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L’évolution des conditions de travail dans la médecine française depuis la crise sanitaire.

En France, suite à la crise sanitaire du COVID 19, de nombreux problèmes ont émergés dans le domaine de la médecine. Cette crise a semé la panique dans les métiers du soin, et a provoquée des situations pour le moins délicates pour les personnels soignants en service.
Par le biais de ce billet de blog, nous allons vous révéler le véritable impact qu’a eu la pandémie du COVID, sur le corps médical. Ces impacts, positifs comme négatifs, ont fait basculer la vie de plusieurs milliers de personnel soignant. Leurs trains de vie, leurs habitudes, et leurs conditions de travail ont véritablement changées depuis la crise sanitaire.

Les changements négatifs dans la médecine française depuis la crise sanitaire.

https://books.openedition.org/ugaeditions/18562?lang=fr

Auteur (Anton Perdoncin) 

Actuellement en France, les changements négatifs dans la médecine depuis la crise sanitaire sont clairement perceptibles. Par exemple, le surmenage des soignants est devenu une réalité alarmante. De nombreux infirmiers et infirmières doivent faire face à des plannings imprévisibles et à une charge de travail excessive, ce qui entraîne une dégradation de leurs conditions de travail

De plus, la fuite des talents est un problème majeur. Malgré les efforts de revalorisation salariale, de nombreux professionnels de la santé quittent l’hôpital public en raison des conditions de travail difficiles. Cela a des répercussions directes sur la qualité des soins et sur la capacité des hôpitaux à assurer un service de qualité à la population.

Vidéo du témoignage de l’infirmier

Comme expliqué dans cette vidéo : 

Selon le Ségur de la santé, près de 20 % des lits sont fermés faute de personnel, ce qui met en évidence l’incapacité de l’hôpital public à faire face à la demande croissante de soins, même en période de crise.

Le sous-investissement chronique dans le système de santé est également souligné. L’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie est jugé insuffisant, ce qui affecte directement les moyens financiers disponibles pour les hôpitaux et leur capacité à fournir des soins adéquats. Selon « le monde » près de 19 millions d’euros n’ont pas suffi pour gérer ces conditions.

En outre, le système de financement basé sur la tarification à l’activité exerce une pression constante sur les hôpitaux pour maximiser leur rentabilité. Cela peut entraîner des décisions axées sur la rentabilité plutôt que sur les besoins réels des patients, compromettant ainsi la qualité des soins fournis.

Dans l’ensemble, ces changements négatifs ont un impact significatif sur la qualité des soins médicaux et sur la capacité des hôpitaux à répondre aux besoins de la population, ainsi que sur la santé mentale du personnel soignant. Ce qui soulève des préoccupations importantes quant à l’avenir du système de santé.

Les changements à envisager dans la médecine française.

Pour améliorer les conditions de travail dans le domaine de la médecine, plusieurs mesures sont envisageables. Tout d’abord, il est crucial d’instaurer des ratios patients/soignants définissant un nombre maximum de patients par professionnel de la santé, ce qui permettrait de réduire la charge de travail excessive et d’améliorer la qualité des soins dispensés. 

En parallèle, un recrutement accru de personnel médical, notamment jusqu’à 100 000 infirmiers supplémentaires, serait nécessaire pour répondre à ces besoins et alléger la pression sur les professionnels en place. 

De plus, une révision de la gouvernance hospitalière est recommandée pour favoriser une prise de décisions plus efficiente et stratégique, pouvant contribuer à réduire le stress et la surcharge de travail des professionnels de la santé. 

En outre, l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail sont des leviers essentiels pour rendre le secteur de la santé plus attractif et retenir les talents qualifiés. 

Enfin, il est primordial d’adapter les plannings de travail afin de réduire l’instabilité des horaires, permettant ainsi aux professionnels de mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle, et contribuant à leur bien-être au travail.

