Aujourd’hui, l’environnement est un sujet qui inquiète de plus en plus de monde. Les défis environnementaux et les nouvelles crises environnementales sont au cœur des principaux débats de notre époque. En effet, afin de régler au mieux ces problèmes, de nouvelles innovations techniques et technologiques et de nouvelles lois voient le jour. Ceci a pour but de ralentir voire même de faire en sorte que ce phénomène environnemental, principalement dû aux activités de l’homme, disparaisse. Pour ce faire, ses nouvelles innovations vont très vite remplacer les précédentes afin de consommer moins d’énergie ou bien d’être moins polluant pour l’environnement.
Les nouvelles réformes environnementales une nouvelle source de problèmes pour les entreprises ?
À la fin des années 1980, l’écologie industrielle a répondu à la problématique du développement durable par une solution technique et organisationnelle. D’une part, l’écotechnologie recommande aux industriels de procéder à un ensemble d’opérations de rationalisation de la production (minimisation des déchets, transformation des déchets en biens marchands).
Pour que l’innovation soit une solution viable pour les générations présentes et futures, il convient cependant de dissocier le mythe de la véritable révolution environnementale. En effet, la dématérialisation, suggérée par l’essor des services et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, peut générer des effets rebond. En d’autres termes, la consommation d’énergie peut augmenter (et non diminuer) à la suite d’une amélioration des techniques.
La clé du développement durable résiderait ainsi dans le triptyque suivant : technologique, innovation organisationnelle, changements dans les modes de vie. Les industriels et les consommateurs devront changer leurs habitudes s’ils veulent améliorer leur bien-être, sans souffrir de la dégradation de l’environnement.
L’innovation apparaît aujourd’hui comme le principal moteur de la croissance économique, non seulement dans les économies « basées sur la connaissance » mais aussi dans les économies « émergentes ». Au niveau de l’entreprise, l’innovation apparaît comme le moyen de s’adapter et de survivre dans un monde économique changeant où la concurrence est exacerbée. Toutefois, la croissance économique des sociétés contemporaines doit s’inscrire dans le cadre d’un développement durable, soutenable dans le long terme. Elle doit en effet permettre de conjuguer exigences de développement économique d’une part et exigences environnementales d’autre part.
Prenons l’exemple de Veolia qui accompagne ses clients dans leurs usages optimisés des ressources afin d’en augmenter l’efficacité économique, environnementale et sociale.
Veolia s’appuie sur l’innovation et la co-construction pour remplir la mission qu’elle s’est fixé, celle de
« Ressourcer le monde ».
En se dotant de ces deux leviers, les sciences de l’environnement participent au développement de solutions permettant d’élargir l’accès aux ressources naturelles essentielles tout en les préservant et en veillant à leur renouvellement.
Pour que les entreprises puissent bénéficier de l’apport de ces sciences, il est nécessaire que ces entreprises se fixent des objectifs et qu’elles intègrent lesdites sciences à leur organisation. Il faut aussi qu’elles contribuent à la diffusion de ces dernières.
Assurer une croissance respectueuse de l’environnement en préservant les grands équilibres de la planète est un défi vital à relever pour le monde moderne. Pour cela, des technologies innovantes et des solutions alternatives sont à développer. Des nouvelles formes de gouvernance sont également à imaginer.
Les recherches scientifiques et technologiques sont-elles au service de l’environnement ?
Désormais presque toute la population prend en compte l’urgence de la situation concernant le changement climatique. Les pays se réunissent désormais pour trouver des solutions afin de changer la balance concernant le changement climatique et d’autres problèmes environnementaux. A la suite de ses congrès, chaque pays prend une décision pour lutter à son échelle contre ces phénomènes environnementaux. Ces nouvelles règles nous font changer nos habitudes, ses changements sont bénéfiques socialement mais aussi pour la santé de tous car en effet une meilleure situation environnementale influence sur la santé de tous.
