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Dans quelle mesure la consommation numérique a- t-elle des conséquences socio-économiques et sanitaires en France depuis le début du 21ème siècle ?

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L’omniprésence du numérique dans la France contemporaine a permis une amélioration significative de la qualité de vie à travers son utilisation dans maintes domaines, en revanche elle s’accompagne aussi de nouvelles problématiques non négligeables au sein de notre société.

L’utilisation excessive des écrans chez les plus jeunes, la pollution de la production et du fonctionnement des appareils numériques, l’impact qu’a la numérisation de nos vies dans les data center, mais en contrepartie la convergence culturelle, l’efficacité des soins, l’accès qualitatif et quantitatif en information, ces éléments intimement liés à la consommation numérique ont un impact à toutes les échelles de notre pays. On ne se rend pas forcement compte de l’ampleur des conséquences qu’a cette consommation au niveau social, économique et sanitaire

Le sanitaire lié au numérique

Aujourd’hui, les professionnels de santé ne peuvent plus se passer du numérique, car il permet d’améliorer le parcours de soin dans des établissements toujours plus peuplés, grâce à une meilleure communication et à une mise en commun des informations transmises directement depuis des bases de données des hôpitaux, et d’autres secteurs médicaux. En revanche, en plus des coûts énergétiques que cela implique certains établissements de santé font face à des vagues de cyberattaques. En effet, à Corbeil-Essonnes au sud-est de Paris un hôpital a subi une cyberattaque paralysant presque tous les services de l’établissement car tous les dossiers de santé étant numériques, les professionnels de santé ont été forcés d’utiliser du papier et à refuser/reporter des soins pour certains patients impactant considérablement le service. Au niveau sanitaire on peut aussi constater que l’impact des écrans peut causer des troubles du sommeil dû à leur lumière stoppant la sécrétion de mélatonine lors d’une utilisation de nuit. Il y a aussi l’utilisation passive des écrans chez les enfants en bas âge qui peut causer des problèmes de développement psychomoteurs, relationnels car l’enfant a besoin d’interactions riches et variées. Enfin en 2017, une étude de la Royal Society for Public Health auprès de 1500 jeunes âgés de 14 à 24 ans a révélé qu’Instagram pouvait entraîner une forme de mal-être chez les adolescents avec comme conséquences l’apparition de troubles anxieux, dépressifs et une dévalorisation de leur image corporelle…

Le socio-économique lié au numérique

A l’ère du Web collaboratif nous observons non seulement un entremêlement croissant du social et de la culture, mais aussi un renouvellement de la consommation de la production et de l’organisation des savoirs, on constate que la culture de la contribution tend à remplacer la culture de la réception, car internet rompt l’isolement, avec l’apparition de nouvelles formes de solidarité, d’une intelligence collective permettant de garantir une réelle qualité de l’information. Malgré cela le meilleur peut être détourné par une infiltration de ces réseaux par certains acteurs du monde économique qui peuvent pervertir les contenus de ces échanges en y introduisant des données fausses ou manipulées dans un but de marketing commercial ou d’endoctrinement sectaire. Notre économie est aussi largement impactée par le numérique car dans son ensemble il représente plus de 10 % de l’électricité mondiale et 4 % des gaz à effet de serre mais on prévoit le double d’ici 2025. Les causes sont par exemple la crise du covid qui a considérablement augmenté les échanges sur internet tels que le e-commerce ou encore les mails, les entretiens zoom. Ou encore notre besoin d’immédiateté (dans nos mails, messages etc …) qui exige une consommation électrique colossale de la part des industries du numériques car plusieurs Data center fonctionnent simultanément afin d’en avoir toujours de disponible en cas de panne.

Au final, on constate que l’explosion du numérique en France a permis un développement socio-économique et sanitaire si soudain que nous n’avions pas le recul nécessaire pour appréhender les soucis de demain.

