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Le voyage et la santé

Voyager aujourd’hui : les autorisations, les droits

            L’intitulé « Partir _ Venir » nous propose de réfléchir sur des thèmes d’actualités que sont le voyage, la mobilité ou encore la migration. Le voyage est devenu quelque chose de banal, de régulier, de généraliser pour les citoyens les plus aisés. Le voyage est utiliser a des biens faits professionnels ou personnels, par sa popularité il fait donc souvent partie de l’actualité. Ces biens faits ne sont pas toujours positifs pour les voyageurs. C’est pour cela que nous nous somme penché sur la question : « Le voyage aujourd’hui: Des risques pour la santé ? ». Pour étudier cette problématique nous somme arrêtés sur dix documents. Nous avons tout d’abord étudié les cotés historique de la question avec les premières pandémies à l’aide d’une encyclopédie canadienne : Pandémie de Marsh, James H ainsi d’un magasine: ALTERMONDES, En quête de voyage, et de plusieurs pages internet  Formalités administratives du  Ministère des affaires étrangères, Médecine Tropicale d’Aubry Pierre et  Gaüzère Bernard-Alex, Les pandémies dans l’histoire depuis le Ve siecle av.JC de  Martin,Pierre, Pandémie et conséquences du Choléra de l’Organisation mondiale de la santé.

Ensuite nous avons analysé le facteur économique, le manque de moyens des pays du sud receveurs pour la protection sanitaire des indigènes ainsi que celle des voyageurs avec quelques pages internet Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes de Keller fabienne, Faire tomber les obstacles au développement dans la santé de l’Organisation mondiale de la santéPour finir, il est essentiel d’aborder les préventions à tenir tout au long du voyage : de la préparation au retour avec à l’appui des pages internet : les vecteur de maladie, Grippe pandémique : plan d’action stratégique, De nombreux facteurs interviennent dans la propagation des maladies infectieuses de l’Organisation mondiale de la santé.

Histoire : les premières pandémies dues aux voyages

           Le voyage est une quête qui à, tant dans le passé que dans le présent, nourri l’histoire de l’Homme. En instituant le droit de congés payés en 1936, l’organisation internationale du travail a suscité la démocratisation du voyage. Le voyage devient tourisme. Aujourd’hui, le tourisme détient une place de tête dans le secteur industriel. Le voyage est souvent réalisé vers les pays exotiques et d’évasions : les pays du Sud. Ces derniers sont «spectateurs » de ces phénomènes, et sont ceux qui malheureusement n’ont pas le plus de moyens pour survivre.

            Maintenant, rappelons que, de part ces voyages passé et présent, des flux dévastateurs se sont développé à travers le monde : je veux parler ici des maladies véhiculés, des épidémies qui s’étendent à la quasi-totalité d’une population. Tout d’abord transmissent à un voyageur, puis transportés d’un pays à un autre. C’est ainsi que ce qui était une épidémie devient une  pandémie.

            Nous pouvons donc faire le lien avec les pays du Sud : ces derniers étant en difficultés de moyens, se trouvent dans une faiblesse pour se protéger de ces maladies.

Retournons dans le passé aux premières pandémies :

            La première pandémie historiquement attestée  est la «  peste justinienne ». Elle atteint le Moyen-Orient et l’Europe en 541, sous le règne de l’empereur byzantin Justinien. Partie d’Égypte, elle touche tout le Bassin méditerranéen aux VIe-VIIIe siècle, et touche Constantinople en 542.  L’empire byzantin aurait perdu au moins 1/4 de sa population, Constantinople la moitié.  La pandémie s’éteint mystérieusement au VIIIe siècle.

            Le choléra sévit la France au XIX° siècle : en Provence en 1834-1835. La première pandémie de choléra fut au début du XIX° siècle. Ses différents symptômes peuvent s’avérer mortel pour 50% des cas s’ils ne sont pas pris en charge.

Les pandémies de grippe sont-elles aussi récurrentes.

            

Enonçons  la «  grippe espagnole » : elle a laissé des marques en France à la fin de la Grande Guerre. Elle se propage d’abord en Asie, fait une première victime sur une base militaire du Kansas aux Etats Unis. La maladie implose au printemps 1918. Elle voyage entre l’Europe et l’Amérique du Nord sur les navires qui vont aux combats. Les troupes contaminent à leur tour l’Asie et l’Afrique. Elle est devenue pandémique par la jonction d’un virus grippal avec un pneumocoque dans un milieu propice : «  poilus » exténués et civils débiles.L’amalgame des malades en provenance du front exacerbe la situation. On compte plus de 200 000 victimes en France et plusieurs millions dans le monde. La grippe espagnole apparaît à un moment critique de l’histoire où beaucoup de gens voyagent d’un bout à l’autre du monde. Le voyage devient un facteur majeur et la grippe espagnole se propage donc facilement.