La comparaison des conditions de travail de la médecine française avec celles Allemande et Suisse.

Effectivement, plusieurs témoignages et enquêtes sur les conditions salariales et de travail dans la médecine ont été menées en France. De nombreuses interviews de personnels soignants nous font savoir que les personnes concernées réfléchissent à partir afin exercer leur métier dans les pays voisins, comme la Suisse ou l’Allemagne.

https://books.openedition.org/ugaeditions/18562?lang=fr

Auteur (Anton Perdoncin) 

Plusieurs études ont été faites en France et dans nos pays voisins. Elles nous ont démontrées que des multiples mesures ont été prises afin d’offrir aux personnels soignants de bonnes conditions de travail. Comme des renforts déployés dans les hôpitaux, le renouvellement de machines et de matériel médical, et des aménagements d’emploi du temps afin de ne pas surcharger les soignants.

Le personnel médical français est forcément attiré par des salaires aussi élevés proposés chez nos voisins.

Ces deux paramètres attirent énormément les travailleurs français. Ils n’ont que des avantages à aller travailler dans ces pays qui leur offre presque des conditions parfaites.

Ce phénomène de migration des soignants dans les autres pays va être de plus en plus récurrent si les conditions de travail dans la médecine française ne s’améliorent pas dans les années à venir.

Nous nous devons de faire le maximum afin d’améliorer les conditions de travail de ces personnes sans qui la crise sanitaire aurait été beaucoup plus destructrice.

VERNAY Yanis

GEOFFROY Simon

bibliographie :

Céline Zünd , Une alarme pénurie de soignants ,  Vendredi 30 décembre 2022, (P.9)

Dominique Méda , Des ressources pour l’hôpital publique , Lundi 21 novembre 2022, (P.33)

Gilmar Sequeira Martins , Médecine du travail : La Responsabilisation des salariés sur leur santé fait son chemin , Lundi 5 décembre 2022, (P.4)

« Le Monde » , Il faut empêcher que l’hôpital public ne redevienne l’hospice du XIX e siècle, Jeudi 22 décembre 2022, (p.25)

Vidéo :

CNEWS (Témoignage Thomas )  , Covid-19 : Témoignage d’un infirmier qui abandonne , (1.10min)

Vidéo du témoignage de l’infirmier

Graphiques :

Auteur : Anton Perdoncin 

Graphique 1: Conditions de travail des soignant·es par rapport aux personnes en emploi. https://books.openedition.org/ugaeditions/18562?lang=fr

Graphique 2: Conditions de travail des soignant·es par catégorie.

https://books.openedition.org/ugaeditions/18562?lang=fr

Graphique 3: Conditions de travail des soignant·es par secteur d’emploi

https://books.openedition.org/ugaeditions/18562?lang=fr

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Produits industriels et surconsommation : Un duo délicieusement néfaste chez les jeunes français

Aujourd’hui, les produits industriels (fast-food, plats préparés, soda…) ont pris une place importante dans l’alimentation des jeunes français, qui ont été conquis par tous ces aliments gras, sucrés et salés. Cependant, les impacts de ces nouvelles habitudes alimentaires  sur la santé de jeunes français est dramatique.

Burger Hamburger Un Barbecue- Source : Pixabay.

L’initiation à la malbouffe

En 2016, une étude conduite par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), compare les assiettes des enfants de 2016 à celles de 2007 et l’organisme a remarqué divers aliments en hausse et d’autres en baisse. Les aliments préparés comme les quiches ou les pizzas sont clairement en hausse chez les enfants de 3 à 17 ans alors que les fruits, légumes et les produits d’origine animal sont fortement en baisse.

Nous remarquons que les changements d’alimentation sont en grande partie dus aux parents, qui ne montrent pas assez l’exemple et qui ne prennent pas le temps de bien alimenter leurs enfants : « On constate que les parents consacrent de moins en moins de temps à l’alimentation, ce qui les amène à privilégier de la nourriture déjà préparée et à laisser de côté les produits bruts comme les fruits et légumes« , explique Pascale Hebel, la directrice du Crédoc.

