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Consommer autrement

La consommation énergétique en France et à l’échelle mondiale : représentante de problèmes, de défis, de réponses et de nuances autant pour l’économie ou la société que pour l’environnement.

Ci-dessus la « Benz Patent-Motorwagen » ou le « le Tricycle Benz ». C’est le tout premier véhicule motorisé de l’histoire Humaine avec un grand H. Une révolution pour 1885, une époque à laquelle on ne se prenait pas encore la tête sur des problématiques « futiles » telles que l’environnement. Il est grand temps d’y remédier en abordant toutes les dimensions de ce vaste sujet qui est la consommation énergétique. Et expliquer en quoi cette surconsommation énergétique compose un problème majeur pour l’environnement et comment la rectification de ce problème représente un défi d’une complexité majeure pour les industriels ainsi que pour les dirigeants de notre pays et du monde

En quoi cette consommation est-elle problématique ?

Abordons tout d’abord les bases de cette consommation que l’on se doit de définir comme surconsommation. Selon le site planetoscope.com, on compte en France une voiture pour 1.77 personnes en âges et en capacités de conduire. Soit en réalité 36 millions de voitures. On sait évidemment qu’une voiture pollue au cours de son cycle d’activité mais également pendant la production.

On peut aussi voir le problème de notre consommation actuelle du carburant dans des mouvements de société comme en 2018 avec les ‘’gilets jaunes’’. Que l’on soit adhère ou non à leurs convictions et leurs actes, il est évident que, l’étincelle ou la goutte d’eau  a été la hausse du prix du carburant en France.

En bref les voitures posent un problème de plus en plus important à l’échelle mondiale ou nationale. On le voit d’autant plus sur l’échelle métropolitaine comme sur les cartes ci-dessous où l’on voit une corrélation facile à faire entre la volonté des grosses villes à vouloir pousser les véhicules motorisés vers la sortie et leurs taux respectifs de pollution. 

Nous le savions mais il est largement prouvé, évident et démontré que les pollutions causées par la production et l’utilisation des véhicules motorisés sont plus que problématique. Se sentant soi-disant concernées par des prises de conscience environnementales généralisées, des entreprises se sont penchées sur certaines alternatives que nous allons relever.

La force de l’être humain a sans cesse su se renouveler pour chercher des alternatives

Relevons en premier lieu les options proposées. Tout d’abord les biocarburants. Ils se définissent par des carburants produits à partir de la biomasse. Ils composent une ‘’demie alternative’’ puisqu’ils « sont généralement incorporés dans les carburants d’origine fossile », comme nous l’explique le site du ministère de la transition écologique. Ils peuvent autant s’incorporer à l’essence, on parlera alors de bioessence, qu’au gazole où il s’agira alors de biogazole. En 2019 c’est en moyenne 7.6 % du carburant qui était composé de biocarburant qu’elle que soit la filière choisie. Même si l’idée est plutôt louable, cette alternative pose des problèmes majeurs. Le premier, c’est la véritable pertinence du projet. Cela pourrait être efficace seulement si ces pourcentages augmentaient, en effet atteindre moins de 10 % de composition de biocarburants dans les carburants à énergie fossile est totalement dérisoire et encore trop faible pour observer les résultats attendus. La deuxième complexité se pose à l’échelle internationale. En effet, plutôt bonne nouvelle en apparence : les demandes de colza ou de maïs ont augmenté pour la production d’agrocarburants vu qu’ils en représentent des ingrédients majeurs. Malheureusement cela a causé des famines importantes comme évoqués dans l’article d’Angela Bolis dans « Le Monde » paru en août 2011 où elle aborde la surexploitation des sols aux grands malheurs des populations locales. Si vous vous dites de manière innocente que depuis quasiment 11 ans que cet article est sorti, le genre humain a su tirer de ses erreurs passées, vous vous trompez lourdement. En novembre 2021 c’est le peuple Malgache, à Madagascar qui, d’abord à cause du réchauffement climatique, puis de la hausse des prix du colza et du riz due à leurs utilisations dans la production d’agrocarburants, ont subi une importante famine.