            Deux autres pandémies grippales ont sévi : grippe asiatique, qui est une forme de grippe aviaire en 1957, et fait 98000 morts aux Etats unis. Puis la grippe de Hong Kong en 1968qui fait  18000 morts en France.

            Il vient ensuite le virus H1N1. Un nouveau virus grippal qui se manifeste naturellement chez les oiseaux sauvages (porteurs sain), et qui donc ne porte aucune atteintes aux autres oiseaux. Mais en 1997, une variante violente du virus franchi la barrière des espèces : la grippe aviaire ->le virus H5N1.  D’abord en Asie, il contamine les animaux domestiques puis l’homme. En 2003 la maladie a été de nouveau contractée par des populations en contact régulier avec des volailles, puis se répand dans le monde. En 2004 une nouvelle éclosion du virus réapparait.

            Enfin, la tuberculose découverte en 1882 par Robert Koc. Maladie qui est dévastatrice, faisant de nombreux morts, à tel point qu’il est dur de dresser un bilan. Cette maladie sévit encore aujourd’hui et plus de 95% des décès se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

            La dernière pandémie notable est le sida. Pandémie au pronostic  exceptionnellement mortelle. Le virus attaque les barrières immunitaires et se transforme sans cesse pour éviter son irradiation avec un vaccin. Il se transmet par voie sexuelle et contamine aujourd’hui 40 millions de personnes.

 

Le manque de moyens des pays du sud pour la protection : Un facteur économique

            Les maladies infectieuses se trouvent être la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes adultes. Elles provoquent plus de 13 millions de décès chaque année. La plupart de ces décès se produisent dans des pays en développement, qui ont une forte difficulté à faire face aux dépenses concernant la santé. Dans ces pays, 1,3 milliards d’êtres humains vivent avec un revenu de moins de 1dollar américain (= 0,743383883 euros) par jour.

            Près d’un enfant sur trois souffre de malnutrition et un sur cinq n’a pas reçu la totalité de leurs vaccinations à l’âge d’1 an. En outre, plus d’un tiers de la population est incapable de se procurer ne serait-ce que les médicaments essentiels. Face à un tel bilan de pauvreté, on ne peut que constater l’avancement évident des maladies infectieuses mortelles.

            De plus, l’accroissement considérable des mouvements de populations, aggrave encore la situation. En 1996 1% de la population mondiale se trouve arraché à leur foyer. Ces personnes vulnérables contractent les maladies infectieuses plus facilement, et en plus elles permettent leurs propagations dans d’autres régions suite à leur déplacement.

            Cette situation de crise et complexe liée entre autre à la pauvreté, entraînent des décès résultant de ces maladies qui sévit les populations. La plupart d’entre elles sont des fléaux de toujours. Etant dans une époque de progrès où nous disposons à la fois de vaccins et d’antibiotiques, nous devrions les avoir maîtrisées. Pourtant, elles continuent à faire des victimes à un rythme inquiétant dans les pays en développement. Les familles de ses pays se retrouvent dans une situation alarmante liant la maladie et la misère du surendettement, par suite de leurs maigres revenus et du coût élevé des soins.

            A tous ceci, il ne faut pas oublier d’ajouter les atroces souffrances que ces maladies infligent aux malades. En effet, il y a en permanence des millions de gens qui sont invalides suite à des maladies infectieuses. Certaines d’entre-elles empêchent les enfants de suivre leur scolarité et incapacitant les adultes à travailler, ainsi que de s’occuper de leurs enfants. Ce qui favorise l’analphabétisme, une scolarité peu favorisante, et un rapport économique insuffisant. Il est facile de faire le lien entre ces derniers.

            D’autres maladies provoquent de sévères difformités et mutilations. Des malades sont défigurés, leurs corps tapissé de plaies ouvertes. Ils perdent doigts et orteils tandis que d’autres parties de leur corps se rabougrissent ou enflent grotesquement.

            Les rechutes incessantes de ces maladies ajoutées à de longues périodes d’invalidité, ont des conséquences économiques dont la part de responsabilité de sous-développement de certains pays est très importante.