Cependant, les parents ne sont pas les seuls fautifs. Effectivement, les adolescents sont influencés par les publicités, la plupart d’entre-elles montrent des aliments avec un nutri-score D ou E et l’anxiété joue aussi un rôle important dans leur mauvaise alimentation. Pour combler cette anxiété, ils vont se tourner vers des aliments « doudous » comme le chocolat, les kebabs, les glaces ou les cacahuètes par exemple.

L’entretien de la relation entre jeunes et malbouffe après le départ du foyer familial.

Lors du départ du foyer familial pour leurs études par exemple, les jeunes ne coupent pas pour autant les ponts avec la malbouffe, au contraire…

En effet, les étudiants vont préférer manger en dehors de chez eux. Ils se retrouvent à plusieurs et vont déguster des kebabs, des hamburgers ou des pizzas par exemple. Mais même lorsqu’ils mangent chez eux la malbouffe est présente. Ils n’ont souvent pas le temps de faire à manger, de plus, la malbouffe est un réconfort contre le stress dû aux études. La plupart ont aussi pour habitude de manger devant la télévision ou devant une série, la moitié sautent leur petit déjeuner et s’alimentent à des horaires irréguliers. En outre, 73% des jeunes avouent ne pas aimer les fruits et les légumes et ils n’en mangent donc pas. Le tableau ci-dessous nous montre les freins à une alimentation idéale chez les jeunes. Pour cela, ils ont interrogés 106 étudiants pour savoir quel est leur frein principal pour une bonne consommation.

Léa, une ancienne étudiante en classe préparatoire à Lyon, a pris vingt kilos en deux ans. « Sans mes parents pour me surveiller, j’avais envie de manger ce que je voulais. Et puis, je n’avais pas le temps de cuisiner. Surtout, j’étais dans un tel état de stress à cause de mes études qu’il n’était pas possible de manger mieux. La nourriture était mon seul réconfort », déclare-t-elle. Elle n’arrive toujours pas à se débarrasser de ces kilos encore aujourd’hui.

 Le modèle des trois repas structurés (entrée, plat, dessert), qu’on retrouve dans les habitudes des personnes âgées, est aujourd’hui abandonné par les jeunes générations. En réalité, un quart d’entre-eux mange une entrée et le fromage est consommé par seulement 30% des jeunes. Toutefois, ils apprécient les desserts qui sont présents dans 67% de leurs repas. Pourtant, la jeunesse est mieux informée sur les bonnes pratiques nutritionnelles comparativement à leurs aînés. 71% des 12-30 ans sont avertis sur le conseil du PNNS (Programme National Nutrition Santé) de manger 5 fruits et légumes par jour alors que seulement 57% des 61-75 ans sont au courant. Pourtant, seulement 6% des jeunes appliquent ce conseil et 24% des 61-75 l’adoptent.

Certains étudiants mangent peu équilibré, ils privilégient les plats industriels ou sautent des repas. Ce comportement est dangereux pour leur santé mais ils n’en ont pas tous conscience.

Des conséquences drastiques sur la santé des jeunes

En effet, l’entreprise  “Doing good, doing well” a effectué une enquête auprès de mille jeunes français de 15 à 25 ans qui montre que beaucoup de jeunes sont atteints de surpoids ou d’obésité sans le savoir puisqu’ils se trouvent minces ou de corpulence normale. Pourtant, leur IMC (Indice de masse corporelle) affiche une valeur supérieure à 25 ce qui est synonyme de surpoids ou d’obésité si celle-ci est supérieure à 30.