SOURCES :

  • Bourdeloie, Hélène. Cultures et sociabilités juvéniles à l’ère numérique. Continuités et recompositions [en ligne]. HAL, mise en ligne en Septembre 2019 [date de consultation le 23/11/2022]. Disponible sur https://hal-univ-paris13.archives-ouvertes.fr/hal-02972929/
  • Ruy, Paule-Émilie. Faut-il limiter les réseaux sociaux chez les adolescents ?[en ligne]. Science et Vie, mise en ligne le Mercredi 15 décembre 2021 [date de consultation 09/12/2022]. Disponible sur https.europresse.com
  • Boilait, Eugénie. Le numérique représente une pollution toujours plus importante [en ligne]. Le Figaro, mise en ligne le Lundi 22 août 2022 [date de consultation 26/01/2023]. Disponible sur https.europresse.com
  • AFP. Essonne: un hôpital visé par une cyberattaque, rançon de 10 millions de dollars [en ligne]. Science et avenir, mise en ligne le Lundi 22 août 2022 [date de consultation 26/01/2023]. https.europresse.com

DEMEUSOIT Bastian

COLLIN Pierre

Cette article est très intéressant. On apprend beaucoup de chose et de non-dit. Les deux parties se complète parfaitement.

CHAVANNE Prune

Article très clair, les parties sont bien détaillées et sont agréables à lire. Cela m’a informé sur un sujet pas forcément connu de tous.

IZRI Antoine

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Consommer autrement

Les énergies renouvelables : une solution bénéfique et nécessaire pour l’avenir.

“Energy communities report” – Joint Research Centre

Entre énergies fossiles, énergies renouvelables et nucléaire, le choix des meilleures sources pour notre système énergétique fait débat.

La transition énergétique a débuté depuis plusieurs années mais elle pose toujours autant de questions. Entre des énergies qui ont fait leurs preuves – en nous permettant de consommer à foison mais en engendrant une des plus importantes problématiques de notre société – et des énergies nouvelles – qui nous permettraient d’atteindre la neutralité carbone mais qui produisent en intermittence – le choix s’avère être difficile et il va falloir prendre des décisions qui auront des conséquences importantes.

Énergies fossiles : le temps nuit à ces ressources néfastes

Notre système énergétique actuel, basé majoritairement sur les énergies fossiles, s’avère ne pas être durable. En effet, les réserves de ces ressources s’épuisent progressivement. La production énergétique n’est pas pérenne étant donné que les sources fossiles sont épuisables sur le long terme. Ainsi, en plus de subir le phénomène de raréfaction des ressources, leur exploitation favorise le dérèglement climatique. Cela est dû à l’émission importante de CO2 dans l’atmosphère. Effectivement, la production d’énergie est la plus grosse source de rejet de dioxyde de carbone et génère 35% des émissions de carbone au niveau mondial. 

Seulement nous sommes encore tributaires des énergies fossiles puisqu’en 2017, la part d’utilisation de ces dernières était de 44%. La France est énergétiquement dépendante d’autres pays : elle importe aujourd’hui 98,5%  du pétrole,  98% du gaz naturel, 100% du charbon et 100% de l’uranium dont elle dispose. Mais depuis plusieurs années, une transition énergétique a été instaurée afin de passer à un système énergétique plus durable et respectueux de l’environnement. C’est alors que l’utilisation de ressources renouvelables s’est avérée être une bonne opportunité.

Les énergies renouvelables, la solution énergétique pour l’avenir

Une transition énergétique a, ainsi, été réfléchie et instaurée depuis plusieurs années. Des politiques publiques ont, d’ailleurs, été mises en place afin d’accélérer cette transition. Effectivement, en France, une loi relative à la transition énergétique a été mise en vigueur le 17 août 2015 dans le cadre d’une politique européenne. Cette dernière engage l’entièreté du pays et mobilise une quantité importante d’outils et de matériels de manière à fournir les meilleures conditions pour réaliser la transition. Et cela, afin de lutter plus efficacement contre le dérèglement climatique, de renforcer l’indépendance énergétique du pays et de garantir un accès à l’énergie à des coûts compétitifs. Si les énergies renouvelables ne participent pas à renforcer le changement climatique c’est parce que leur production émet peu de CO2 par rapport à l’exploitation des ressources fossiles comme la géothermie qui génère 12 fois moins de gaz à effet de serre que le gaz. Les énergies renouvelables sont même considérées comme des énergies pouvant permettre d’atteindre la neutralité carbone, comme l’hydrogène vert.