            Par exemple, le paludisme a représenté pour l’Afrique une charge économique en milliards de dollars durant cette décennie.

            Les flambées de maladies provoquent la panique, désorganisent les structures (économiques et sociales) et peuvent aller jusqu’à paralyser le développement des communautés. Cédant à cette panique, certains pays imposent des restrictions aux voyageurs, limitent les importations de certains aliments. Ces décisions ne sont, bien évidemment, pas sans conséquences.

            En additionnant le coût des journées de travail perdues, les frais de traitement répétés représentent une charge accablante pour les familles.

            Ajouter à cela les diverses invalidités, ce paquetage va empêcher à des milliers de personnes de travailler et restreindre ainsi l‘enrichissement de leur pays, de leur famille, et au contraire imposer des frais considérables à ces dernières déjà dans la misère.

            Pourtant la situation pourrait ne pas être désespérée. En effet, l’un des moyens les plus terre à terre de faire reculer la misère et de favoriser le développement socio-économique, réside dans la prévention et le combat de ces maladies.

 

Les préventions : De la préparation au retour de voyage

            Le manque de prévention et de protection dans les pays en voie de développement entraine une exposition des voyageurs à certains germes pathogènes, c’est pour cela qu’il faut anticiper et préparer son voyage. Un voyage se prépare à l’avance surtout les voyages à destination des pays du sud. En 2009, 10 799 individus décèdent de maladies infectieuses et parasitaires en France, soit 2% des décès français autant que pour les suicides. Ces maladies sont responsables à 35% de la totalité des décès dans le monde entier et a presque 45% des décès dans les pays en développement, à moins de 5 % dans les pays développés selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé.

            La transmission des maladies se font de manière interhumaine et surtout de l’animale à l’homme. L’animale a été infecté lui par un homme atteint de la maladie ou bien par l’eau contaminée, il est donc considéré comme un porteur sain.

             Ces animaux vecteurs de maladies sont bien souvent des insectes: des moustiques, des phlébotomes, des mouches, des punaises et des tiques qui transmettent le paludisme, la filariose lymphatique, la leishmaniose, la maladie du sommeil, la maladie de Chagas et pour finir la maladie de Lyme. Ou encore des mollusques qui jouent un rôle d’hôtes de germes pathogènes, les porcs eux polluent de germe les rizières par leurs déjections et les rongeurs porteurs de la peste, de la leishmaniose et la leptospirose.

            Toute cette exposition à ces maladies varie selon l’environnement, du temps de séjour et de certains facteurs personnel et comportementale du voyageur. Le type de voyageur fait aussi varier le danger. Le voyageur en déplacement professionnel et le voyageur par plaisir, ont moins de chance de contracter une maladie infectieuses ou parasitaires car ils ont un temps de séjour assez court, leur environnement est urbains, plus contrôlé. Certes ils sont exposé au paludisme, à la dengue, à la fièvre jaune mais ils sont très vite prévenus par les médias lors d’une flambé d’une de ces maladies. Par contre les voyageurs cherchant l’aventure dans des endroits insolites ou les voyageurs pour des missions humanitaires  dans des zones de catastrophes naturelles, sont exposés très fortement aux maladies mais aussi à des maladies très peu connues donc peut soignables.

 Il est donc nécessaire d’avoir une protection individuelle contre ces vecteurs. Pour cela il existe de nombreux vaccins à faire avant le départ du voyage. Il faut donc anticiper ces préventions car ces vaccins nécessitent souvent plusieurs rappels sur une longue période. Des médicaments peuvent être pris avant, pendant et après le voyage. La préparation du voyage peut être tout d’abord prendre connaissance des risques et des conseils mis en ligne par le ministère des affaire étrangère : « conseil aux voyageurs ».

            Pendant le voyage il est conseillé de posséder des répulsifs anti-insectes, des serpentins anti-moustiques, des bombes insecticides, surtout une moustiquaire et il faut aussi se couvrir, ne laisser paraitre aucune surface de la peau pour éviter les contacts avec l’extérieur. Tout ce matériel conseillé doit être de bonne qualité pour une protection sûre.

            Le contact avec l’eau doit se faire en portant des bottes pour les voyageurs aventuriers, professionnels et humanitaires et pour les touristes, ils doivent opter pour l’eau chlorée pour leurs loisirs. 

La réelle présence des risques sur la santé liés aux voyages.