En 2017, une enquête menée, depuis 20 ans par Santé Publique France, le ministère de la Santé et les médecins et infirmiers de l’éducation nationale, sur des adolescents de troisième démontre la forte augmentation de la surcharge pondérale chez ces jeunes en particulier chez les filles. Effectivement, le taux de filles en surcharge pondérale a augmenté de 17% en 2009 à 20% en 2017, tandis que pour les garçons le taux a stagné autour des 17% sur cette même période comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous.

Les inégalités sociales ont aggravées ce problème, comme l’affirme Nathalie Guignon, Marie-Christine Delmas et Laure Fonteneau : «Ces évolutions sont marquées par de fortes inégalités sociales. Ainsi, 24 % des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres.»

Aujourd’hui, les jeunes français ne sont pas conscients des problèmes de santé que peut apporter leur mauvaise alimentation et le taux de jeunes en surcharge pondérale ne cesse d’augmenter, ce fléau peut causer des maladies comme l’obésité ou le diabète.

Industriels et fast-foods grands bénéficiaires de ce marché néfaste

En 2012, le marché français de la restauration rapide était de 34 milliards d’euros. Les fast-foods et autres snacks ont pris la plupart du chiffre d’affaire total de la restauration en France. Leur chiffre d’affaires a atteint 54% du chiffre d’affaire total de la restauration, c’est une explosion pour ce marché qui n’a pas arrêté de prendre de l’ampleur depuis 2004. Sur les 160 000 restaurants ouverts en France, 38 000 faisaient partie de ce marché en 2012.

Ce marché a continué de s’agrandir en comptant en 2020, environ 41 000 établissements, dont   16 000 appartiennent à une grande chaîne tel que KFC, Burger King ou Flunch. 1400 sont possédés par la chaîne la plus implantée en France : McDonald’s. Ces établissements choisissent leurs emplacements. Pour les choisir, ils s’appuient sur le pouvoir d’achat de la population pour avoir le plus de chances que cette clientèle aillent dans leurs restaurants comme l’affirme une spécialiste des franchises : « Les franchises s’intéressent aux villes moyennes voire petites pour de nombreuses raisons, poursuit-elle. Mais elles ciblent la clientèle qui va venir chez eux : la zone de chalandise qu’elles déterminent correspond à un certain pouvoir d’achat. N’importe quelle entreprise réfléchit de cette manière. Dire que la restauration rapide va là où vivent les gens à faible moyen, c’est un peu raide. »

Le marché français de la restauration rapide ne cesse de prendre de l’ampleur, surtout dans les villes moyennes. Malheureusement, ce marché est nocif pour notre santé et surtout pour celle des jeunes français qui sont adeptes à ces établissements.

Pour conclure, les jeunes français sont attirés par la malbouffe à cause de plusieurs facteurs comme leur éducation, leur pouvoir d’achat ou encore leur situation (certains étudiants sont peu ou pas équipés afin de préparer des repas). Ces facteurs les poussent à toujours plus en consommer ce qui est très dangereux pour leur santé. Effectivement, ils sont de plus en plus à être atteints de surcharge pondérale et certains développent même du diabète. Pour finir, les grandes chaînes de restauration rapide profitent de cette situation pour réaliser de plus en plus de profits. Afin de lutter contre la malbouffe l’État veut mettre en place d’ici 2025 le nutri-score obligatoire pour tout produits transformés, réduire les sels et sucre dans ces derniers et mieux encadrées les industries.

Clément Defranoux

Simon Carmille

Lara Poitrin et Emmanuelle Reynaud. Pourquoi les jeunes mangent-ils si mal? [en ligne], 22/06/2019 [consulté 06/01/2022]. Disponible sur : 

http://www.iseor-formations.com/pdf/ACTESCOLODC2020/POITRIN.pdf

-Coralie Lemke. Pizza, sandwich, soda… les enfants mangent de plus en plus mal ! 