Une autre alternative bien connue du monde de l’industrie automobile et désormais du grand publique concerne les voitures électriques. Souvent décrites comme une solution miracle face aux gaz à effet de serre produits par les véhicules thermiques, il est évident que l’affaire est plus complexe et moins rose que ça.

Tout d’abord à la production, une voiture électrique rejette environ 50 % de plus de co2 qu’une voiture thermique.  Cela est dû à la complexité d’extraire les composants organiques des moteurs et des batteries des véhicules électriques. On a des exemples bien connus de ces matériaux comme le cobalt ou encore le manganèse. Cependant le problème d’extraction des ressources prend encore plus de sens avec l’exemple du néodyme. C’est Guillaume Pitron, auteur de « La Guerre des métaux rares » qui nous explique qu’il faut extraire environ 91 tonnes de roches pour pouvoir purifier les 4kg de néodyme nécessaire à une seule voiture. Cela représente un coût environnemental très important sans même compter que dans la majorité des pays où on va chercher ce produit, les conditions des travailleurs sont à la limite du respect du genre humain. De plus, principalement en Chine mais pas seulement, les produits chimiques permettant de purifier ces ressources sont rejetés dans les cours d’eaux et les mers les plus proches ce qui, vous l’imaginez, peut énerver des élèves modèles en Gestion et Maîtrise de l’Eau comme nous. 

Pour résumer tout cela, il ne sert à rien de déprimer mais seulement de ne pas se voiler la face en prenant n’importe qu’elle solution apportée comme acquise et toujours pousser les entreprises et les états à se dépasser.

Ne pas abandonner et remarquer les efforts faits

            Cet article n’est pas là pour que tout le monde roule en trottinette électrique ni pour relancer une 25 e vague des gilets jaunes, je le précise. Nous désirons informer, prévenir et mettre en garde des dangers que représentent ou peuvent représenter le carburant et ses alternatives.

Nous voulons donc dans cette dernière partie relever les démarches et projets que l’on estime pertinents. Tout d’abord les vignettes crit’air qui avaient beaucoup fait parler car la majorité des personnes composant notre société sont tous de grands écolos dans l’âme mais quand il s’agit de venir dans des villes en bus l’effort se fait plus rare…

Ces vignettes ont été mises en places en 2017 et sont assez efficaces, permettant de limiter l’accès aux véhicules les plus polluants dans l’enceinte de grandes métropoles déjà assez polluées.

On a également la popularisation des voitures autonomes qui, même si elles ne résolvent pas le problème de carburant, limitent la surconsommation due à la conduite approximatives de certains conducteurs…

Tous ces efforts permettent les résultats ci-dessous.

La baisse d’émissions de carbonne en 2020 comparé à l’année 2019 par pays selon Statista.

 C’est, bien sur insuffisant, mais il faut relever un point selon moi primordial dans ce grand défi qu’est l’environnement. Que ce soit la crise du Covid, celle de la peste, la crise économique de 2007-2008 ou encore la finale de la Coupe du Monde 2018, l’Homme à toujours su relever d’innombrables défis depuis qu’il existe sur cette magnifique planète qui est la Terre.

MONNERET Guillaume

BURNICHON Oscar

Références

https://fr.wikipedia.org/wiki/Benz_Patent_Motorwagen

https://www.planetoscope.com/transport/automobile#:~:text=L’automobiliste%20fran%C3%A7ais%20parcourt%20en,voiture%20pour%201%2C77%20personne.