            Le voyage aujourd’hui: Des risques pour la santé ? Lorsque que l’on voyage il y a toujours des risques. C’est pour cela qu’il faut préparer son voyage comme il se doit en se renseignant sur le pays de destination et en prenant les précautions nécessaire à son bon déroulement. La santé est très sensible aux attaques du monde extérieur. Comme précédemment présenté, le monde est sujet à des violentes attaques bactériennes et aux virus. Des populations toute entière sont sévit par des maladies contaminant progressivement le monde.

             Cependant il ne faut pas exclure le voyage de notre quotidien, car nombreux sont les articles et les études qui démontrent aussi ces bienfaits.

            Des risques pour la santé, il y en a en masse lorsque l’on se déplace, mais en suivant les conseils des organismes de santé et de voyage, on peut voyager, non pas sans risques, mais plus sereinement.

SERRE Laurie, GAUTHERON Alexandra

Bibliographie:

ALTERMONDES.En quête de voyage.Le tourisme en quête de sens [en ligne].2012.hors-série n°7.[consulté le 07/01/2013]. Disponible sur :http://altermondes.org/spip.php?article480

Astrium.astrium[en ligne], [consulté le 10/12/12].Vecteurs de maladie. Disponible sur :http://www.astrium.com/les-vecteurs-de-maladie.html

Aubry Pierre, Gaüzère Bernard-Alex. Maladie d’importation Actualités 2012. Médecine Tropicale [en ligne], 2012, 18 mai 2012, [consulté le 5/12/12]. Disponible sur : http://medecinetropicale.free.fr/cours/maladie_importation.pdf

Keller fabienne. Sénat [en ligne]. Date de publication : 5 juillet 2012, [consulté le 5/12/12]. Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes. Disponible sur : http://www.senat.fr/rap/r11-638/r11-63817.html

Marsh, James H.L’encyclopédie canadienne[en ligne]. Fondation Historica,date de mise à jour :2011 [consulté le 06/01/03].Pandémie. Disponible sur: http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/pandemie

Martin,Pierre.Les pandémies dans l’histoire depuis le Ve siecle av.JC.Risques : les cahiers de lassurance [en ligne]. Juin 2006.numéro 66 [consulté le 06/01/13]. Disponible sur : http://www.ffsa.fr/webffsa/risques.nsf/html/Risques_066_0008.htm

Ministère des affaires étrangères. Ministère des affaires étrangères [en ligne]. Date de mise à jour : 2012 [consulté le 07/01/2013]. Formalités administratives. Disponible sur : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques-20973/preparer-son-depart-20975/formalites-administratives/article/formalites-administratives

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne]. Date de publication : 1999, [consulté le 28/12/12]. Faire tomber les obstacles au développement dans la santé, de nombreux facteurs interviennent dans la propagation des maladies infectieuses. Disponible sur : http://www.who.int/infectious-disease-report/idr99-french/pages/textonly.html

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne]. Date de mise à jour : 06 janvier 2013, [Consulté le 06/01/13]. Pandémie et conséquences du Choléra. Disponible sur : http://www.who.int/topics/cholera/impact/fr/index.html

Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé [en ligne].Date de publication : 2006,date de mise à jour : 2007, [consulté le 06/01/13].Grippe pandémique : plan d’action stratégique de l’ OMS. Disponible sur : http://www.who.int/csr/resources/publications/swineflu/WHO_CDS_EPR_GIP_2006_2/fr/index.html

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Le voyage, thème récurent de la bande dessinée

      Aujourd’hui, le voyage est un élément majeur de notre société depuis la moitié du XXème siècle. Il est source d’inspiration pour de nombreux art, dont le neuvième art. En effet, la bande dessinée est considérée comme un art. De plus en plus de bandes dessinées naissent chaque année : en 2012, 5562 livres de bande dessinée ont été publiés, dont plus de 4000 nouveautés. (Chiffres de Gilles Ratier, secrétaire général de l’ACBD :