Pourquoi les enfants mangent de plus en plus mal – Sciences et Avenir

-Delphine Chayet. Titre de l’article: Les 15-25 mangent n’importe comment! [en ligne], 10/10/2012 à 17:08 [consulté 06/01/2022]. Disponible sur : 

https://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/10/10/19271-15-25-ans-mangent-nimporte-comment

-Audrey Avesque. McDo, kebab, sandwich… comment la restauration rapide a conquis la France [en ligne],  01/03/2013 [consulté 06/01/2022] Disponible sur : 

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/mcdo-kebab-sandwich-comment-la-restauration-rapide-a-conquis-la-france_1437940.html

-Damien Mascret. Près d’un ado sur cinq est en surpoids dès la classe de troisième. [en ligne], 28/08/2019[consulté 06/01/2022] Disponible sur : 

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/pres-dun-adolescent-sur-cinq-en-france-est-en-surpoids-ou-obese-1127048#:~:text=Macron-,Pr%C3%A8s%20d’un%20adolescent%20sur%20cinq%20en%20France%20est%20en,accro%C3%AEt%20au%20cours%20des%20ann%C3%A9es

-Charlotte Arce. Les jeunes sont mieux informés mais mangent plus mal que les vieux  [en ligne], 06/06/2013 [consulté 06/01/2022] Disponible sur : https://www.terrafemina.com/forme/nutrition/articles/26694-les-jeunes-sont-mieux-informes-mais-mangent-plus-mal-que-les-vieux.html

-Elodie Gentina. Les jeunes sont-ils toujours attirés par la malbouffe ?  [en ligne], 14/05/2021 [consulté 06/01/2022] Disponible sur : https://theconversation.com/les-jeunes-sont-ils-toujours-attires-par-la-malbouffe-158828#:~:text=Pr%C3%A8s%20de%2050%20%25%20des%20jeunes,s’ancrer%20dans%20leur%20quotidien

-la maison des parents.Ados: stop à la malbouffe!!! [en ligne], 10/02/2021 [consulté 06/01/2022] Disponible sur :  https://www.youtube.com/watch?v=OSHUoAqHH9A

– Julie Cloris. Les fast-foods s’implantent-ils dans les «endroits où les revenus sont les plus faibles» comme l’affirme Olivier Véran ?  [en ligne],  24/03/2021 à 18h14 [consulté 06/01/2022] Disponible sur :

https://www.leparisien.fr/economie/les-fast-foods-simplantent-ils-dans-les-endroits-ou-les-revenus-sont-les-plus-faibles-comme-laffirme-olivier-veran-24-03-2021-SN7B7PDQQJF4LGUB6YSNVFCKP4.php

Léonor Lumineau. Pizzas, sandwichs et tacos : à la fac ou en prépa, comment j’ai commencé à manger n’importe quoi [en ligne],  10/10/2019 [consulté 06/01/2022] Disponible sur : Pizzas, sandwichs et tacos : à la fac ou en prépa, comment j’ai commencé à manger n’importe quoi (lemonde.fr)

Article très attrayant, avec un titre accrocheur. Une explication détaillée sur l’évolution néfaste de l’alimentation chez les jeunes générations, appuyé par des arguments solides, et des exemples cohérents. Cette publication résume parfaitement la situation sanitaire actuelle. CANET Martin

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La surconsommation de vêtements : un risque pour l’avenir

Femme ensevelie sous un tas de vêtements avec une pancarte « Je n’ai rien à me mettre »

Dans le monde actuel la surconsommation de vêtements prend de plus e plus de l’ampleur. Ce sont aujourd’hui plus de 100 milliards de vêtements qui sont vendus dans le monde tous les ans, dont un très court pourcentage ne sera porté que pour trois ou quatre fois. Cette accélération du cycle de vente est responsable d’une pollution extrême. En quoi la surconsommation de vêtements a des impacts  environnementaux, sociaux et économiques ?

