dans la rue par exemple. Les policiers contrôles tous les coffee-shops ce qui prouve que les gérants ne vendent pas de « l’herbe » de mauvaise qualité.

Jason Dunn

Beaucoup de touristes comme les anglais, français, belges et allemands (qui sont les plus fréquents dans les points de vente) viennent uniquement pour consommer de la drogue en toute liberté dans les cafés. Ce qui développe l’économie local dans ces lieux. Ainsi, ces touristes qui consomment du cannabis sortent parfois dans un état second car d’après Nicky Taylor, les différents types de variétés de chanvre sont comparés par la vendeuse à  des boissons alcoolisées comme le « Super Silver » qui est l’équivalent d’un vin rouge « capiteux », l’ « Ocean’s Twelve » qui est comme un « bon Cognac ». Ces touristes créent de nombreux tapages nocturnes, des dégradations, des violences, …

La réglementation de la drogue pour les touristes étrangers

Suite aux nuisances créées par les touristes, le gouvernement Néerlandais a décidé de mettre en place plusieurs projets de loi.

En 2007, les Pays-Bas décident d’interdire la vente de champignons hallucinogènes due au danger liée à ça consommation car cela rend agressif ou paranoïaque. C’est en grande partie à cause des touristes qui ont eu des accidents notamment une jeune Française de 17 ans qui après en avoir pris, c’est jeté d’un pont (en Mars 2007).

"Headshop", Photo de Vicci

Vicci : http://moonstarsandpaper.blogspot.fr/2008/12/some-friendly-blokes-in-amsterdam.html

Suite à cette interdiction, les dirigeants Néerlandais ont voulu interdire l’entrée des touristes dans les coffee-shops. Il a été décidé à la fin de l’année 2011, que les gérants de « coffee »  devaient contrôler l’identité de toutes les personnes entrantes dans celle-ci, notamment avec un guichet à l’entrée. Ces établissements devront être à plus de 250 mètres d’un établissement scolaire. De plus, le gouvernement voulaient mettre en place une carte cannabis (en anglais : « wietpas» ou « weed-pass ») pour permettre aux personnes résidant aux Pays-Bas d’acheter et de consommer du cannabis dans les coffee-shops. Mais le problème de ce passeport cannabis est que les néerlandais ne résidant pas dans leur pays ne peuvent pas obtenir celui-ci. De plus, les coffee-shops devaient être limité de 1000 à 2000 membres maximum pour chaque établissement. Il y a aussi la peur d’être vu comme un « fumeur d’herbe » qui peut être un facteur de rejet social comme explique Joseph (dans l’article de Yves Eudes, Pays-Bas : la bataille des coffee-shops) : « ça peut être dangereux d’être catalogué officiellement comme fumeur d’herbe, mais si il n’y a pas d’autre solution … », son épouse explique aussi : « S’ils n’en profitent pas pour augmenter les prix, je prendrai un wietpass. Sinon, il y a les dealers de rue ». D’après Jerry Lampen, 60% de la population s’opposent à la « carte cannabis ». Ainsi, la fermeture des coffee-shops près des écoles et l’instauration du « weed-pass » provoque une augmentation des dealers qui vendent « n’importe quoi à n’importe qui », ce qui permet de vendre de grosse quantité et des drogues « dur » comme la cocaïne, le LSD, … Cependant, les néerlandais ne sont pas de gros consommateurs de drogue malgré la facilité de s’en procurer. Mais, les établissements qui permettent de consommer de la drogue étant limiter à un nombre bien défini d’abonné, les « non inscrits » seraient obligés de s’en procurer dans les rues.

En plus, les coffee-shops accueillent plus de 2 millions d’étrangers par an, qui font marcher les autres commerces du pays : « Les étrangers qui viennent pour le cannabis dépensent plus de 115 millions d’euros par an dans les autres commerces de la ville. S’ils disparaissent, le manque à gagner sera rude pour tout le monde », selon Marc Josemans dans l’article d’Yves Eudes. En effet, interdire l’accès des coffee-shops aux étrangers serait un « suicide économique », car il faut du personnel pour produire, transformer et vendre du cannabis. Certaine ville comme Maastricht (qui a été une des premières a appliqué la réglementation) est devenue « une ville fantôme ».

Mais certaine ville comme Amsterdam, avec l’accord des forces de police, ont décidés de ne pas empêchés les touristes a acheté et possédé du cannabis car ils permettent de faire vivre leur économie. Les étrangers représentant deux tiers de la clientèle des coffee-shops (AFP).  De plus, d’après les autorités d’Amsterdam : « la réforme n’aboutira qu’à déplacer le commerce des drogues douces vers la rue, où il deviendra encore plus difficilement contrôlable ».