     Nombreux sont les dessinateurs, auteurs, coloristes… qui interprètent le voyage dans leurs créations. Les plus connus sont Hergé avec les aventures de Tintin, Edgar P. Jacobs avec Blake et Mortimer. Nous allons donc nous intéresser à ce thème récurent dans la bande dessinée: Comment la thématique du voyage dans la bande dessinée est-elle abordée ? Pour y répondre, nous avons traité dix documents : L’histoire du neuvième art par l’académie de Lille, un article Le BD reportage et ses maîtres par JM. Boissier et H. Lavergne, une interview d’Emmanuel Le page par M. Chinal, des articles Exotisme et dépaysement, le voyage comme trame narrative, Le feuilleton du déplacement de C. Filliot, des articles Le « tour » dessiné, un voyage circulaire, Transport moderne et espace urbain de L. Gerbier, un article Voyage et BD de Jean, un bédéphile et un article « pendant ce temps, au XXXIème siècle » : le voyage dans le temps dans les littératures dessinées de H. Morgan. Dans un premier temps, nous allons verrons l’histoire de la BD depuis la fin du XIXème siècle jusqu’à aujourd’hui, ainsi que l’arrivée du BD reportage, puis dans un deuxième temps, nous parlerons d’un voyage dans l’espace géographique et enfin un voyage dans le temps passé et futur.

La bande dessinée : l’origine et le reportage 

Quelle est l’origine de son art ? 

     L’origine de la BD remonte dans les années 1820, plus précisément en 1827 lorsque Töpffer, dessinateur suisse à décidé de dessiner une aventure en y ajoutant des légendes en dessous, qui seront publié a la suite. Les gens aimaient ce genre d’histoire. Cet art, mélange de littérature et de graphisme, à partir des années 1890, fut publié dans les journaux et magasines satiriques de l’époque. Aux États-Unis, les comics s’adressaient surtout à un public adulte, alors qu’en Europe, les dessinateurs sollicitent un public enfantin. Au États-Unis, on voit naître la célèbre souris de Walt Disney : Mickey Mouse. C’est en 1928 qu’on le voit pour la première fois à l’écran, puis en 1930, il devient un personnage de BD. C’est en 1934 qu’il apparaît dans son propre journal en France.

     En France, c’est Bécassine qui naît en 1905 dans la revue enfantine pour fille « La semaine de Suzette ». La naissance de Bécassine est aussi celle de la bande dessinée moderne, la transition entre les histoires illustrées et la vraie bande dessinée. Son style de dessin, au trait rond, vif et moderne, inspirera 25 ans plus tard les aventures de Tintin.

En 1929, on va apparaître, sous le crayon d’HERGE, du personnage de Tintin dans le « Petit Vingtième », supplément hebdomadaire du quotidien belge « Le Vingtième siècle ». Puis en 1930, c’est le premier album de Tintin : « Tintin au pays des soviets », vingt-trois autres albums suivront.

C’est à partir de là que l’on peut considérer qu’est né le BD de reportage.

Qu’est ce que le BD de reportage ?

Pour définir le BD de reportage, on peut déjà citer trois sources d’inspirations : le dessin de presse, l’illustration de presse et la bande dessinée.Tout d’abord, le genre BD de reportage ne suit pas du tout les codes journalistiques : Il se place en plein cœur de l’histoire et se permet d’exprimer une part de subjectivité. Comme le dit Art Spielgelman dans le Columbia Journalism Review:

« La prétendue objectivité de l’appareil photo est une convention et un mensonge au même titre qu’écrire à la troisième personne au lieu de la première. Faire du BD journalisme, c’est manifester ses partis pris et un sentiment d’urgence qui font accéder le lecteur à un autre niveau d’information. »

Phénomène assez flagrant dans les bandes dessinées consultées, le reporter est présent en permanence tout au long du déroulement du récit. Il est le point depuis lequel s’organise le récit. Il est le filtre. Une évidence s’impose alors aux lecteurs : il n’est pas neutre. Nous pouvons au contraire le voir à l’œuvre organiser le récit.De plus, le BD reportage permet d’écrire plus qu’un simple article : c’est le dessin qui le permet. Comme le disait Joe Sacco dans une interview :

« Un journaliste va écrire dans un article : Les rues de Gaza sont très boueuses. Mais combien de fois peut-il l’écrire ? Alors que moi, je peux les montrer en permanence à l’arrière-plan, et elles collent à l’esprit du lecteur comme elles ont collé à mes chaussures. » 

Lmeilleur modèle de BD reportage est la BD de Maus (Spielgelman). Dans sa BD, Spielgelman raconte les déportations de souris par les chats à Auschwitz. C’est en faite une manière de raconter les déportements nazis.

 C’est ainsi que l’on peut considérer la bande dessinée comme un art et dont la thématique du voyage inspire les auteurs pour leurs BD de reportages. Ces voyages se caractérisent par un déplacement dans l’espace.

