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Les réfugiés climatiques : Un défi pour l’avenir.

 

Les réfugiés écologiques et climatiques.

Quels impacts ?

Le cas des pays insulaires et de Fukushima.

 

Depuis les années 1990, la question des réfugiés climatiques est de plus en plus étudiée du fait de la montée du niveau de l’océan à l’échelle planétaire. La montée des eaux sur les pays insulaires et sur les grandes villes côtières des pays développés inquiète les communautés locales et internationales du fait du nombre important de futurs réfugiés. Selon les estimations, «50 à 500 millions de personnes pourraient migrer d’ici à 2050» (Goodplanet.info) sous l’effet de catastrophes naturelles et technologiques. Le cas de Fukushima est un exemple absolu puisque ces deux types de désastre étaient combinés, provoquant un grand nombre de conséquences comme la destruction de la ville ainsi que l’inutilisation des terres radioactives. Les écoréfugiés augmentant, des moyens doivent être mis en œuvre pour les aider à l’insertion sociale et lutter le maximum possible contre la nature.

La question du sort des réfugiés climatiques, et des îles menacées de disparition est préoccupante, c’est pourquoi nous nous intéressons à la question suivante :

Le problème des réfugiés climatiques : un défi pour l’avenir ?

Les impacts de la mone des eaux dans les pays insulaires.

Les impacts des changements climatiques sur les pays insulaires sont aujourd’hui prouvés par les organismes internationaux comme le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Les rapports du GIEC ont identifiés les territoires insulaires comme particulièrement vulnérables aux aléas climatiques. Il prévoit des conséquences environnementales avec notamment l’élévation du niveau des océans, et la salinisation des terres. Les conditions de vie des populations insulaires vont très vite se dégrader. L’essentiel des territoires insulaires de très faible altitude sont des atolls coralliens, dont la géologie desquels la hausse du niveau des mers a un effet incertain. Plusieurs études ont ainsi mis en évidence l’existence d’effets de seuil. Les atolls pourraient « absorber » la hausse du niveau des mers jusqu’à un certain niveau, au-delà duquel ils seraient submergés (Dickinson). Enfin, les effets locaux de la hausse du niveau des mers restent également incertains en raison de l’influence de phénomènes locaux, comme les courants marins ou l’attraction gravitationnelle des masses glaciaires. A certains endroits, il est même possible que le niveau de la mer baisse.

Les premiers atolls noyés par le réchauffement s’appellent Tebua Tarawa et Abanuea, en république de Kiribati. Situés dans l’Océan pacifique, ils ont disparu sous les eaux en 1999 mais ils n’étaient pas habités. Tuvalu, avec son sommet à 4 mètres d’altitude, à connu les premiers déplacements de population. En effet, des témoignages d’habitants affirment l’apparition de marées géants recouvrant une partie des territoires de l’île pendant plusieurs jours et ceci à des fréquences de plus en plus rapprochée de l’ordre d’un an. Les Maldives, avec un point culminant à 3,5 mètres, pourrait prendre la suite. C’est presque 400 000 habitants qui devront aller vivre ailleurs.

Un autre effet, moins visible, de l’élévation du niveau des mers est la salinisation des sols. L’eau de mer s’infiltrant à l’intérieur des sols, elle contamine ceux-ci et rend souvent les cultures difficiles, voire impossibles. Cette dégradation des sols a des conséquences très importantes sur le mode de vie des populations : ne pouvant plus pratiquer de cultures vivrières traditionnelles, ils sont souvent obligés de modifier leur régime alimentaire traditionnel.

Mais ce n’est pas tout. La plupart des grandes villes du monde sont situées en bord de mer. C’est le cas de New York, Shanghai, Londres, … Ces villes abritent des millions de personnes et sont eux aussi particulièrement menacés. Même loin des côtes, des populations vont devoir quitter leur maison et  devenir des migrants de l’environnement, autrement dit des écoréfugiés. Au total, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 250 millions de réfugiés d’ici à 2050.

 

Fukushima : Un désastre naturelle et nucléaire.

Le 11 mars 2011, le nord-est du Japon a été dévasté par un séisme de magnitude 9, doublée d’un tsunami. La catastrophe a fait des milliers de victimes, causé d’énorme dégâts et provoqué l’accident nucléaire de Fukushima. Des vagues de 15 métres de haut ont pénétrées jusqu’a  5 kilométres à l’intérieur des terres, emportant sur leurs passages bâtiments, routes, bateaux …  Le séisme et le tsunami ont causé la mort de 15 846 personnes. La catastrophe a complètement anéanti pas moins de 128.558 bâtiments, et 916.883 autres ont été partiellement détruits. Ces destructions et l’évacuation du périmètre autour de Fukushima ont jeté dans les rues 341.411 personnes à travers tout le pays. Suite à l’évacuation d’une zone de sécurité de 20 km autour de la centrale japonaise de Fukushima, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont dû tout abandonner pour rejoindre des centres d’hébergement. Plus encore que des réfugiés climatiques ou environnementaux. ils deviendraient des réfugiés atomiques, victimes d’une catastrophe technologique majeure.