La surconsommation de vêtements

On parle de surconsommation quand on achète plus que nécessaire. Quand on rentre dans la spirale de la surconsommation on développe un besoin inévitable d’acheter à tout prix. Un peu comme une personne accro au sucre. A peine le premier gâteau fini, elle pense déjà à enchaîner le deuxième. A force de céder aux compulsions, il devient difficile de les maîtriser. Cette non-maîtrise conduit à acheter des choses avec moins de réflexion et donc d’exigence. Que va-t-il se passer par la suite? Vous allez le porter une fois et regretter votre achat qui va finir au fond de votre placard sans même être utilisé.

Les impacts environnementaux

La surconsommation de vêtements est l’un des actes les plus polluants au monde, pour affirmer cela il suffit de voire le cycle de vie d’un vêtement de la production de matières premières (comme le coton) jusqu’à la boutique ou même après son utilisation. D’abord, produire du coton est nocif pour la planète car il faut utiliser des pesticides soit  ¼ des pesticides utilisés dans le monde. Le coton est un grand consommateur d’eau, le premier devant le riz et le soja, ce qui fait que les ressources en eau finissent par s’épuiser. C’est le cas de la mer d’Aral en OUZBÉKISTAN dont une partie était détournée pour irriguer les cultures de coton. Résultat: aujourd’hui la quasi-totalité du bassin étant sec, les 500000 tonnes de microplastiques échappent de la station d’épuration et finissent dans la mer chaque année. La surconsommation de vêtements a pour conséquence de les jeter peu de temps après l’achat. Cela représente 4 millions de tonnes de déchets par an en Europe. Dernière conséquence: l’émission de gaz à effet de serre. Chaque année 40 millions de tonnes de tissus en polyester sont produites, contre 25 en coton. Le polyester est un tissu fait en base de pétrole une industrie qui émet beaucoup de CO2, en total l’industrie textile engendre 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, ce qui explique le coup écologique de la surconsommation de vêtements.

Les impacts sociaux et économiques

La surconsommation de vêtements peut engendrer des conséquences désastreuses sur le plan économique comme sur le plan social. D’abord en parlant de l’économie, la surconsommation de vêtements peut constituer une menace très sérieuse car sa participation à l’épuisement de certaines ressources n’est pas du tout négligeable. On peut prendre l’exemple de la culture du coton, grande consommatrice d’eau, qui entraîne l’assèchement de certaines de nos ressources en eau, et le polyester qui demande de plus en plus de matières premières comme le pétrole, alors que ces deux ressources sont incontournables pour l’économie mondiale.  Sur le plan social on entend parler souvent d’esclavage moderne vis-à-vis d’un mauvais traitement des employés du domaine, du travail forcé, et même le travail des enfants de moins de 14 ans. C’est le cas des études menées en Inde en 2014 et 2015 qui montrent que la part des enfants qui travaillent dans les champs de coton est de 25%, des chiffres qui expliquent la demande très importante de la population.

La surconsommation de vêtements entraîne un volume de production toujours plus grand, des estimations prévoient qu’en 2050  l’industrie textile émettra jusqu’à 26% des émissions de gaz à effet de serre si les tendances de consommation se maintiennent. Alors étant consommateurs on doit acheter moins et acheter des vêtements dont on est sûrs de porter régulièrement, privilégier les fibres naturelles biologiques plutôt que les fibres synthétiques ou polyester pour améliorer la situation.

SOW Cheikhouna

Références :

Thermique , brève. Mode : quels impacts de notre surconsommation sur l’environnement ?

[en ligne] le jeu 10 Jan 2019  [consulté le 12/02/2022]. Disponible sur :

https://lenergeek.com/2019/01/10/mode-environnement/#google_vignette

Pascale : Rien a se mettre – surconsommation – mode éthique

Posté 19 avril 2017  [consulté le 12/02/2022]. Disponible sur :

https://www.votreimageenlumiere.fr/wp-content/uploads/2017/04/Rien-a-se-mettre-surconsommation-mode-ethique.jpg