Le voyage dans l’espace géographique

     Le voyage est un ensemble de rapports entre les hommes de différentes provenances, d’origine de révolutions et de colonisations de différents territoires. Le transport qui est le moyen de se déplacer représente un véritable enjeu du voyage, il est donc exploité dans les bandes dessinées aux lecteurs les différentes manières de voyager. D’abord , La bande dessinée met en place des dispositifs visuels et narratifs pour démontrer les formes de déplacements possibles ( fusée, bateau, cheval, aviation… ) dans le but de captiver le lecteur sur la représentation des moyens de locomotions utilisés afin d’intégrer l’expérience moderne de l’espace. Cependant, Töpffer dénonce à partir de 1835 la rapide évolution des moyens de transport à travers la bande dessinée : il intègre dans ses aventure au fur et à mesure les moyens de locomotions qui sont toujours plus modernes (d’abord à pied, puis à cheval et en calèche , en bateau , en train…).

Les aventures de Tintin et de Spirou sont des icônes de la bande dessinée du voyage et du reportage puisqu’ils sont amenés à explorer la surface de la planète en proposant toujours plus de nouvelles images du mouvement, du déplacement et du voyage . Par exemple lorsque Hergé écrit Objectif lune en 1950, la conquête de l’espace fascinait déjà puisque 20 ans plus tard , Neil Armstrong a pu réaliser ce voyage.

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     La bande dessinée sert aussi à montrer et à critiquer l’accélération du voyage ainsi que la division de l’espace. Par exemple R. Töpffer, entre 1827 et 1844, constituent des histoires dessinées pour critiquer le progrès et la vitesse mécanique de l’âge moderne dans un discourt narratif et visuel. Également, il a développer avec ironie un langage visuel destiné à caricaturer les mouvements du monde moderne et de son progrès. Ce langage visuel permet d’exprimer des mouvements ou des déplacements et même à découvrir les différentes manières d’occuper l’espace. Cependant, il dénonce, à partir de 1835, la rapide évolution des moyens de transport à travers la bande dessinée : il intègre dans ses aventure au fur et à mesure les moyens de locomotions qui sont toujours plus modernes (d’abord à pied, puis à cheval et en calèche , en bateau , en train…). Les aventures de Tintin, publiées dans le « petit vingtième », qui se déroule au pays des soviets en 1930, puis au Congo en 1931 et en Amérique en 1932 , se situent géographiquement dans des continents différents pour faire voyager le lecteur dans plusieurs types de paysages, également pour découvrir des cultures et une gastronomie méconnue . De plus , ses aventures permettent de vivre des situations qui ne sont pas quotidiennes et de montrer le transport qui varie en fonction de la destination : l’auteur veut incarner « la fascination » du véhicule.
Ainsi, le déplacement reste récurrent dans la bande dessinée : il est caractériser par l’évolution du progrès . Par ailleurs ce progrès s’inscrit dans une dimension temporelle chargée d’histoire.

Le voyage dans le temps et l’histoire

     Le temps est un facteur essentiel de la bande dessinée car elle permet au lecteur de se situer dans un contexte temporelle ou historique selon l’époque. Dans les bandes dessinées , on observe des voyages aussi bien dans le passé comme dans le futur. Pour le futur, l’imaginaire du voyage s’effectue généralement grâce à des gaz, un sommeil profond…
     Le voyage est une aventure, qui à travers une bande dessinée du futur, est principalement illustré avec un environnement automatisé et mécanisé. De plus la rationalisation est supprimée pour le plaisir des lecteurs pour que ces derniers rentrent dans l’histoire et dans le contexte afin de juger l’image de la société. Il existe aussi la machine à voyager dans le temps qui évolue au fur et à mesure de l’époque grâce à la théorie scientifique en impliquant la quatrième dimension (temps) : cette dernière permet de se déplacer dans le temps comme dans l’espace. En effet, le temps est un facteur multiple qui inspire les auteurs des bandes dessinées car il peut-être utilisé comme un voyage, qui lui-même est utilisé pour imaginer des objets et des histoires. La relativité des durées et des distances sont une évidence donnée dans une bande dessinées, le temps est conventionnel, la durée et les distances sont déformés et mélangés , ces données sont modifiées constamment par des blancs inter-iconiques (mélange de tous les éléments possibles entre deux cases). Ses données permettent à la bande dessinée de mettre en place des procédés burlesques pour voyager dans le temps.
     Il apparaît aussi le principe du voyage à vitesse relativiste qui inspira des auteurs pour créer des histoires ou par exemple un astronaute effectuera un voyage spatial de quelques mois pour retourner sur terre ou il c’est passé plusieurs siècles (théorie de physique d’Einstein).
En bref , c’est la théorie d’Einstein sur la loi de la relativité générale ( gravitation ) qui en 1915 qui inspira de nombreux auteurs. Cet loi permet en effet, dans certaines configurations de faire un voyage temporel qui ramène le sujet dans son propre passé. 
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     Finalement, dans cette étude, nous avons pu découvrir l’origine de la bande dessinée, un art à part entière, ainsi le BD reportage, qui s’inspire de voyage et de journalisme. Elle nous as aussi permis de voir deux formes de voyages présentent dans beaucoup de bande dessinée : le spatio-temporelle. Ce sont ses éléments qui rythment le récit et accrochent le lecteurs. Dans un siècle passionné par la géographie, le voyage est un motif qui permet donc aux bandes dessinées de s’inscrire de manière efficace dans le paysage culturel et social.