Ainsi, certain touristes étrangers viennent directement s’approvisionner dans les rues et dans certain coffee-shops où ils peuvent trouver de la drogue douce et dur en grosse quantité et à des prix avantageux qu’ils pourront ensuite ramener chez eux.

Comment les pays Européens réagissent face aux problèmes de la drogue ?

L’omniprésence de substance illicite aux Pays-Bas a permis le développement de nombreux trafics avec ces pays voisins. En prenant l’exemple de la France, plusieurs « jeune de banlieue » viennent s’alimenter en cannabis, cocaïne, … pour ensuite la revendre. Ils font le voyage uniquement pour cela, comme le montre Karim Baouz dans « Embarqués avec les Go Fast » où il y décrit un « go-fast » : « voyage express en voiture pour aller chercher de la drogue. Kévin et sa bande en font presque chaque week-end ». Les « Go Fast » sont devenus très courant dans le milieu car ceci permet de transporter de grosse quantité pendant un temps très court. Le principe est simple, il faut 2 voitures : une qui ouvre la voie pour s’assurer qu’il n’y a pas de force de l’ordre, l’autre qui achemine la drogue. Il suffit de trouver un revendeur dans la rue ou dans les commerces pour procédé à la transaction, comme le décrit Karim Baouz : « Slimane en profite pour remettre très discrètement les 30000€ au propriétaire des lieux […] La drogue sera remise plus tard, à l’abri des regards indiscret ». Dès que la drogue et l’argent ont été échangé, les receleurs repartent dans leur pays en faisant très attention au policier qui peuvent contrôler certain véhicule suspect. On constate que les dealeurs des pays voisins viennent se fournir aux Pays-Bas (qui  est une plateforme de l’économie mondial), ceci engendre beaucoup de flux de courte durée entre les pays. Les forces de l’ordre saisissent d’importante quantité de drogue, surtout en France, car le pays est (avec le Danemark) l’un des plus gros consommateurs de cannabis.

Statistiquement les Pays-Bas ne consomment pas plus de drogue que les autres pays de l’Union Européenne, surtout en matière de  drogues « dures ».

La lutte des pays Européen se fait par des amendes et des peines de prison, sachant que certain pays ne font pas la distinction entre drogue douce et drogue dur. D’après le tableau sur les infractions criminelles et peines maximales de Benjamin Dolin : l’importation et l’exportation de drogues dures conduit à une peine de 12 ans de prison et 100000 florins, tandis que les drogues douces aboutissent à une peine de 4 ans de prison et 100000 florins. Se défendre face à l’importation de drogue venant d’Europe est très difficile car il n’y a plus beaucoup de contrôle douanier à cause de l’Accord Schengen. Le seul moyen de limiter ceci étant de faire appliquer les lois sur les drogues aux Pays-Bas : ils ont signé des conventions sur la drogue des Nations Unies et dans le cadre du Traité de l’Union européenne. Le problème majeur aux Pays-Bas est que le gouvernement n’applique pas les lois au sujet des drogues « douces », ainsi la possession de cannabis doit être normalement sanctionnée d’une amende si la personne en possède plus de 5 grammes.

En conclusion, nous venons d’analyser les différents moyens pour lutter contre le tourisme de la drogue. Même si les Pays-Bas sont un pays où l’on peut posséder une certaine quantité de cannabis sans avoir de problème avec les forces de l’ordre, où il y a des établissements (coffee-shop) pour acheter et consommer du cannabis. Mais le problème majeur est l’apparition de nombreux touristes venant uniquement pour ceci. Ainsi, les mesures étaient de fermer les coffee-shops aux étrangers (même si ça n’a pas été appliqué dans toutes les villes) et un « passeport cannabis » pour éviter les fraudes. Toutes ces lois ont provoqués une augmentation du nombre de « dealer » dans les rues, c’est pour cela que certaines municipalités n’ont pas voulu appliquer fermement ces réglementations. La  seul façon de limiter l’export de drogue des Pays-Bas aux autres pays de l’Europe, est la prévention, l’augmentation des contrôles douaniers et la surveillance de véhicule suspect (ceci est difficile à cause de l’Accord Schengen).

Les Pays-Bas veulent surtout diminuer le nombre de nuisance des étrangers perturbant la population local, tout en gardant le même nombre de touriste qui permettent de faire fonctionner l’économie du pays.

MAULE Julien

LAGER Matthieu

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