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L’intelligence artificielle : un impact sur la vie quotidienne des agriculteurs

L’intelligence artificielle (IA) a beaucoup évolué ces dernières années, que ce soit dans l’industrie, dans la vie quotidienne ou dans de nombreux secteurs, même dans ceux où on l’attend le moins, comme par exemple dans l’agriculture. En effet, celle-ci vit un véritable changement depuis l’arrivée de ces nouvelles technologies, et cela impacte la vie des exploitants agricoles. Nous allons donc nous concentrer sur le domaine de l’IA dans le secteur de l’agriculture et plus précisément, en quoi elle peut vraiment influencer la vie quotidienne des agriculteurs. Tout d’abord nous verrons où en est l’IA dans ce domaine, puis dans un second temps, nous aborderons ses différents impacts au niveau de l’agriculture.

Où en est l’IA dans l’agriculture ?

La place de l’IA dans l’agriculture.

Aujourd’hui, nous avons souvent tendance à penser que l’IA intervient dans le domaine de la médecine, de l’industrie ou encore de l’aéronautique. Cependant, la place de l’IA est très présente dans le secteur agricole. Derrière l’image traditionnelle de l’agriculture, se cachent de nombreux équipements qui sont à la pointe de la technologie et qui permettent d’améliorer le rendement, la qualité du travail et de celle de la vie de l’agriculteur.
De nombreux investisseurs s’intéressent de plus en plus aux start-ups « Agritech ». En cinq ans, plus de 800 millions de dollars ont été collectés pour ce secteur qui est en voie de développement. Effectivement, l’agriculture robotisée représente un très gros marché, et sur l’année 2020, la vente de produits robotisés devrait dépasser les 16 milliards de dollars. Tout cet argent devrait permettre de financer le développement et la recherche dans ce domaine.

 

Les compétences actuelles.

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Gordon Johnson, Pixabay

 

 

 

 

 

 

 

 

De nombreux outils qui contrôlent des exploitations ont été créés tel que le « machine learning » (technologie d’IA permettant aux ordinateurs d’apprendre sans avoir été programmé à cet effet) ou encore le « deep learning » (apprentissage profond qui permet à la machine d’apprendre par elle-même). Ils ont été créés pour :

-Le contrôle des exploitations : ceci consiste à détecter une possible contamination, la prolifération de microbes, ou mutations génétiques. Ce système permet de reconnaître des images et visions par ordinateur pour identifier l’état des cultures.

-L’aide à la décision et à l’exploitation : ceci permet l’optimisation des actions des agriculteurs pour la gestion des cultures et de l’élevage. Les algorithmes développés peuvent, à l’aide d’outils connectés, détecter des anomalies sur l’exploitation.

-Les analyses prédictives : ce sont des algorithmes qui permettent de suivre et de prédire certaines évolutions, comme celle du climat. Elles aident à planifier les événements climatiques éventuels.

-La robotisation avancée : elle permet d’automatiser des tâches allouées à certaines machines avancées qui permettent par exemple la distribution d’aliments, l’arrosage, la semence de graines. Cela permet donc de recueillir des données afin d’agir ou d’alerter l’exploitant agricole en fonction de la situation.

-L’automatisation : elle permet la collecte de données et le gain de temps pour les agriculteurs.

Toutes ces compétences sont dues au matériel technologique conçu ces dernières années.

Quelques exemples d’IA.

Depuis quelques années, de nombreuses start-ups se sont installées en France pour concevoir des outils technologiques. Voici donc quelques exemples.

Tout d’abord, il existe un robot qui parcourt des champs entiers et arrive à cibler certaines mauvaises herbes ou des plantes ayants des maladies. Il les détruit, soit avec un ajout de pesticide, soit en les faisant griller avec de l’électricité, en fonction du type de robot. Cela permet d’éviter la propagation des maladies ou des mauvaises herbes.