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Maud Chabod et Alexandre Chapoutot

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Bibliographie

  • Morgan, Harry.« pendant ce temps, au XXXIème siècle » : le voyage dans le temps dans les littératures dessinées. Neuvième art [en ligne], août 2012 [consulté le 5 janvier 2013]. Disponible sur: http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article435

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« Les marches » du sel

Il y a de cela presque un siècle aujourd’hui, que le Mahatma Gandhi a entamé la « marche du sel », la première doctrine concrète de la non-violence. Cependant, toutes « les marches »  n’ont pas les mêmes formes. Elles se présentent parfois sous forme de manifestation et souvent menées dans des buts bien distincts comportant des effets politiques et spirituels, comme dans le cas de Gandhi. Beaucoup d’intellectuels ce sont penchés sur le sujet des marches du sel comme Etienne Godinot, journaliste, Bernard Droz, historien, les revues de Web YOUPIL, mais aussi des noms biens connus tel que Raoni Matuktire ou Nehru Jawaharlal qui l’ont soutenu dans son combat et qui ont eux aussi participé à des marches. En quoi l’œuvre de Gandhi « la marche du sel », a-t-il apporté des effets politiques et spirituels jusqu’à nos jours ?

Dans un premier temps, nous présenterons les fondements, c’est-à-dire les éléments précurseurs de l’œuvre de Gandhi. Dans un deuxième temps, nous aborderons les effets politiques que cela induit, puis les effets spirituels et sociaux.

 

Les fondements de l’histoire de Gandhi

Marche du sel

En 1869 Mohandas Karamchand Gandhi naquit à Porbandardans dans le Gujarat en Inde. En 1888 Gandhi part pour l’Angleterre pour étudier le droit. En 1891, il retourne à Bombay quand il apprend que le peuple anglais a colonisé son pays mais aussi pour installer un cabinet d’avocats. En 1894 Gandhi fait une campagne pour le droit de vote des indiens. Puis il crée le « Volunteer Ambulance Corps » (Volontaire pour soigner les blessés, service d’ambulance). En 1903, il lance un journal nommé « Indian Opinion », Mais en 1906 Première Satyagraha «  étreinte de la vérité » (Satya = vérité, ãgraha = saisie) contre la discrimination envers les indiens ce qui le mena en prison en 1908 où il fait 8 mois d’emprisonnement. Pour finir Gandhi décide de s’installer définitivement en Inde en 1915. Les anglais font un massacre d’Amritsar (C’est un jardin au cœur de cette ville qui en 1919 était entouré de murs de brique pour ne pas que les indiens sortent de la ville, ce jour-là en 1919 les soldats britanniques ouvrirent le feu sur un rassemblement politique pacifique, tuant plusieurs centaines d’indiens), Gandhi réagit, il devient alors le président de « All-India Home Rule League (AIHRL)  » ( C’est l’autonomie, dans des enjeux locaux, par une ville, ou un comté, qui fait partie d’un gouvernement national). Mais  Gandhi eu une condamnation de 6 ans de prison. Pour riposter Gandhi utilisa son arme favorite, la « Non-violence », en utilisant « la marche du sel ». Gandhi fit cette marche de 380 kilomètre pour aller prendre une poignée de sel et montrer à l’Angleterre que l’Inde appartient au peuple indien. Le peuple de l’Inde veut récupérer leurs marchés du textile et suprimer la taxe sur le sel que les anglais soumettent. Leur terre n’était pas à vendre et Gandhi montre que le peuple indien peut s’en sortir seul.