  • BETTINELI Marc, BRETONNIER Marceau. L’impact écologique de la voiture électrique. Le Monde [en ligne], 10/12/2018. [consulté 11/01/2022]. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/climat/video/2018/12/10/la-voiture-electrique-est-elle-vraiment-plus-ecologique_5395451_1652612.html
  • BOLIS Angela, Famine : la FAO pointe les biocarburants et la surexploitation des sols. Le Monde [en ligne], 03/08/2011. [consulté 11/01/2022].

Disponible sur : https://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/03/famine-la-fao-pointe-les-biocarburants-et-la-surexploitation-des-sols_1555498_3244.html

  • DELEPINE Justin, La voiture autonome rebat les cartes,  Alternatives économiques[en ligne], 09/2017. [consulté 11/02/2022].

Disponible sur : https://0251202w.esidoc.fr/document/id_mmf2017_449214.html

  • GIRARDIN Isabelle, Où sont fabriquées les alternatives aux carburants pétroliers dans les Hauts-de-France ?, Franceinfo [en ligne], 20/11/2018. [consulté 11/02/2022]

Disponible sur : https://france3-regions.francetvinfo.fr/sont-fabriquees-alternatives-aux-carburants-petroliers-hauts-france-1577858.html

  • GODARD Xavier, Les enjeux de la mobilité durable face à la métropolisation dans le contexte Nord-Sud, HAL  [en ligne], 02/12/2010.

[Consulté 11/02/2022]

Disponible sur : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00542410/

  • Le Fil d’Actu, AGROCARBURANTS : UNE ÉNERGIE D’AVENIR ?, YOUTUBE [en ligne], 02/05/2018

[consulté 11/02/2022]

Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=0j7Cr7-B0jc

  • MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, Biocarburants, MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE [en ligne], 23/12/2021.

[consulté 11/02/2022]

Disponible sur : https://www.ecologie.gouv.fr/biocarburants

  • NORMAND Jean-Michel, BEZIAT Eric et PIQUARD Alexandre pour le Monde : Automobile : le déclassement du diesel. Relevé sur esidoc [en ligne], 10/04/21.

[consulté 11/02/2022]

Disponible sur : https://0251202w.esidoc.fr/document/id_mmf2021_611640.html

  • NOUYRIGAT Vincent pour Science et vie : Des millions de puits abandonnés : les sales fantômes du pétrole

[consulté 11/02/2022] Disponible sur : https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/des-millions-de-puits-abandonnes-les-sales-fantomes-du-petrole-47928

COMMENTAIRES :

Cet article nous apprend que la France est un pays très consommateur et que cela représente des problèmes à différentes échelles. C’est un article très propre et clair. Les images sont très bien choisies et sont faciles à comprendre. C’est un article très bien réalisé. BEUCLER Lauryne

Article très pertinent et bien structuré. Les images sont bien choisie. Il est très intéressant et nous informe bien sur le sujet.

Ewan Hirter

Une réponse sur « La consommation énergétique en France et à l’échelle mondiale : représentante de problèmes, de défis, de réponses et de nuances autant pour l’économie ou la société que pour l’environnement. »

Je suis venu sur ce blog pour lire des articles en tous genres et pour découvrir de nouvelles choses, mais en tombant sur cette page, que dire sur ce chef-d’œuvre, autant vous dire que mes attentes sont plus que dépassées.
Alors je me dois de faire un retour.
Vous me demanderiez comment je vais faire pour rester objectif quand je dois commenter ce genre d’article ? La réponse est facile à donner, ce n’est malheureusement pas possible de trouver des remarques négatives car le travail fournit ici est d’une qualité que je ne pourrais décrire. Un travail sérieux, un sujet très intéressant, complet et maîtrisé par les auteurs. De bonnes illustrations faciles à comprendre et j’en passe…
Une écriture digne d’un article de rang international !!!
De grandes découvertes grâce à cet article sur le sujet de la consommation énergétique en France que j’ignorais totalement et cela me rend perplexe.
Toutes mes félicitations pour cet article, un vrai plaisir à lire.
Guillaume Cangina

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