Une machine permet aussi de détecter les fruits ou légumes qui sont mûrs, puis de les cueillir sans les abîmer.

Il existe également différents types de capteurs. Certains peuvent se placer dans le sol et transmettre des données directement à l’exploitant ; d’autres peuvent se placer dans un élevage et transmettre des données sur les animaux éventuellement malades, ou ayant des comportements ou des cris anormaux.

Mais il existe un système différent et inhabituel des autres, qui consiste, par images satellites, à repérer les exploitations les plus polluantes. Cela permet aussi, par exemple, de voir si les haies sont taillées. L’état peut donc, par cette surveillance, décider de verser ou non des subventions en fonction des travaux faits.

Ces outils améliorent le travail des agriculteurs tout en apportant d’autres avantages dans différents secteurs.

Les impacts de l’IA dans l’agriculture

Les impacts économiques de l’IA au niveau de l’agriculture

L’IA existe depuis de nombreuses années, elle ne cesse d’évoluer dans le domaine de l’agriculture. Cependant les prix de cette technologie sont extrêmement élevés. En effet, un robot autonome permettant de désherber les vignes coûte aux alentours de 130 000 euros.

Même si la plupart du matériel a un prix exorbitant, il existe des logiciels qui peuvent diriger certaines machines, et qui sont à des prix abordables. Un logiciel GPS coûte par exemple, aux alentours de 150 euros par an. Cependant, l’agriculteur doit avoir la machine, ou le tracteur qui possède cette technologie intégrée. Cela implique donc d’avoir du matériel à des prix relativement chers.

De plus, l’IA permet d’utiliser beaucoup moins d’herbicides. La machine ne traite que les mauvaises herbes de façon ciblée.  Ou alors il est possible de s’affranchir des herbicides en détruisant les mauvaises herbes avec de l’électricité. Cela a un impact important au niveau budgétaire, car il y aurait beaucoup moins de dépenses pour les produits phytosanitaires.

Quantité d’expéditions et de revenus (en dollars) de machines agricoles de haute technologie dans le monde de 2015 à 2024.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien que l’aspect économique de l’IA soit indéniable, l’aspect social n’en est pas moins important.

 

Les impacts sociaux de l’IA au niveau de l’agriculture

Il y a encore quelques années, les exploitations avaient besoin de main d’œuvre peu qualifiée. Mais de moins en moins de personnes s’intéressaient à ce genre de travail, car il était physiquement très exigeant, pour ne rapporter qu’un salaire peu élevé par rapport au travail fourni. Les robots agricoles autonomes, par exemple, récoltent le raisin à un rythme plus élevé que les humains, en réduisant les dépenses et les risques. Cela réduit la pression sur les agriculteurs en diminuant le temps passé au niveau de l’exploitation. En utilisant les robots à la place des humains, le coût salarial est moindre, et les risques d’accident au travail sont diminués. En revanche, cela réduit le nombre d’emplois saisonniers et le contact direct avec le métier.

Auparavant, lorsqu’un problème se produisait, l’exploitant agricole s’organisait pour aller obtenir de l’aide auprès d’un de ses confrères. Maintenant, ils s’adressent directement à des assistants conversationnels vocaux (comme « google home » ou encore « Alexa »). Cela les rend donc plus isolés du monde social.

En plus de ces 2 impacts très importants, n’oublions pas aussi l’aspect environnemental.

 

Les impacts environnementaux de l’IA au niveau de l’agriculture.

Au vu du changement climatique de ces dernières années, la répartition en eau devient inégale selon les régions. Cela nous amène donc à optimiser la gestion de l’eau et nos modes de production agricole pour la conserver. A l’aide de capteurs, de caméras et d’actionneurs, l’irrigation de l’eau peut être automatisée. Cela entraîne donc une meilleure gestion de l’eau et permet d’éviter les situations critiques de manque d’eau dans les sols. Cependant, l’eau reste rare, et pour la préserver au mieux, il faut donc faire attention à la quantité de pesticides et d’herbicides introduits dans les champs. C’est donc pour cela que certaines machines utilisent la vision artificielle pour cibler les plantes ou les insectes nuisibles à la culture.

