Catégories
La ville en mutation

L’accès à la culture pour les 15-25 ans en ville : question de moyens ou de motivation ?


     Alors qu’il suffit de pratiquer régulièrement au moins un sport pour se considérer sportif, à l’évidence, aucune pratique culturelle ne peut à elle seule justifier chez quiconque une aptitude culturelle générale. En revanche, la moindre pratique culturelle s’avère révélatrice du mode de vie, puisque, compte tenu de  l’âge, les indicateurs les plus influents sur la nature et l’intensité des pratiques relèvent du niveau d’études ou du niveau de revenus. Avec la révolution numérique, les usages culturels évoluent, particulièrement dans les générations des « digital natives », ce sont les jeunes familiers des technologies de l’information et de la communication. Pour autant, les nouveaux usages culturels des jeunes ne sont pas exclusifs : les pratiques artistiques amateurs, la fréquentation des équipements culturels et la consommation médiatique se maintiennent auprès des jeunes générations où l’usage d’internet apparaît lié à un intérêt plus global pour la culture et l’information. Le genre, l’âge et l’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle, le lieu de résidence, demeurent des variables significatives dans les pratiques des jeunes. Et c’est du coté des instances de transmission comme la famille, l’école et les institutions culturelles que les évolutions sont les plus notables. De ce fait, pour la classe d’âge des 15-25 ans, l’accès à la culture en ville est-elle une question de moyens ou de motivations? Afin de vulgariser cette interrogation, notre argumentation s’organisera de façon à exposer les différents acteurs visant l’accès à la culture, puis nous nous afférerons à déterminer la fréquentation et les pratiques culturelles contemporaines et enfin nous exposerons des indices et autres cheminements à envisager pour une meilleure fréquentation des espaces culturels.

Catégories
La ville en mutation

Accès à la culture et origines sociales

           Selon une étude PISA ( «Programme International pur le Suivi des Acquis des élèves») portant sur l’évaluation du niveau de culture des élèves français de 15 ans publiée en 2012, la France n’est classée que 25e sur 65 pays. La France a ainsi perdu trois places en un an et cette chute semble inexorable malgré les actions menées pour endiguer le problème. Cette étude met en exergue l’augmentation des inégalités scolaires pour expliquer ce mauvais classement.

          Mais comment expliquer ce phénomène à l’heure où l’école est gratuite et obligatoire pour tous et vise l’assimilation d’un tronc culturel commun pour chaque élève? L’accès à la culture est-il finalement beaucoup plus lié aux origines sociales?

         Pour tenter de répondre à ces questions, nous allons nous appuyer sur l’étude de dix documents. Dans un premier temps, nous tâcherons de définir la notion de capital culturel et les différents moyens dont dispose un individu pour l’enrichir, puis nous verrons que les pratiques culturelles diffèrent d’une classe sociale à une autre, enfin nous verrons que des inégalités se dégagent dès l’arrivée à l’école.