Classée au même niveau que Tchernobyl, la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue le 11 mars 2011 a forcé plus de 100.000 habitants à quitter leurs logements. Certains ont trouvé refuge dans des foyers de la région, parfois aussi exposés à la radioactivité que leur village. D’autres ont préféré fuir plus loin. En exclusivité pour La Vie, le photographe Jérémie Souteyrat est parti à leur rencontre.

 

 

 

 

Malgré la fuite  de la population locale et les dangers imminents de la zone entourant Fukushima Daiichi, un marginal à décidé d’outrepasser les interdictions et de rester vivre dans sa région natale car il refuse de devenir réfugié.

 

                                                                                                     ©Antonio PAGNOTTA

 

Naoto Matsumura, 51 ans, est le dernier habitant de Tomioka, une commune proche de Fukushima, qui comptait 17 000 habitants avant la catastrophe. Cet agriculteur refuse d’être évacué malgré la radioactivité. Il vit sans eau et sans électricité. En effet, dans la zone évacuée, il n’y a plus de distribution d’eau. Naoto Matsumura récupère celle qui vient de la montagne. Il est donc le « dernier homme » à vivre dans la région ruinée par les désastres environnementaux et radioactifs.

Pendant plus de neuf mois, le journaliste Antonio Pagnotta est régulièrement entré dans la zone interdite autour de la centrale de Fukushima où il a rencontré cet homme.

 

Les moyens mis en oeuvre pour les limiter.

La question des ‘réfugiés climatiques’ pose une série de défis politiques particulièrement dans le contexte des petits Etats insulaires. La disparition annoncée du territoire de certaines nations suscite aussi des réflexions juridiques sur la protection des futurs réfugiés. Aujourd’hui, ces réfugiés ne sont pas reconnus en tant que tels par les textes internationaux, comme la convention de Genéve. Certains experts plaident pour la révision de la convention sur les réfugiés afin de donner un statut juridique aux éco-réfugiés. D’autres experts considèrent qu’il est nécessaire de crée une nouvelle convention qui serait spécifique pour les réfugiés écologiques.

Les représentants de Tuvalu ont commencés à envisager l’émigration de leurs habitants. Ils ont demandés des visas à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande. Le gouvernement Australien les à refusés, ce qui est particulièrement injuste puisque les petits Etats insulaires sont parmis les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre, tandis que l’Australie est tout l’inverse. Mais la Nouvelle-Zélande a accepté d’accueillir certains tuvaliens sous réserve de certaines conditions. Dans un accord appelé Pacific Access Category , signé en 2001, 75 résidents de Tuvalu, et 250 des îles Tonga peuvent chaque année recevoir une carte de résident. Mais il est important de noter que tous les réfugiés ne franchiront pas les océans pour trouver un asile dans les pays d’accueil par manque de moyens financiers. Certains migrants ne se déplacent de quelques centaines de kilomètres et certains restent à l’intérieur de leur pays, souvent dans des conditions précaires.

Mais le réchauffement climatique et les atteintes croissante à notre environnement devraient donner lieu à une augmentation considérable du nombre de réfugiés environnementaux dans les années à venir malgré les actions mis en oeuvre.

Un avenir au détriment des changements climatiques.

Disparaîtront ou ne disparaîtront pas ? Entièrement ou partiellement ? Dans les toutes prochaines décennies ou à beaucoup plus long terme ? Mais certains atolls comme Tuvalu, les Maldives et Kiribati ont un avenir qui semble déjà joué. Ils sont condamnés d’avance, car ils ne pourront pas faire face aux changements climatiques et à l’élévation du niveau moyen de la mer qui sont désormais inéluctables. Mais la submersion des îles coralliennes n’est pas si affolante que ça. Le départ des populations ne semble donc pas un enjeu majeur. Mais ce territoire terrestre tout entier finira par disparaître un jour ou l’autre. Pourtant, ces îles qui pourraient disparaître nous livrent  des informations importantes sur ce qui se passe réellement. Ces renseignements seront utilisés pour connaître et mieux prévoir  ces changements climatiques.

 

BORNE Romain / SAINTPERE Florian

Bibliographie

 

 

 

 

 

 

 

5 réponses sur « Les réfugiés climatiques : Un défi pour l’avenir. »

Blog agréable à lire et bien construit. Cependant la dimension abordée sur la catastrophe climatique est mal employée, c’est plutôt d’ordre nucléaire.

Pour certaines régions du monde, l’avenir semble bien compromis, voire même condamné.
De tout temps, la Terre a subit des évènements climatiques majeurs qui ont modifié considérablement l’allure de la planète et de ses occupants. Et cependant, elle continue à être la seule connue à héberger la Vie. La Vie est-elle plus forte que tout ?
Benoît Deleaud

Très bon article, on peut voir que l’homme est la cause principal des changements climatiques et d’autre catastrophe écologique. Le sujet est bien exploité, la vidéo permet de me visualiser dans quel condition les réfugiés arrivent, …

Blog très intéressant avec le terme « réfugier climatique » qui pour ma part a suscité beaucoup de curiosité.
l’intégration d’un support vidéo-graphique est lui aussi très bien utilisé et rend le contenu encore plus attractif.

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