Des petits boîtiers connectés aux tracteurs, permettent de collecter des données précises sur la taille du champ, pour connaitre la consommation d’essence, de pesticides globaux… Cela permet donc d’éviter d’épandre trop de pesticides.

Les drones peuvent cartographier les champs. A l’aide de logiciels, les données collectées sont analysées, puis retranscrites pour l’agriculteur afin de connaître l’état de la parcelle, que ce soit pour le taux de minéraux minimum pour les plantes, d’éventuelles adventices ou encore, le taux d’avancement des cultures.

A travers notre réflexion, nous avons vu globalement que l’IA prend de plus en plus de place au niveau de l’agriculture. Les compétences vont surement être améliorées, ce qui permettra aux agriculteurs de mieux gérer les situations. Cependant, les prix restent très élevés, ce qui n’est pas accessible pour tous les agriculteurs. Ces derniers continuent donc à travailler selon des méthodes « traditionnelles » ce qui les laisse à la marge des avantages de l’agriculture liée aux avancées technologiques. Malgré cet aspect négatif, l’IA possède de nombreux atouts pour améliorer la vie des agriculteurs, telles que l’automatisation de certaines activités ainsi que la « big data » qui facilite la collecte de données (par capteurs, drones…), qui leur permet un gain de temps. Ainsi les conditions de vie des exploitants sont améliorées, ce qui engendre une production deux fois supérieure que ces dernières années. Néanmoins cette automatisation a divisé par dix les emplois dans l’agriculture. Au regard de cette avancée extrêmement rapide de l’IA dans ce domaine, nous nous demandons donc si un jour, l’Homme aura toujours sa place au niveau des exploitations agricoles.

NOURDIN Théo

VIGNERONT Gaëtan

5 réponses sur « L’intelligence artificielle : un impact sur la vie quotidienne des agriculteurs »

L’ensemble est complet, les petites définitions du début nous permettre de bien nous situé. Le sujet est très intéressant. Cependant certaines choses ont été répétée.
Georges Marie

Votre article est très complet et bien construit dans l’ensemble avec une bonne contextualisation au début. Cependant j’ai trouvé qu’il y avait quelques répétitions au niveau des herbicides avec électricités.
Vous terminer l’article par  » l’Homme aura toujours sa place au niveau des exploitations agricoles ». Pensez-vous que dans un futur proche (2050) l’exploitant agricole pourra effectuer toutes les tâches depuis son bureau ?

BALLAND Lucas

Selon ta réflexion, Lucas à propos de notre ouverture, nous nous sommes pas penchés plus que ça sur le futur avec Gaëtan, car notre sujet se limitait de ces dernières années à aujourd’hui. Cependant, je pense que cela serait possible d’ici 2050 vu le « boom » de l’avancé technologique. Regardez, il y a 20 ans les portables tactiles, les GPS, (internet de manière avancé comme aujourd’hui), l’IA dans l’agriculture n’existaient pas. Donc cela serait peut étonnant que d’ci 30 ans l’exploitant agricole pourra effectuer toutes les taches, ou un majeure partie de son bureau.

Votre article est très bien structuré avec des parties claire et visible. De plus les aspects social, économique et environnemental sont bien traités avec des exemples concrets. Les illustrations imagent bien votre sujet. Je trouve qu’il manque une image pour illustrer la partie environnemental.
Cependant l’article est très attrayants et donne envie d’être lu.

Oehlhaffen Mathieu

Votre article est bien structuré ou chaque partie est introduite par une phrase de transition. Les idées énoncées sont claires et des exemples viennent les illustrer. Mais il pourrait y avoir plus d’illustration.

Pothier Juliette

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