 

Un combat politique

 

Les pratiques de Gandhi sur la non-violence ont attiré l’attention de Nehru, (politicien faisant parti du Congrès avant de devenir 1er ministre de l’Inde) qui le rejoint dans sa lutte politique. Lors de la marche du sel du 12 Mars, après 25 jours de marche et de rassemblement la marche du sel nous fait comprendre quels sont les enjeux à la fois spirituels et politiques de la non-violence qui inspira toute la vie de Gandhi. La non-violence, enracinée dans les traditions spirituelles de l’Inde et dans celles d’autres peuples, nous apparaît alors, non plus comme une utopie, mais comme une voie de sagesse et une méthode d’action politique qui pourrait permettre aux hommes de relever les défis de notre temps comme le précise Etienne GODINOT (membre du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)). Gandhi est donc à l’origine d’une révolte sous 3 mouvements ; Un boycott des produits britanniques, le refus de l’impôt, des marches de protestations avec grèves de la faim. Mais Gandhi fût l’inspiration de plusieurs hommes qui ont, eux aussi, marqué toute une génération.

En effet, face au soulèvement populaire qu’engendre le combat d’Anna Hazare, le gouvernement accepte la création d’une nouvelle loi, la Jan Lokpal Bill, afin de mieux protéger les citoyens contre la corruption. Par exemple, pour contester le monopole britannique du sel ou des usines de textile. Anna Hazare fût nommé comme étant le « New Gandhi », comme l’est Raoni aujourd’hui.

Raoni est un chef charismatique qui poursuit depuis des décennies une croisade pour tenter de sauver la forêt amazonienne. Il va à la rencontre de chaque chef d’état pour les convaincre de plaider en faveur de son peuple avec des arguments universels. Accueilli comme un symbole, c’est tout un peuple qui compte sur ses agissements et à ses capacités à persuader des hommes de haut rang.

 

Des effets spirituels et sociaux sur la société Indienne

 

Grâce à sa non-violence et ses «  marches du sel », Gandhi a pût soulever une nation entière privée de ses pensées, asservie par un régime colonial. Il réunit deux peuples (hindous et musulmans) en utilisant sa force spirituelle pour tenir un jeûne de 21 jours. Quelques années plus tard, en 1978, les occidentaux veulent faire un film sur un grand chef du peuple des Kayapos, nommé Raoni Metuktire, qui vit dans une réserve protégée au Brésil. C’est une figure emblématique de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène. Alors, en 1989, Raoni ayant rencontré Sting, chanteur anglais connu qui s’intéressait à la lutte de Raoni, ils firent une campagne internationale dans 17 pays pour sensibiliser le monde et leur faire comprendre l’importance de la nature sur la Terre. Il gagna son combat de non-violence, et en prenant exemple sur Gandhi, il devint l’ambassadeur international de la lutte pour la préservation de la forêt et des peuples amazoniens.

Il y a très peu de temps en 2011 un homme de 74 ans, Manmohan Singh qu’on appela lui aussi « Nouveau Gandhi », fit une grève de la faim pendant 100 heures pour dénoncer au peuple indien la corruption qui envahit l’Inde, il fit le même acte que Gandhi. On peut voir aussi que dans chaque pays du monde les gens protestent pour montrer que le peuple est là et qu’il n’est pas d’accord sur les décisions prises par leur gouvernement. La marche du sel qui nous montre l’enjeu spirituel de la non-violence inspira donc la vie de Manmohan Singh. La non-violence devint une tradition spirituelle de l’Inde et d’autres peuples. Cela semble utopique et résonne comme la voie de sagesse qui pourrait éviter les bravades de notre temps.

 

                Bien que quelques hommes furent honoré du titre de New Gandhi par leurs actions, nous constatons que le message prédominant des marches est de faire comprendre une/des contradiction(s) d’un peuple sans utiliser la violence. D’un point de vue politique, il est clair que les chefs d’états ne peuvent décider sans l’avis de leur peuple, car sans ça, il ne peut y avoir de cohésion sociale et cela compromet le « bon vivre » de toute une population. Aujourd’hui les marches ou protestations, sont des moyens universels pour faire passer un message, mais malheureusement souvent subjectifs puisqu’ils ont pour objectif de dénoncer.

                Par le passé, les marches du sel ont donc aidé à l’expression et au soulèvement de peuples. Aujourd’hui encore, les marches dénoncent des faits, mais quand sera-t-il de demain ? Les marches auront-elle toujours autant d’influence face à un monde plus moderne ?

 LEININGER Sandy, CAMOZZI Kevin.

Bibliographie