De plus, ce secteur énergétique renouvelable participe au développement économique du territoire. En effet, l’un des objectifs de la transition énergétique est la création d’emplois : l’installation des structures ainsi que la production liée aux énergies renouvelables ont déjà fait émerger une quantité importante de métiers et de postes affiliés. Entre 2006 et 2016 nous avons pu voir une évolution positive dans ce secteur : notamment avec 3,5 fois plus d’emplois dans la filière biogaz ; 3,1 fois plus pour la géothermie ; 2 fois plus pour l’éolien et 1,4 fois plus pour le solaire. Par ailleurs, plus concrètement, en Bretagne, les plateformes éoliennes en mer ont été favorables à l’embauche de plusieurs centaines de travailleurs. Miser sur les énergies renouvelables est nécessaire sur le point économique, en effet, selon Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère : “il faut investir tant que nous en avons encore les moyens pour assurer la résilience énergétique de notre pays et nous garantir une énergie abordable en quantité suffisante dans les années à venir. Sans cet effort, nous deviendrons encore plus dépendants et subirons la hausse des prix”.

En outre, ces énergies sont abordables par tous, notamment parce qu’elles sont de moins en moins coûteuses à installer. Et surtout, on peut les retrouver partout : sur des propriétés de particuliers, des exploitations agricoles ou des entreprises privées dont l’activité n’est pas la production énergétique. Certaines sources sont même plus performantes que nos énergies actuelles telles que la géothermie qui est 5 fois plus performante. Mais ce ne serait pas la seule solution aux énergies fossiles.

Le nucléaire, une alternative nocive

Pour certains, le nucléaire est une solution complémentaire aux énergies renouvelables étant donné que celles-ci ont une production discontinue. En effet, la nuit il n’y a pas de production d’énergie solaire et dans le cas de l’énergie éolienne, s’il n’y a pas de vent ou s’il y en a de trop alors les éoliennes s’arrêtent empêchant donc la production d’électricité. Puisque que les centrales nucléaires sont en constante production, on parle du nucléaire comme étant complémentaire à ces énergies renouvelables. Seulement, l’énergie nucléaire est tout de même très controversée. Si elle ne fait pas l’unanimité c’est parce qu’elle engendre des déchets radioactifs, qui le resteront durant plusieurs siècles voire millénaires. C’est pour cela que la transition énergétique a été mise en place pour réduire progressivement cette sorte d’énergie. Mais en France, le nucléaire est la deuxième source d’énergie la plus consommée avec 40% des proportions juste après les énergies fossiles.

Reste à savoir si nous allons pouvoir nous défaire un maximum de ces sources d’énergie qui favorisent la dégradation de l’environnement et de la planète. Parviendrons-nous à faire des énergies renouvelables la source énergétique la plus produite et la plus consommée en France ? Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de réfléchir et d’agir rapidement dans le cadre de la transition énergétique. Notre futur en dépend.

HOUMBOUY Loba

PERNOT Noémie

SOURCES

  • ANGELLIERHORIZONS. Les énergies renouvelables : la relève. La culture par Angellier, mars 2021 – [consulté le 15 janvier 2023]. Disponible sur https://angellierhorizons.wordpress.com/2021/03/12/les-energies-sont-partout-dans-nos-vies/ 
  • GIRARD, Robin. Eolien, nucléaire, photovoltaïque : quelles énergies en 2030 ? Biot.fr, novembre 2018, Page 7, [consulté en décembre 2022]. Disponible sur http://www.biot.fr/wp-content/uploads/2018/09/Science-culture-pour-tous-sept-dec-2018.pdf

Cet article est très intéressant, les liens hypertextes aident à la compréhension de termes pas forcément évident. L’ensemble se lit très bien.

IZRI Antoine

Article bien écrit qui renseigne très bien sur les enjeux des énergies renouvelables pour l’avenir, de plus les hyperliens apportent un aide à la compréhension du texte.

MIAS Alexis