L’ampleur des transitions en cours, qu’elles soient démographiques, alimentaires, climatiques, écologiques, énergétiques…, interroge fortement les sciences de l’environnement, qui couvrent un vaste spectre disciplinaire. La programmation des recherches et le soutien à leurs infrastructures posent des questions de coordination et d’alignement, et ce, à tous les niveaux, du national jusqu’au global. Afin d’éclairer les politiques publiques, ses recherches s’enrichissent de travaux de synthèse destinés à produire des états de l’art ou à éclairer des futurs possibles. Mais elles sont aussi attendues pour stimuler des innovations.
Les innovations technologiques impacte-t-elles vraiment l’environnement ?
Depuis une vingtaine d’années, prenant en considération l’impact environnemental de leurs technologies, les acteurs économiques cherchent à réaliser des innovations environnementales s’inscrivant dans une perspective de développement soutenable. Pourtant, vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio, les frontières de ces innovations restent encore problématiques d’un point de vue théorique. De plus, les diverses contributions théoriques en matière d’innovation environnementale privilégient davantage la résolution de problèmes environnementaux que la définition de ce qu’est l’« environnement » : cela pose la question de l’appropriation du concept. Enfin, cette résolution passe par la réduction de l’exploitation des ressources, souvent présentée comme une solution immédiate favorable à la préservation environnementale, mais peut détériorer davantage la biosphère sur le long terme à cause d’effets rebond.
Face aux impacts résiduels d’un projet d’aménagement, les mesures compensatoires doivent permettre de rétablir la qualité et la biodiversité des milieux naturels impactés à un niveau au moins équivalent de l’état initial. Véritable défi technique et organisationnel, la conception et la mise en œuvre de ces mesures nécessitent d’évaluer l’équivalence écologique en mettant en miroir les pertes engendrées par les projets et les gains attendus des mesures compensatoires, pour les intégrer ensuite dans le territoire aménagé.
L’innovation technologique un espoir pour l’environnement
La supply chain s’intéresse à la façon dont un site industriel peut optimiser sa durabilité, dans un univers complexe. Plus précisément, ils étudient les pratiques les plus pertinentes liées au management durable de la supply chain (MDSC) pour réduire l’impact environnemental des activités d’un site industriel. En effet, ces pratiques sont celles qui concilient la protection de l’environnement, l’optimisation des coûts globaux et la préservation des valeurs sociétales de l’entreprise pour assurer une performance durable équilibrée et optimale. Ils mettent alors en évidence l’intérêt de combiner trois démarches que sont le value stream mapping, les éco-innovations et les référentiels gestionnaires. La combinaison de ces trois démarches semble vertueuse et permet de couvrir à la fois les domaines stratégiques, opérationnels et fonctionnels de la supply chain mais aussi les trois piliers fondateurs du développement durable (économique, environnemental et social).
Cependant, nous pouvons voir qu’il y existe des situations totalement opposées comme à Madagascar, qui est considérée comme un « hot spot » de la biodiversité, tant terrestre que marine, du fait de son insularité, de sa position tropicale et de l’endémisme très prononcé de ses espèces. Or l’incidence de la pauvreté rurale peut laisser présager une pression importante des activités agricoles sur les ressources naturelles, notamment forestières. La gestion de l’environnement à Madagascar se structure autour d’un certain nombre d’enjeux. Elle constitue une source d’opportunités pour les acteurs à différentes échelles géographiques et, plus largement, pour le développement de Madagascar.
Pour conclure, nous pouvons dire qu’il existe beaucoup d’innovations qui sont bonnes pour l’environnement cependant, il y a encore énormément d’innovations à créer afin de réparer les erreurs commises par l’action humaine qui à voulu se développer au détriment de l’environnement. De ce fait, nous pouvons nous demander si les innovations qui sont créées pour lutter contre les impacts environnementaux sont assez suffisantes ?
FARACHE Giovanni
VERNEY Thibault
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